Monsieur le Ministre de la Communication
Monsieur le Directeur de la Voix de l’Amérique
Chers représentants des medias,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureuse de vous accueillir tous à ma résidence ce soir, et en particulier nos invités d’honneur, dont M. le Directeur de la Voix de l’Amérique David Ensor et Son Excellence Monsieur Manga Dembélé, Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement de la République du Mali.
Nous nous sommes réunis pour célébrer le lancement officiel d’une nouvelle station de radio FM de la Voix de l’Amérique (VOA) au Mali. Emettant sur les 102 (cent-deux) FM, cette station offre aux Maliens l’accès au journal de la VOA, à des émissions d’information, ainsi qu’à un large éventail d’autres programmes 24 heures sur 24 heures, sept jours sur sept. J’espère que vous tous serez bientôt des fans de la Voix de l’Amérique!
Il y a vingt-quatre ans, je suis arrivée en Afrique pour lancer ma carrière en qualité de nouveau diplomate à l’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun. À cette époque, nous n’avions pas d’Internet dans nos bureaux, ni de cybercafés dans la ville non plus. Il n’y avait aucune station de télévision par câble ; la télévision satellitaire était un nouveau phénomène ; et le plus précieux cadeau auquel on pouvait s’attendre était une copie du New York Times de la veille, peut-être même de la semaine passée.
À l’époque, la plupart des medias africains appartenaient à l’Etat, et les quelques courageux pionniers des médias indépendants qui poussaient les limites de la liberté de la presse étaient entravés par la censure et le manque de moyens financiers.
Et donc, nous comptions sur les radiodiffuseurs internationaux comme la Voix de l’Amérique pour nous apporter des nouvelles impartiales de partout dans le monde, de toute la région, et du coin de la rue.
À l’époque, la Voix de l’Amérique était transmise par des émetteurs à ondes courtes et les voix et la musique fluctuaient en fonction des conditions atmosphériques. A chaque fois que je suis rentrée sur le continent africain, pour des affectations ultérieures, à Windhoek, à Lomé, au Cap, la VOA avait quelque chose de nouveau à offrir aux auditeurs et radiodiffuseurs étrangers : d’abord, le personnel du Service d’Information des États-Unis, l’ancien (USIS) qui fait actuellement partir du Département d’Etat, téléchargeait les émissions satellitaires de la VOA qu’il livrait ensuite en main propre sous forme de cassettes aux stations de radio locales ; plus tard, la VOA a offert des équipements satellitaires afin que les stations locales affiliées puissent retransmettre les nouvelles « en direct » ou les enregistrer pour diffusion ultérieure.
Par la suite, la VOA a lancé un service de télévision et de diffusion en temps réel sur Internet. Au fil des ans, la VOA a élargi sa programmation pour inclure non seulement les nouvelles, mais une grande variété d’émissions sur la santé, l’agriculture, l’enseignement de l’Anglais, la musique, le sport et les tables rondes avec des experts du monde entier.
Comme les besoins ont changé, la VOA s’est adaptée.
Aujourd’hui, la VOA diffuse au Mali en français et en anglais en ondes courtes, en FM, a la Télévision, en ligne et plus récemment, par l’intermédiaire des courtes transmissions sur applications Internet facilement accessibles sur les téléphones mobiles. L’une des trois transmissions quotidiennes sur cette plate-forme mobile est en Songhaï tandis que le programme en Bambara a commencé cette semaine sur la nouvelle station VOA que nous inaugurons ce soir. Ainsi, VOA a démontré son engagement à fournir des informations aux Maliens dans les formats les plus pratiques et les plus appropriés.
Alors, maintenant, vous n’avez absolument aucune excuse pour ne pas écouter la VOA!
Une chose qui n’a pas changé au fil des ans est le dévouement et l’engagement de la VOA à apporter les nouvelles et les informations les plus récentes, précises et fiables à ses auditeurs. Le nom « VOA » est synonyme d’intégrité, d’honnêteté et d’exactitude dans le monde entier.
Alors, pourquoi donc tout cela est-il important pour le Mali ?
Vous le savez aussi bien que moi que le Mali a connu une année très pénible : une rébellion au Nord ; un coup d’Etat qui a bouleversé la démocratie au Mali ; l’infiltration et l’occupation du Nord par des groupes extrémistes violents décidés à détruire des siècles de traditions religieuses et culturelles maliennes et à étendre leur influence corrosive et leur oppression à travers le Mali et dans la région.
Tout comme la constitution de mon propre pays, celle du Mali garantit la liberté de presse. Jusqu’à récemment, le Mali était de longue date un des pays les plus libres en Afrique en matière de presse. Ce fait devrait constituer à la fois un point d’honneur et un encouragement pour tous les Maliens pendant que vous défendez cette liberté face à des défis divers depuis le 22 mars 2012, dans le nord comme dans le sud, et qui continuent à ce jour. La VOA se joint à vous dans cet effort, parce que les Américains partagent votre conviction qu’une presse libre et impartiale est nécessaire pour le bon fonctionnement de toute démocratie.
C’est une grande responsabilité que les médias portent pour tous les citoyens du Mali. Le peuple a la responsabilité d’exiger de ses leaders la bonne gouvernance, en même temps qu’il a le droit d’attendre de la presse des normes élevées et un gouvernement qui protège cette liberté. C’était franchement avec tristesse que nous avons appris qu’un de vos collègues, Monsieur Boukary Daou, qui était inviter ici ce soir a été interpellé par de gens qui dit-on s’est identifiaient comme la sécurité d’état le même jour que son journal, Le Republicain a commenté et publié une lettre de plainte aux avantages accordés au Capitaine Sanogo et son comité.
