Problématique du trafic des drogues et de la criminalité organisée : Les journalistes désormais prêts pour accompagner les efforts des autorités

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Afin de leur permettre d’accompagner les efforts de lutte des autorités contre le trafic des drogues et la criminalité organisée, l’Office Central des Stupéfiants (OCS), appuyé par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), a organisé du 20 au 23 novembre dernier à Selingué, un atelier de formation à l’endroit des hommes de média. L’objectif était d’amener les professionnels des médias à mieux comprendre le phénomène de drogues et la criminalité organisée. Les travaux dudit atelier ont eu lieu à l’hôtel Club de Selingué et ont regroupé une soixantaine de journalistes provenant des médias publics et privés et des sites d’informations en ligne.

En effet, cet atelier de formation des journalistes a été marqué par la présentation  de neufs (9)  thématiques. Les présentations des thématiques ont été faites par des experts des domaines concernés (Office Central des Stupéfiants, Pôle Judiciaire Spécialisé), des experts en matière de réduction des risques (Centre Psychologique du Point G.) et des professionnels du journalisme d’investigation (journalistes, communicateurs).

Les thématiques 1 :« drogues et dépendances » et 2 : « politique de prise en charge des toxicodépendants au Mali » ont été présentées  par Dr Souleymane Papa Coulibaly, médecin psychiatre.  Pour lui, la question de la drogue est une problématique de santé publique dans le monde en général et en particulier au  Mali. Selon lui, la drogue est une substance qui agit sur la faculté mentale d’un individu qui la consomme. Et plusieurs problèmes sont liés à la consommation de produits stupéfiants. Aussi, il a présenté la thématique 2 sur la «politique de prise en charge des toxicodépendants au Mali».

Le présentateur de la thématique 3 « législation nationale et internationale sur la criminalité transnationale organisée et le terrorisme », M. Abdoul Karim Diarra, Magistrat au pôle judiciaire spécialisé, dans son exposé  a mis l’accent sur la différence entre le terrorisme et la criminalité transnationale. Au plan national dit-t-il, la lutte contre la criminalité transnationale organisée et le terrorisme est réglementée par plusieurs textes de droit dont la Loi n°08-25 du 23 juillet 2008 portant répression du terrorisme au Mali et la loi du 12 novembre 2004, régissant les armes et munitions en République au Mali. Au plan international d’après lui, la lutte  contre criminalité transnationale et le terrorisme est régie par des textes bilatéraux, communautaires et universels.

Quant à Hamidou Keita de l’OCS, il a présenté la thématique 4 « mesures de lutte contre le trafic illicite des drogues au Mali ». Abordant le sujet, il a parlé des normes et institutions de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants au plan national et international. Pour lui, le cadre légal du contrôle et de la répression de l’usage des drogues au Mali est régi par la loi n°01-078/AN-RM du 18 juillet 2001 modifiée,  portant sur le contrôle des drogues et des précurseurs.

Pour sa part, M. Mohamed  Kanouté, chef de division prévention et communication de l’OCS, a présenté la thématique 5 « prévention de l’usage des drogues ». Après avoir expliqué  l’ampleur du trafic et de la consommation des drogues dans le monde, il est revenu sur les instruments de répression et exposé les résultats des politiques répressives. Avant de souligner la nécessité d’une approche équilibrée allant dans le sens plutôt des peines dissuasives que punitives.

La thématique 6  intitulée « journalisme d’investigation : concept, mission et principe » a été présentée par M. Alfousseyni Sidibé, journaliste communiquant. Pour lui, il y a plusieurs définitions du journalisme d’investigation ou journalisme d’enquête. Et c’est un genre journalistique qui se caractérise par la durée de travail sur un même sujet et par des recherches approfondies. Il dira que le journalisme d’investigation est un facteur crucial de la liberté d’expression et d’information.

A sa suite, Kassim Traoré, journaliste d’investigation a présenté les thématiques 7 « les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) » et 8 « comment exploiter les sources d’informations à partir des réseaux sociaux ». Pour Kassim Traoré, les nouvelles technologies sont indispensables dans le journalisme d’investigation. Après plusieurs explications, il a demandé aux journalistes de la presse écrite d’aller vers la création de sites web pour l’avenir de la profession. En outre, il a évoqué les avantages et les inconvénients des nouvelles technologies.

Enfin, la 9ème  thématique « technique d’investigation, cas de Panama Papers et des Swissleaks »  a été présentée par David Dembélé, journaliste.

A noter qu’au cours de ces quatre (4) jours de formation, des méthodologies variées ont été utilisées pour la mise en œuvre des travaux, notamment le modèle «apprentissage par action », le partage d’expérience par les participants, des travaux en groupes et des échanges/débats.

Fily Sissoko

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1 commentaire

  1. En Amérique et en occident ils sont essentiellement dr0gué

    En France
    A chaque fois qu’arrive le vendredi, les médias tentent de cacher les crimes et délits que font les racailles, j’attendais aux infos pour savoir ce qui s’est passé dans les Bouche du Rhone où il y a eu 3 tués par balle, En France, leurs médias ne sont même pas foutu s’ssurer leur rôle : FR3 nous parle de fours encastrables et tandis que TF1 perd 6-10 minutes sur l’installation de caméras dans les écoles, d’absentéïsme au travail (encore un reportage conso de François-Xavier Ménage au lieu d’aller nous informer ce qui se passe réellement au Yemen ) sans pourtant parler du grand absentésime lors ramadan!
    Ils sont surtout très absent pour les vraies infos

    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/11/22/trois-jeunes-hommes-tues-par-balle-dans-le-var-et-les-bouches-du-rhone_5386907_1653578.html

    Après ça se permet de donner des leçons!

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