La Haute autorité de la communication fait couler des salives et les acteurs sont partagés entre espoir et optimisme.
Le président de l’Assep, Birama Fall, a jugé nécessaire un échange ‘’approfondi’’ entre ses membres compte tenu de l’importance de cet organe (Hac) pour l’avenir de la presse au Mali. Puisque, la Hac aura des attributions de régulation étendues, a ajouté Birama Fall. L’espoir du président de l’Assep et non moins directeur de publication de « le Prétoire » était perceptible quant à l’avenir de la profession. Pour lui, la Hac doit booster l’essor de la presse privée longtemps laissée entre les crocs des derniers ‘’politicards’’ de la place.
Il en a fallu quelques minutes seulement pour son speech et pour que Assane Diawara, le monsieur ‘’Droit’’ du département de la communication entre dans le vif du sujet, expliquant de bout en bout ce qu’il estime nécessaire à la création de la Hac. « (…) il a fallu moult concertations de tous les acteurs pour que la loi portant création de la Hac puisse voir le jour… », a-t-il dit en substance. C’est dire que l’équipe a beaucoup sué pour pondre ce qui avait fait l’objet d’ordonnance le 21 janvier 2014 signée des mains du président de la République. Mais seulement voilà, la Hac n’est pas une fin en soi et les explications données par Diawara ne semblent pas convaincre tout le monde. Du moins pas les avertis de la presse qui l’on vue naître depuis 1989. C’est le cas de Hameye Cissé qui croit dur comme fer que le travail sur la création de la Hac est incomplet et nécessite un toilettage. Par exemple, les mandats des membres, il en a eu beaucoup à redire. Cissé a aussi des craintes sur nombre d’aspects qu’il a tout de suite fait savoir, brillamment, devant le regard hagard de jeunes journalistes dont certains donnent l’impression de ne rien comprendre au sujet.
En clair, la Hac doit réguler le monde de la communication qui, du reste, semble être laissée à lui-même. Mais il nous est interdit de rêver quand on sait que d’autres organes concernant les médias n’ont pas fait long feu. En attendant que la Hac passe à la « caisse de résonance de la place de la République », les optimistes croisent les doigts.
Alhassane H.Maïga