Bon, je croix Monsieur Dao n’est pas parmi nous ce soir et je dois dire, en admettant qu’il peut y avoir de détails qui ne sont pas connus, je dois noter mes appréhensions du harcèlement peut être de la presse qui peut entraver le bon fonctionnement du rôle des media dans une démocratie, et pendant une période de la plus grande importance pour le rétablissement d’un bon fonctionnement de la démocratie Malienne. On peut ne pas être d’accord avec quelque chose, on peut le critiquer, on peut même lancer un point de débat là-dessus mais il faut quand même défendre son expression. En plus, cela met en question la volonté de protéger les droits énumérés dans la constitution malienne qui est très important.
Les citoyens doivent être bien informés afin de demander des comptes à leur gouvernement et prendre les bonnes décisions par rapport à qui ils confient la gestion des ressources de leur pays et la lutte contre les menaces. Nous espérons vous voir accordés la liberté de mener à bien cette grande responsabilité.
Tous ceux qui chercheraient à saper la sécurité et les droits des citoyens maliens craignent la liberté de la presse. Ils redoutent la liberté de pensée et de croyance et tous les autres droits garantis par la constitution du Mali et la Déclaration Universelle de Droits de l’homme.
Ils redoutent ces choses parce qu’ils se rendent compte que l’avenir qu’ils comptaient imposer par la force aux Maliens ne survivrait jamais à la volonté du peuple – des gens comme vous tous présents ici ce soir – qui sont informés, qui sont en mesure de s’exprimer librement, et qui ont très envie de la paix et de la sécurité pour le Mali.
Ce soir nous sommes réunis pour célébrer le lancement d’une station de radio FM de la VOA à Bamako. Mais permettez-moi de profiter de cette occasion pour aussi célébrer les médias libres et indépendants du Mali. Ils ont un rôle et une responsabilité importante dans la détermination de l’avenir de ce pays.
Ainsi, Mesdames et Messieurs, s’il vous plaît joignez-vous à moi pour porter un toast à la VOA Bamako 102.0 FM et à tous les médias représentés au Mali. Ensemble, vous représentez le rempart contre l’oppression et l’intolérance, vous êtes les gardiens de la transition démocratique, vous êtes les facilitateurs de la réconciliation nationale, vous êtes le pont entre l’ignorance et la connaissance ; vous êtes la voix du peuple!
Je vous remercie.
Le jeudi 7 mars 2013à Bamako au Mali
La VOA S’installe à Bamako sur 102 FM
L’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Mali, Mary Beth Leonard, a été l’hôte d’une réception à sa résidence le jeudi 7 mars 2013 pour célébrer le lancement officiel d’une nouvelle station radio FM de la Voix de l’Amérique (VOA) à Bamako sur la fréquence 102.0.
La nouvelle fréquence permettra aux auditeurs à Bamako d’avoir accès aux programmes de la VOA 24 heures sur 24, sept jours sur sept, y compris des reportages de son réseau de correspondants dans la région et la réaction mondiale aux derniers développements au Mali. Les émissions comprennent les nouvelles, les programmes d’information et d’éducation ainsi que la musique Africaine et internationale.
Le lancement de la station était accompagné de l’annonce d’un programme en Bambara qui a commencé cette semaine. Ce programme est diffusé du lundi au vendredi entre 21 :00-21 :30.
La VOA prévoit également de fournir des nouvelles par SMS au Mali plus tard cette année pour offrir les dernières nouvelles aux utilisateurs de téléphones mobiles de la manière la plus rentable possible. Elle a déjà commencé des émissions relatives au Mali sur téléphones mobiles, facilement téléchargeables sur un téléphone sur Mali1.com ou en appelant le 6866-6258. L’une de ces émissions quotidiennes est en langue Songhaï.
La fête de lancement à la résidence de l’ambassadeur s’est déroulée en présence des plusieurs personnalités de marque dont le Directeur de la VOA, David Ensor, le Ministre de la Communication Porte Parole du gouvernement, Son Excellence Monsieur Manga Dembélé, les responsables de medias locaux et internationaux.
Dans sons discours, le Directeur de la VOA, M. Ensor, a affirmé que la VOA est au Mali pour élargir sa coopération déjà bien établie avec les medias locaux, notamment les stations de radio affiliées à la VOA. C’est l’Ambassadeur qui a souligné le rôle important de la presse, en disant, « Les citoyens doivent être bien informés afin de demander des comptes à leur gouvernement et prendre les bonnes décisions par rapport à qui ils confient la gestion des ressources de leur pays et la lutte contre les menaces. Nous espérons vous voir accorder la liberté de mener à bien cette grande responsabilité. »
Enfin! Un début de fin de règne et d’intoxications de RFI! Que mon pays, le Mali, est tristement pauvre! Un Etat qui n’est pas en mesure d’informer son peuple même en temps de guerre 😈 En Afrique on a toujours pas compris que l’information est une arme au service de l’informateur. Le soft power par excellence. L’Amérique (USA) veut plus efficacement disputer à la France son butin informatif ( RFI et l’Afrique Francophone) en ciblant les communautés (sonrraï, bamabara etc.) tant mieux si cela permet à mes compatriotes d’acceder à d’autres points de vue sur les évènements car l’information est avant tout une question de point de vue. Et çà, on ignore souvent cela.
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