Nous associations professionnelles et patronales de la presse malienne (GROUPE, ASSEP, URTEL), de concert avec la Maison de la Presse, l’AMAP et l’ORTM, regroupées à l’occasion de la 20ème journée internationale de la liberté de presse, au Centre international de conférences de Bamako (CICB) sur le thème international « parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les médias » décliné au plan national en « Sécurité des journalistes et des professionnels des médias et Entreprenariat de presse face aux défis nationaux : Quelle presse après la crise ? »,
-Vu les atteintes et violations graves et répétées à la liberté de la presse dans notre pays depuis le 22 Mars 2012 ;
-Vu les chantages, harcèlements, agressions, enlèvements, passages à tabac, tortures… et emprisonnements arbitraires dont les professionnels des médias ont fait l’objet ;
-Vu le besoin impératif de protection et de sécurisation des professionnels dans l’exercice de leur fonction ;
-Vu l’obligation d’assurer l’effectivité de la garantie constitutionnelle de la liberté de la Presse ;
-Considérant la double crise sécuritaire et institutionnelle que vit notre pays;
-Considérant la situation particulière de guerre que vit notre pays ;
-Considérant la nécessité d’une synergie et d’une convergence entre tous les fils du pays pour relever les défis qui se posent à notre pays ;
-Considérant le rôle et place capitale des professionnels des médias dans le processus en cours de dialogue et de réconciliation ainsi que dans le processus électoral ;
-Considérant l’impact de la double crise sécuritaire et institutionnelle sur les entreprises de médias, tant publiques que privées
-Considérant le plaidoyer des Associations professionnelles et patronales pour l’urgence d’une aide et d’un accompagnement des pouvoirs publics afin de permettre aux medias d’accomplir leur mission de service public d’information des populations ;
-Prenant acte du discours fédérateur et prospectif du ministre de la communication porte parole du gouvernement,
-Au regard des débats riches, nourris et féconds au cours des panels animés par les professionnels des medias et les acteurs de la société civile,
Demandons et exigeons:
– L’adoption par le gouvernement et l’Assemblée nationale des textes régissant la presse ayant fait déjà l’objet d’une relecture consensuelle entre les principaux acteurs des médias et du département,
– La revalorisation de l’aide à la Presse par une indexation au budget d’Etat,
– L’adoption du décret d’application pour rendre effective l’aide indirecte exigée par la loi portant régime de presse et délit de presse,
– L’adoption de la loi d’accès à l’information qui a également fait l’objet de relecture consensuelle,
– L’association et l’implication des médias dans les grandes reformes sociales et institutionnelles, commissions ou comités en cours ou a entreprendre dans notre pays ;
Engageons la les professionnels des medias à :
– soutenir le processus de paix et de réconciliation nationale,
– accompagner le processus électoral en cours
– observer rigoureusement les principes éthiques et déontologiques régissant la profession
– Elaborer une convention collective régissant la profession.
Bamako, le 03 mai 2013
Les associations professionnelles et patronales de presse
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