Responsabilité sociale des journalistes en période de crise : Au cœur des préoccupations de la maison de la presse

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Au présidium, Dramane Aliou Koné de la MP, Birama Fall de l’ASSEP, le Commandant Modibo Naman Traoré de la Sécurité d’Etat et le Directeur par intérim de la radio nationale, Boubacar Touré.

Autour de la problématique du rôle des journalistes maliens dans la résolution de la crise politico-sociale, les responsables de la presse publique-privée se sont retrouvés avec leurs confrères à l’occasion d’une rencontre organisée par la maison de la presse. Les échanges ont porté sur la prise de conscience par les professionnels de média par rapport à leur rôle dans la résolution de la crise ; l’appropriation de la loi 2000 qui régit le délit de presse au Mali ; l’éthique et la déontologie en vue de permettre un renforcement de leurs capacités en matière de traitement d’information en période de crise.

Convaincus qu`en dépit de leurs responsabilités, il est possible d`en appeler au professionnalisme des médias et des journalistes afin de les impliquer dans les initiatives d`apaisement du climat sociopolitique, de telles rencontres ne cessent de se tenir par les dirigeants des pays secoués par la crise.

Pour le cas du Mali, le président de l’ASSEP, Birama Fall a rappelé que le rôle des medias dans le traitement journalistique des conflits fait l’objet de débat.

Il a mis en exergue la responsabilité des journalistes dans la recherche des solutions durables à la crise sans précédente qui met en cause la stabilité de notre pays depuis l’avènement de 2012. A ce niveau, toute une réflexion a été développée sur les interrogations qui se posent depuis le début de cette crise par rapport au comportement du journaliste en période de conflit.

La présente rencontre est mise à profit pour mettre en exergue la puissance du journaliste qui se doit à son devoir d’informer. Cependant le président de l’ASSEP a souligné que pendant une crise d’une telle gravité que celle qu’a connue le Mali, il est capital que les médias fassent des efforts pour assurer le bien commun. Avant d’ajouter que : “Pendant la période de crise, toutes les informations ne doivent pas être données pour un certain nombre de raisons notamment le secret de défense, la raison d’Etat, la loi et les droits de l’homme”.

Les échanges ont également porté sur le cas du journal hebdomadaire “Le Hoggar ” qui, récemment a sévèrement critiqué les services de renseignement maliens. En ce prononçant sur cette question, le Commandant Modibo Naman Traoré de la Sécurité d’Etat a indiqué que : “C’est vrai qu’il ya la liberté de la presse, mais nous ne pouvons pas admettre qu’un journal qui fait l’apologie des séparatistes paraisse sur le territoire malien. C’est pourquoi nous avons interpellé le monteur qui a prêté  toute sa technicité et tout son art ainsi que l’imprimeur. Nous attendons  Ousmane Koné, le Directeur de publication du journal “Le Hoggar”. Nous allons l’avoir et le traduire devant les tribunaux “.

Pour le président FALL, cette démarche de la Sécurité d’Etat se fait en conformité avec la loi portant délit de presse au Mali qui demeure inconnue pour bon nombre de professionnels de média.

Prenant la parole, Dramane Aliou Koné, après avoir rappelé les enjeux de ce métier du journalisme a invité l’ensemble des hommes et femmes des médias à s’approprier la loi portant délit de presse au Mali avant de les appeler à beaucoup de prudence quant au traitement de l’information en période de crise.

Mamadou BALLO

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