Pendant très longtemps, la presse et les banques se sont regardées en chien de faïence. Une très forte incompréhension existait entre les deux professions. De nombreux articles étaient publiés sur, parfois, des sujets pas toujours bien maîtrisés par les auteurs. Ceux-ci n’obtenaient pas toujours les informations réelles de la part des banques et se contentaient donc d’informations parcellaires recueillies parfois auprès d’agents en froid avec leur Direction. En un mot, les banques se claquemuraient dans leur secret et la presse n’avait aucune ouverture lui permettant de traiter correctement l’information. On obtenait ainsi des articles propres à déstabiliser les institutions bancaires qui ont besoin avant tout de sérénité pour maintenir la confiance des clients.
Le thème retenu pour cette 5 ème rencontre portait sur le « Financement des Petites et Moyennes Entreprises : Défis et opportunités ». Quatre interventions ont marque l’ouverture de la rencontre.
Le maire de la commune urbaine de Ségou Mamadou Simaga a souhaité aux hôtes, la bienvenue dans la capitale du Balanzan et salué la tenue régulière de ce rendez-vous du donner et du recevoir, un événement majeur, pour le développement local de sa commune et également une forme de collaboration qui permettra de mieux outiller les populations. Aussi, il a lancé un pressant appel aux opérateurs économiques de la région de Ségou afin qu’ils s’approprient ces journées.
LE FINANCEMENT DES PME/
Pour sa part, Moussa Alassane Diallo, Président de l’APBEF, président directeur général de la BNDA a, au nom des institutions bancaires et financières du Mali, souhaité la bienvenue aux présidents des organisations professionnelles de la presse, aux Directeurs de publication et Directeurs de Radio. Nous vous proposons un extrait de son intervention
« Votre présence à cette cérémonie nous honore et nous conforte dans notre conviction de la qualité et de la franchise de la collaboration que nous avons eu des années durant dans la construction et dans la consolidation des relations de partenariat et de collaboration entre les Etablissements de crédit et la Presse. Les rencontres Banques- Presse offre un cadre de travail agréable et favorable à la réflexion, aux échanges et à la concertation. Elles ont permis depuis la crise institutionnelle et sécuritaire de 2012 de conduire une réflexion très approfondie sur les grandes préoccupations économiques, financières de notre pays et sur l’environnement et le climat des affaires ».
Aux Responsables de la Communication des Banques et Etablissements Financiers, le président dira un grand merci pour les efforts déployés depuis plusieurs semaines pour assurer à cette rencontre une réussite totale. Il dit avoir apprécié leur engagement et leur détermination durant les travaux préparatoires de cette cérémonie.
Pour Moussa Alassane Diallo, le choix, du thème de la 5 ème édition des journées de concertation Banques- Presse résulte de la suite logique des thèmes traités depuis 2012 et porte sur « le Financement des PME / PMI/PMA : Défis et Opportunités ».
Ce choix de ce thème a fait savoir le président de l’Association, doit permettre de conduire d’une part, une réflexion très approfondie sur les contraintes et opportunités liées au financement des PME, les facteurs clés de réussite et les enjeux et les risques. Et d’autre part, de proposer des éléments de stratégies pour la promotion et le développement des PME dans un cadre sous régional (UEMOA) et réglementaire (BCEAO).
Selon le président, l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali a inscrit dans ses priorités le renforcement de la communication interne et externe de l’Association pour mieux partager les défis auxquels la profession est confrontée. Dans cette perspective, l’APBEF a mis en place des activités de relation avec le grand public, et notamment les consommateurs. Il s’agit : des journées portes ouvertes des banques et établissements financiers, la création du journal courrier du banquier, les journées de concertation établissements de crédit Presse. Aussi, les banques et les établissements financiers sont dans la dynamique de relever les défis et obstacles à la construction au Mali d’un secteur financier accessible à tous. A ce titre dira-t-il,, « notre profession cherchera à susciter et à renforcer l’adhésion des décideurs politiques et des autres acteurs concernés à ses efforts visant à assurer aux populations à faibles revenus, ainsi qu’aux micros entreprises, un accès durable à une large gamme de produits et services financiers. L’objectif final étant la construction d’un secteur financier malien inclusif pour le développement et la croissance économique de notre pays ».
Au nom de l’ensemble des Présidents Directeurs Généraux et Directeurs Généraux des Banques et Etablissements Financiers du Mali, le président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo a formulé les vœux les plus ardents de voir se développer et se renforcer les relations cordiales de collaboration entre les Etablissement de Crédit et les organes de Presse dans une démarche constructive de diagnostic des préoccupations économiques et bancaires de notre pays, d’analyse des perspectives et de proposition d’actions.
A l’ouverture de la 5eme édition, le gouverneur de la région de Ségou, Thierno Boubacar Cissé a précisé que ces rencontres annuelles s’inscrivent dans les annales des événements majeurs des deux professions mais aussi de ceux de sa région.
