Renforcement des capacités des journalistes maliens : L’Autorité de Régulation des Marchés publics joue sa partition !

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L’Institut National de Formation Professionnelle en Bâtiments et Travaux publics, ex Institut National de Formation en Equipement et Transport a abrité un atelier de 3 jours sur le sujet.

 

La cérémonie d’ouverture de cet atelier de formation était placée  sous la présidence de M. Adama Yacouba Touré, Secrétaire Exécutif de l’autorité de Régulation des Marchés Publics, en présence de M. Dramane Alou Koné, président de la Maison de la Presse, M. Mohamed Salia  Maïga, directeur de l’Institut.

Dans son intervention, le Secrétaire Exécutif a laissé entendre que la tenue du présent atelier répond  à un souci de transparence dans la passation des Marchés publics aux fournisseurs.

« De telles initiatives, nous les avons toujours suscitées car la commande publique est devenue si importante qu’elle est l’un des baromètres de la gouvernance économique et financière, tellement elle engrange des enjeux aux tentacules et tentations multiples et complexes » a dit le secrétaire Exécutif.

A titre de rappel, sans compter les marchés passés par contrats simplifiés, la République du Mali a passé de 2010 à 2014, 5 727 marchés pour environ 1 285 000 000 de francs CFA dont 2 939 marchés pour 551 000 000 de francs CFA pour les années 2012, 2013 et 2014, période de la crise sécuritaire avec ses conséquences économiques et financières indescriptibles, a-t-il ajouté.

L’importance du présent atelier n’est plus à démontrer selon Adama Yacouba, car la commande publique est devenue aujourd’hui l’épicentre économique et financière autour duquel gravitent et s’affrontent d’une part les opérateurs économiques entre eux et, d’autre part entre eux et l’administration publique dans une arène que nous nous efforçons d’apaiser par une règlementation saine et maîtrisée.

Cela est compréhensible dès lors que la commande publique est devenue un moyen de redistribution de la richesse nationale, de création d’emplois, de soutien au développement, bref, d’espoir pour beaucoup de nos concitoyens.

C’est pourquoi, ce domaine doit être connu et maîtrisé  afin d’éviter les irrégularités, fraudes ou corruptions apparentes ou cachées, vraies ou fausses, qui gangrènent  et annihilent tout effort de développement de nos Etats.

C’est pourquoi, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics et des Délégations de Service Public (ARMDS) s’est évertuée de 2010 à nos jours à former 2 420 acteurs dont 1 081 pour la seule année 2014, a renchéri le Secrétaire Exécutif, avant d’inviter les participants à l’assiduité durant ces 3 jours de formation

Cet atelier entre dans le cadre du renforcement des journalistes en matière de procédures de passation de marchés publics.  Car celles-ci (procédures) sont mal connues de la majorité des fournisseurs de biens matériels à l’Etat. C’est la raison pour laquelle, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics a organisé le présent atelier.

Le facilitateur de cette formation est M. Kabiné H Diané, expert en passation de marchés publics.

Aux dires du facilitateur, il y’a 3 types de biens : les biens matériels (consommables), immatériels (prestations intellectuelle) et les biens de longue consommation (routes, bâtiments).

L’Etat lance des appels d’offres aux fournisseurs pour l’obtention de ces biens. Il y’a dans le cadre de fourniture de biens une délégation de service public. C’est le fait de confier la gestion du service à un tiers appelé opérateur privé moyennant quelque somme d’argent. Toutes ces actions respectent des procédures qui méritent d’être connues de tout le monde, a dit le facilitateur. Le  contrat par essence est un marché public onéreux fourni entre l’Etat et un fournisseur de biens.

Cependant, il y’a un seuil d’application fixé pour tout type d’appel d’offre de services auquel est tenu de se soumettre le fournisseur.

Le programme de formation de l’année 2015 lancé ce mardi à travers cette première session permettra de renforcer les capacités de 1 391 acteurs tous secteurs confondus dixit Adama Yacouba Touré.

Une vingtaine de journalistes venant de l’ASSEP et d’APC/Mali vont suivre cette formation qui prendra fin le jeudi 23 avril 2015.

Par Hassane Kanambaye

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