L’information des acteurs des médias sur les textes législatifs règlementant le secteur des médias a été organisée par la HAC grâce au concours de son partenaire la Fondation Friedrich Ebert. La cérémonie d’ouverture de cette formation de deux jours a eu lieu le mardi 8 novembre dans la salle de conférence de la maison de la presse. L’objectif était d’échanger avec les acteurs des médias audiovisuels sur le cadre légal, réglementaire et aussi sur les conventions qui vont désormais lier les deux parties : la HAC et les médias.
L’évènement, présidé par Fodié Touré, président de la HAC, a enregistré, outre la présence du chef de cabinet du département de l’Economie Numérique et de la Communication, Brehima Kamena et du président de l’Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, celle du représentant de la Fondation Friedrich Ebert au Mali, Amadou Sangaré et de nombreux responsables des organes de presse.
En guise de rappel, il est à retenir que cet atelier de formation des hommes de médias a été précédé par la tenue d’une première session consacrée à la finalisation du plan d’actions et du chronogramme des missions de la HAC, session au cours de laquelle le président a largement dénoncé le climat des médias au Mali. Cette session a été suivie de la rencontre entre les services des médias et les responsables de la HAC, une rencontre sanctionnée par des recommandations adoptées à l’unanimité.
Dans son intervention, le représentant de la Fondation Friedrich Eibert, Amadou Samaké, précisera que si les hommes de médias sont suffisamment professionnels ils pourront pleinement jouer leur rôle de quatrième pouvoir pour davantage contribuer au renforcement de la démocratie.
Selon lui, c’est cette compréhension de la situation qui a motivé la fondation allemande Friedrich Ebert, pour accompagner la HAC dans cet atelier d’information des hommes de medias aux textes législatifs et règlementaires régissant le secteur des médias.
- Samaké ajoutera que c’est toujours dans cette même logique que la fondation jette son regard vers un plus grand réseau de proches partenaires et de nombreuses relations ayant un plus grand nombre de domaines d’intervention et de défis à relever au niveau social et politique.
Pour le président de la Haute Autorité de la Communication, l’organisation de cette journée s’inscrit dans le cadre de la volonté affichée de la HAC depuis son installation à faire d’une priorité les préoccupations des acteurs des medias, cela, conformément aux engagements pris lors des rencontres qu’elle a eues avec les associations professionnelles des medias dans le courant de l’année.
A l’issue de cette rencontre, il a été unanimement recommandé d’assainir les secteurs de la communication audiovisuelle, de la presse écrite, de la publicité et des médias en ligne. A cette recommandation s’ajoutent les besoins pressants de formation continue des acteurs de l’espace médiatique et enfin, l’amélioration des conditions de travail de ces prestataires par l’adoption d’une convention collective.
« Ces priorités sont prises en compte dans les missions de la HAC et figurent, par conséquent, en bonne place dans les résolutions issues de la première session ordinaire dont les travaux viennent de s’achever » déclare-t-il avant d’exprimer sa satisfaction par rapport à l’organisation de ces deux journées de formation, qui, pour lui, marqueront le début de la prise en charge effective des axes prioritaires de sa mission et le point de départ de la mise en œuvre de la résolution issue de la première session ordinaire de la HAC.
Cette formation à Bamako est conçue pour être le début d’une série qui continuera sur toute l’étendue du territoire national.
Par Moïse Keïta