Selon lui, « la région a un rôle important à jouer dans la mise en œuvre du cadre stratégique pour les croissances et la réduction de la pauvreté au regard des avantages comparatifs dans le secteur agricole, pilier de l’économie nationale et aussi des orientations stratégiques régionales en matière de développement ». Il a mis l’accent sur la pertinence du thème retenu qui constitue à ses yeux, un challenge national qui ne laisse personne indifférent au moment où notre pays est préoccupé par la relance du développement humain durable après la crise doit il vient d’être victime.
Le chef de l’exécutif régional a également salué et apprécié le rôle important que jouent les acteurs de la presse et ceux des banques et établissements financiers dans le développement du Mali. Il a souhaité une synergie d’action capable d’accélérer notre développement économique, social et culturel.
Pour le président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné, après quatre rencontres, les échanges, les discussions ont permis des avancées de part et d’autres. Selon lui, la presse privée a bénéficié des facilités pour l’accès aux prêts bancaires avec des taux d’intérêt préférentiels et que toutes ses requêtes ont fait l’objet d’un traitement diligent. Il a salué le fait que toutes les banques disposent aujourd’hui de chargés de communication. A l’en croire l’instauration de cette rencontre a permis d’améliorer les relations des banques avec la presse « Les deux professions se comprennent mieux, se parlent, en un mot le dialogue est instauré. Pour le président de la Maison de la Presse, « le climat, sans être au beau fixe, s’est beaucoup amélioré. Les prochaines éditions permettront encore d’améliorer ce climat » a déclaré D A K.
Après la pause, les travaux ont repris avec la présentation du thème majeur par le président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo.
BATIR UN PARTENARIAT DURABLE
A la clôture, le président de la Maison de la presse Dramane Aliou Koné a remercié l’APBEF pour tout ce qu’elle fait dans le cadre du raffermissement des rapports avec la presse. Il a souhaité que les recommandations issues de cette 5 ème rencontre soient transformées en plans d’actions D A K a remercié sincèrement le président de l’APBEF Moussa Alassane Diallo, pour son engagement personnel.
Au nom de l’ensemble des membres de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo, Président de l’Association a adressé ses très sincères remerciements et exprimé sa très profonde gratitude aux responsables de la presse privée écrite et orale qui ont effectué le déplacement de Ségou.
Selon lui, cette rencontre initiée depuis maintenant cinq ans, « est un cadre d’échanges qui a fait ses preuves, qui a besoin de se renforcer davantage. Je pense déjà que nous sommes entrain de construire une maison. Nous avons fini la fondation. Nous savons encore que l’on a du chemin à faire », a dit le président de l’APBEF.
Aussi dira-t-il que c’est dans la persévérance, dans la profonde conviction de l’utilité de cette rencontre, que nous allons pouvoir un jour, trouver un bâtiment complètement fini.
Selon Moussa Alassane Diallo, « tout ce qui compte pour nous aujourd’hui, c’est le Mali ; comment les banques peuvent continuer à assurer le financement de l’économie ; comment les banques peuvent continuer à vulgariser les produits du service bancaire ». Voici des défis majeurs auxquels les banques sont confrontées a martelé le président de l’APBEF. Aussi fera- t-il savoir que « ces défis de vulgarisation des produits et services bancaires, d’accessibilité des banques au plus grands nombres des maliens ne pourront jamais être relevés sans l’accompagnement de la presse ; c’est un passage obligatoire. Je suis satisfait de la sincérité, de la franchise des débats. C’est ça qui permet de bâtir un partenariat durable » a dit Moussa Alassane Diallo. Aux banques et établissements financiers, le président a invité à inscrire cette action dans la durée, car ce n’est pas en cinq que l’on finira de bâtir ce chantier. Faisons en sorte que les actions s’inscrivent dans la durée afin d’obtenir des résultats a conclu monsieur Diallo.
En termes de perspectives, les différentes parties ont trouvé que la question de l’opportunité de continuer à organiser la rencontre ne se pose pas à notre avis. Avec un arrêt de la manifestation, les acquis risquent de se perdre. Oui donc, il faut continuer à organiser la journée. Toutefois, certains aspects méritent d’être revus.Ils ont été ébauchés dans les développements précédents. La population cible doit être élargie en ce sens que la rencontre ne doit pas être un huis clos APBEF/PRESSE. Il faut réfléchir à enrichir la population cible. Dans ce sens il serait souhaitable d’élargir le panel des invités aussi bien du côté de l’APBEF que du côté de la Presse. Dans la mesure du possible, et à l’instar de toute grande manifestation, déterminer une période fixe de tenue de la journée. Cela permettra aux membres de l’APBEF, aux membres de la presse, à nos partenaires et même à la population de mieux préparer et de mieux se préparer à l’évènement. Pour le suivi des recommandations il y a lieu de redynamiser le Comité de suivi mais aussi pour être plus efficace, de limiter les recommandations à mettre en œuvre à deux ou trois.
Des résolutions pertinentes ont été prises lors de ces rencontres que nous publierons prochainement. S’agissant du suivi, un comité avait été mis en place Vivement pour le 6 ème rencontre à Ségou . .
Tiémoko Traoré
Envoyé spécial à Ségou