Presse : Les “journaleux” mangeurs à tous les râteliers

Le filon découvert sera la clef d’entrée chez leurs futures "victimes" auxquelles ils proposent leurs services contre espèces sonnantes et trébuchantes.

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Ils font le tour des kiosques de la ville à détection des scoops de leurs confrères. Le filon découvert sera la clef d’entrée chez leurs futures  victimes auxquelles ils proposent leurs services contre espèces sonnantes et trébuchantes.

Escroc, tricheur, brigand, amateur ! Appelez-les comme vous voulez. Une certitude cependant : ils sont nombreux aujourd’hui à dévaloriser le noble métier qui est le journalisme. On en parle partout, mais on ne le dénonce pas. Et pourtant, le phénomène est en train de prendre de l’ampleur dans certains chiffons appelés journaux.

Vous dénoncez la pratique d’une personne aujourd’hui avec des argumentaires et vous vous retrouvez le lendemain avec un article avec des preuves inventées de toutes pièces vous répondant. Cette pratique est devenue l’activité favorite de certains journalistes adeptes de gain facile

Certains ne se cachent même plus d’étaler cette pratique honteuse sur la place publique. Ils prennent les journaux sur lesquels certaines pratiques des cols blancs sont dénoncées. Ils rapprochent la victime pour lui offrir leur service et avoir de l’argent en retour.

Depuis quelques jours, votre hebdo est la cible de certaines feuilles de choux. Dans notre parution n°82 du jeudi 3 novembre nous titrions : “Entreprises publiques : La délinquance financière fait grand bruit à l’Opam/deux voitures surfacturée à 80 millions”.

Le lendemain, un certain Moussa Diarra de “Révélation” nous répondait qu’il n’y a eu aucune surfacturation et que “les travailleurs de l’Opam sont surpris de voir cette information”. La semaine suivante et les fauteurs de troubles de l’Opam et le journal ont été abasourdis avec le fax simulé des lettres adressées à la structure qui accablent les cols blancs.

Nous dénoncions également le laxisme du DG de l’Autorité routière face à une gestion chaotique des postes de péages. Depuis, comme une sauce versée sur la tête d’un chat, nos confrères du “Forum” ont décidé de rentrer dans la danse pour défendre l’indéfendable en titrant : “Qui veut déplacer le problème dans un autre contexte ?” Nous répondrons personne, si ce n’est qu’eux-mêmes.

Certains agents de l’AR n’ont jamais cessé de clamer au DG l’insécurité dans laquelle ils vivaient. C’était au DG de taper du poing sur la table pour que la préoccupation de ses agents soit prise en compte. Hélas ! Il doit certainement avoir sur sa conscience la mort des jeunes. Alors qu’ils cherchent d’autres voies et moyens pour avoir de l’argent que de nous babiller avec une ignorance totale de la déontologie du métier et dans un français approximatif dans un style révolu.

Cette situation interpelle les organes régulateurs de la presse dans un milieu qui se décrédibilise de jour en jour à cause de certaines brebis galeuses.

Nous rappelons qu’il existe dans notre métier des chartes qui rappellent le journaliste à ses devoirs. Elles insistent sur le respect nécessaire de la vérité mais de plus en plus nous constatons que le journaliste est en train de devenir un sujet désincarné. Il est un élément de la société dont il reproduit souvent les valeurs ou les tares.

Ainsi, à côté des journalistes qui font correctement leur travail, dans les limites du “l’humainement possible”, il y a une autre race de “prédateurs”, ceux qui sont venus se remplir les poches sans se soucier des règles d’éthique et de déontologie qui régissent la profession. Ainsi, si la presse traîne aujourd’hui une image de corrompue, gangrenée, mafieuse, peuplée de ratés, à la limite peu glorieuse, la faute aux “prédateurs” et aux usurpateurs du métier. Il est encore temps de les dénoncer…

Dougoufana Kéita

 

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