Les hommes de médias ont été imprégnés de la loi no 2015-052 du 18 décembre 2015 portant institution de mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives
La division des affaires électorales de la MINUSMA, en collaboration avec l’Unité genre et le Cadre de concertation des femmes des partis politiques a organisé du 19 au 20 juin dernier à l’hôtel Onomo, des journées d’échanges avec les médias sur la prise en compte de la dimension genre dans les élections. « Atelier de renforcement des capacités des acteurs nationaux sur la prise en compte de la dimension genre dans les élections »
Ces journées s’inscrivent dans le cadre d’une série de rencontres avec les différents acteurs du processus électoral, notamment les partis politiques, et les organes en charge des élections. L’objectif visé étant permettre de manière participative à tous les acteurs du processus électoral d’être mieux outillés en vue d’une meilleure application de la loi no 2015-052 du 18 décembre 2015 portant institution de mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives.
Une soixantaine d’hommes de médias de tous bords ont pris part à cet atelier de renforcement de capacité. Les échanges étaient animés par deux experts des questions électorales, Madame Koné Nana Sanou, et Issaka Kampo.
Au cours des deux jours d’échanges, les journalistes se sont familiarisés avec plusieurs thématiques. Il s’agit notamment du cadre général de l’organisation des élections (légal et institutionnel), tel que la Constitution, la Loi électorale, le Code des collectivités, la Loi no 2015-052/ du 18 décembre 2015; la Charte des partis politiques, Actes réglementaires) ; les Mécanismes d’établissement des listes de candidatures aux différentes élections pour la période 2017-2018 et les stratégies à développer pour être sur la liste de candidature/positionnement sur les listes de candidature.
Il faut souligner que la première application de la Loi sur le genre a permis une légère augmentation du nombre des femmes aux communales passées. Elle est estimée à26,%. Cependant la non assimilation de cette loi par les acteurs politiques et ses diverse interprétations par les juges ont largement contribué au non-respect de la loi sur le genre pour la communale passée. Il est important de rappeler que l’initiative de cette loi est d’une part, de corriger la faible représentation de la femme dans les instances de prise de décisions, et d’autre part, les responsabiliser dans les fonctions nominatives dans les institutions de la République, l’Administration publique et des Collectivités territoriales. C’est pourquoi, dans son article 3, cette loi stipule : « la liste de candidature aux élections locales doivent respecter l’alternance des sexes de la manière suivante : si deux candidatures du même sexe sont inscrites, la troisième doit être de l’autre sexe. Elle va loin en disant « à l’occasion de l’élection des députés à l’Assemblée Nationale, des membres du Conseils des collectivités ou des Collectivités territoriales, aucune liste d’au moins trois (3) personnes, présentées par les partis politiques, groupement de partis politiques, ou de candidats indépendant, n’est recevable si elle présente plus de 70% de femmes ou d’hommes » article de la loi no 052 du 18 décembre 2015.
Au terme des travaux de l’atelier, les participants ont été évalués par les formateurs à travers des exercices de simulation sur l’établissement de listes de candidatures en tenant compte des dispositions de la loi sur le quota des 30%.
Mohamed Naman Keita