Du 4 au 6 mars 2025, 44 journalistes et influenceurs des réseaux sociaux ont participé à une session de formation organisée par World Vision International, dans le cadre de l’initiative “Jofa-acte” (Agir contre le travail des enfants). Cette session de trois jours avait pour objectif d’aider les hommes de médias à mieux diffuser et médiatiser les enjeux liés aux pires formes de travail des enfants.
L’initiative “Jofa-acte” résulte d’une collaboration entre six grandes agences internationales centrées sur les enfants : Educo, Plan international, Save the Children, Terre des Hommes international, et World Vision international. Ces organisations ont décidé de mettre de côté leurs égos et logos pour unir leurs efforts dans un esprit de collaboration, afin de réaliser des progrès significatifs dans l’amélioration des conditions de vie des enfants.
Dans ce cadre, un atelier de formation a été organisé pour renforcer la sensibilisation et les capacités des journalistes et influenceurs en matière de lutte contre le travail des enfants au Mali. En plus des participants issus des médias traditionnels et des réseaux sociaux, cet atelier a également réuni des experts et des acteurs de la société civile, dans le but de sensibiliser et former ces derniers à la prévention et à la lutte contre le travail des enfants.
Durant les trois jours de formation, les participants ont assisté à des présentations sur des thèmes tels que : l’initiative “Jofa-acte”, le concept de travail des enfants, ainsi que les mesures juridiques, politiques et institutionnelles pour combattre ce fléau.
Parmi les intervenants, Me Harouna Traoré, expert judiciaire, a présenté en détail la loi n°2019 du 5 décembre 2019, portant sur la répression de la cybercriminalité. Cette loi, peu connue des hommes de médias, a suscité de vifs débats lors de sa mise en application. Me Traoré a particulièrement mis en avant l’article 55 de cette loi, qu’il qualifie de “cercueil” pour les journalistes, en raison des nombreuses répercussions qu’il a sur leur travail. Cet article stipule que “sont considérés comme moyens de diffusion publique : la radiodiffusion, la télévision, le cinéma, la presse, l’affichage, l’exposition, la distribution d’écrits ou d’images de toutes natures, les discours, chants, cris ou menaces proférés dans les lieux ou réunions publics, tout procédé technique destiné au public, et plus généralement tout moyen de communication numérique par voie électronique”.
La loi n°00-046 du 7 juillet 2000, régissant la presse et les délits de presse, a également été abordée lors de cette session.
À l’issue de ces trois jours de formation, les participants ont exprimé leur satisfaction concernant la réponse apportée à leurs attentes et préoccupations initiales.
Ousmane Mahamane