La Maison de la Presse de Bamako a abrité samedi dernier (14 mai 2016), la cérémonie de remise des trophées de la 3e édition du Prix «Nyéléni». Une initiative de l’Association des Journalistes pour la promotion des Arts et de la Culture (JOURNAC) présidée par notre consœur Mariam Koné alias «Christelle». L’événement était présidé par les représentants du ministre des Sports (parrain) et celui du ministre de l’Economie numérique, de l’Information, de la Communication, Porte-parole du gouvernement.
«Rôle de la journaliste/communicatrice dans la promotion de la santé de la mère et de l’enfant» ! Tel était le thème de cette 3e édition du Prix «Nyéléni» de la presse. La cérémonie officielle de remise des trophées s’est déroulée dans l’après-midi de samedi dernier (14 mai 2015) à la Maison de la Presse de Bamako en présence des lauréates et de nombreux invités.
C’est une initiative de l’Association des Journalistes pour la promotion des Arts et de la Culture (JOURNAC) présidée par notre consœur Mariam Koné dite «Christelle». Dans une brève intervention, la présidente n’a pas manqué de souligner que cette distinction vise à motiver et accompagner les femmes qui s’illustrent dans les médias par leur talent et leur professionnalisme.
Pour cette 3e édition, les trophées sont revenus à des doyennes qui ont au moins dix ans d’exercice du métier de journaliste et qui se sont distinguées par des émissions ou des écrits en faveur de la santé maternelle et infantile voire tout simplement de la santé ou de leur engament à servir le Mali.
Et les observateurs ont beaucoup apprécié que les organisateurs aient ratissé large au-delà des médias de Bamako en récompensant aussi des héroïnes de tous les jours à Dioïla (Koulikoro) et Gao.
Ainsi, Nafatouma Traoré (Dioïla), Mariam Kouyaté (Jèkafo), Ramata Tembely (L’Indépendant), Kadiatou Traoré (Fréquence 3), Aïssata Saliou Maïga (ORTM/GAO) ont été les lauréates de cette édition 2016.
Un Prix spécial a été décerné à Mme Traoré Fatoumata Coulibaly, journaliste/comédienne et présidente de l’Association malienne pour la lutte contre la drépanocytose. Un combat qui lui a sans doute valu cette reconnaissance spéciale.
Les récompenses étaient constituées de trophées (statuettes de nos artisans), de bazin riche et d’équipements (tablette, ordinateur portable, dictaphone…). Les lauréates n’ont pas caché leur joie, leur immense bonheur et leur fierté pour le choix porté sur elles cette année.
Elles ont salué cette noble initiative de JOURNAC et remercié tous ceux qui ont apporté à l’association leur soutien pour l’organisation de cette 3e édition des «Nyéléni» de la presse.
Elles ont aussi dédié ces Prix à leurs conjoints dont la compréhension et le soutien leur permettent de se donner à fond à leur passion du journalisme ou de l’animation.
Icône de la bravoure
Tout en assurant l’Association des Journalistes pour la promotion des Arts et de la Culture (JOURNAC) du soutien du ministère de l’Economie numérique, de l’Information, de la Communication dans ses futures activités, M. Gamer Dicko a rappelé à l’assistance que «les hommes et femmes des médias sont des acteurs incontournable de la culture».
Pour Mariam Koné, présidente de JOURNAC «le choix du nom Nyéléni n’est pas fortuit. Figure emblématique du milieu bambara, Nyéléni Koné était une icône de la bravoure».
Il faut être brave et courageux pour exercer ce métier souvent très difficile et ingrat. Ingrat à ce titre que les «Meilleurs» retiennent rarement l’attention de l’opinion.
Une ingratitude plus accentuée quand il s’agit de nos consœurs dont le mérite est rarement mis en avant même dans nos rédactions. Elles doivent se battre au moins deux fois plus pour se faire respecter et admirer dans ce métier, se faire prévaloir ! Dans ce travail, les préjugés ne sont pas seulement sociaux, ils sont aussi professionnels.
Les femmes journalistes doivent donc relever quotidiennement le double chalenge professionnel et social (famille). Comme l’a rappelé Mariam Koné et certaines lauréates du jour, la journaliste est souvent cette femme et mère au foyer confrontée à d’énormes difficultés. Elle doit s’occuper de son foyer et être sur le terrain pour la «recherche d’informations fiables et crédibles» en rivalisant avec ses confrères dans l’excellence.
«Un métier difficile à accomplir pour les femmes sans l’aide de leurs époux et de leurs familles qui doivent les comprendre tout en respectant le choix du métier», ont reconnu toutes les lauréates récompensées pour leur passion du métier, leur professionnalisme et surtout pour leur persévérance.
Dans l’avenir, promet Mariam Koné, d’autres femmes journalistes spécialisées dans un domaine bien déterminé seront identifiées et gratifiées à travers les Prix «Nyéléni» de la presse.
Le gala a été animé par Aliou Sam, Mamou Sidibé et les comédiens du groupe «Stars Saines» qui sont également membres de JOURNAC. Le parrain (ministère des Sports) et les sponsors (BNDA, Kafo Jiguinew, Orange-Mali…) de l’événement ont fait un choix judicieux car ces jeunes et talentueux comédiens ont présenté des sketches de promotion et de sensibilisation sur leurs activités et de promotion de leurs produits.
Moussa Bolly