La conférence était dirigée par le Représentant Spécial adjoint chargé des affaires politiques de la Minusma, Arnaud Akodjenou, qui était entouré de ses collaborateurs, Matteo Menin et Tammy Bunbury.
Dans sa déclaration liminaire, le conférencier dira «nous sommes à la croisée des chemins. La mise en œuvre de l’Accord de paix au Mali est devenue le moteur du gouvernement malien et de la Minusma, arrivée ici à la suite de la signature de l’Accord préliminaire de Ouagadougou. Elle s’était alors résolument engagée à faire aboutir le processus électoral.
Nous avons également participé, aux côtés des nouvelles institutions, au retour de l’Etat de droit, à travers la presence effective de quatre gouverneurs dans quatre régions qui avaient été directement affectées par la crise, à savoir Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal. Nous avons participé au retour des institutions républicaines, essayé dans une large mesure de rétablir la paix dans un minimum de cohésion sociale dans les communautés, entamé le processus de cantonnement.
Nous avions en outre, à travers des projets à impact rapide, crée les conditions pour que les sociétés et les communautés puissent vivre ensemble. Nous avons surtout engagé, dans les meilleures conditions que nous pouvions, le retour des structures de sécurité.
Aujourd’hui, sur 4 régions affectées par la crise, 3 sont dirigées par leurs autorités régionales. Nous comptons enfin poursuivre nos efforts pour que les engagements pris soient respectés. La Misnusma, quant à elle, est consciente que nous sommes loin d’un accord parfait» a affirmé Arnaud Akodjenou.
A titre de rappel concernant le mandat de la Minusma, le Conseil de Sécurité vient d’approuver à l’unanimité la Résolution 2227 du 29 juin 2015, qui renouvelle son mandat jusqu’au 30 juin 2016, mandat essentiellement orienté sur la mise en œuvre de l’Accord de Paix et la supervision du cessez-le-feu.
A cette occasion, le Conseil de sécurité a validé l’envoi de 40 observateurs militaires et a augmenté l’effectif militaire autorisé de la Minusma de 11 200 à 11 240 hommes. Autre particularité de ce nouveau mandat, le Conseil de sécurité envisage la mise en place d’un dispositif de sanctions en cas de violation du cessez-le-feu, d’obstruction de la mise en œuvre de l’Accord de paix ou d’attaques contre la Minusma.
Adama Bamba