Presse et journalisme : Forum Des Editeurs Africains: Après Bamako, Kigali 2012 reconduit Chérif sy

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Le Forum des Editeurs Africains TAEF a tenu son 5è congrès biannuel à Kigali au Rwanda. Kigali a donc succédé à Bamako 2010. C’était du 7 au 9 novembre en présence du Ministre de l’Administration local chargé des medias. Environ 200 responsables des medias venant de plus de 30 pays africains ont mis à table le thème du congrès ” L’indépendance des médias pour l’Afrique”

Les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité ont été le déroulé du thème central tant il constitue le défi commun sinon transversal aux médias et aux leaders africains. Le panel sur le thème, rôle et Responsabilités des leaders politiques et éditeurs africains sur l’indépendance de l’Afrique et sa position dans la globalisation a été le plat de résistance de la conférence. Les panélistes 3 éditeurs africains (Afrique du Sud, Nigéria, Rwanda) et 3 leaders africains (Dr. Elham M.A Ibrahim de la Commission de l’U.A chargée des Infrastructures et Energie, Hon Collins Chabane Ministre à la Présidence de la République Sud Africaine, porte-parole et l’Honorable Louise Mushikiwabo Ministre des Affaires Etrangères du Rwanda sous la modération de  Mathatha Tsedu  ancien Président du TAEF. L’image de l’Afrique, le rôle et la place des médias dans la Gouvernance africaine et les relations entre les dirigeants et les medias d’Afrique sont passés respectivement au crible.

La conclusion de ce panel sera étayée le mois prochain au siège de l’U.A au cours d’un échange entre le Comité  Exécutif du TAEF et la Présidente de la Commission de l’U.A. Un statut d’observateur du TAEF à l’U.A s’est déjà  dessiné  et se concrétisera surement au sortir de cette rencontre de janvier.

Le discours d’ouverture du Président sortant du TAEF, Cheriff Sy reconduit avec brio et la Déclaration finale  ci-dessous révèlent la quintessence de ce congrès.

Il faut saluer l’accompagnement du Ministre de la Communication qui a pris en charge le transport de la délégation malienne à ce congrès.

Discours du Président du Forum des éditeurs africains (The african Editors’ Forum à l’ouverture de la 5ème Assemblée Générale bi-annuelle de TAEF

Monsieur le Ministre de l’administration local et chargé des médias        Distingués invités en vos qualités et grades respectifs

Chers consœurs et confrères    Excellence Monsieur le Premier ministre

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer, au nom de TAEF, The African Editor’s Forum, mes salutations chaleureuses et respectueuses à vous et à tout le peuple rwandais.

Vous me permettrez de souhaiter la bienvenue à nos confrères venu d’Afrique du Sud, du Bénin, du Burkina, du Burundi, du Cameroun, du Cap Vert, de la Centrafrique, du Congo, de Côte d’Ivoire, de Djibouti, de l’Ethiopie, du Gabon, de Gambie, du Ghana, de Guinée Conakry, du Kenya, du Mali, de Maurice, du Mozambique, de Namibie, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, du Rwanda du Sénégal, de la Somalie, du Soudan, du Swaziland, du Tchad,Tanzanie, du Togo,

Je voudrais présenter toutes nos excuses à ceux qui ont connu des désagréments pour leur transport, de leur pays d’origine à Kigali. Je voudrais aussi leus présenter toutes nos excuses pour la défaillance organique et structurelle de l’organisation, face auxquelles notre bonne foi et notre volonté ne pouvaient à eux seules suffir pour y pallier.

Malgré ce charivari frustrant, nous espérons que leur séjour à kigali se passera le mieux possible.         Monsieur le Ministre ,

Nous ne sommes pas venu au Rwanda pour la beauté de son paysage, même si pour moi qui vient du Sahel, un tel paysage est un don de Dieu. Nous ne sommes pas venu au Rwanda pour du tourisme, encore qu’aucun de nous ne cracherait sur une bonne semaine de villégiature ici.          Nous ne sommes pas venu simplement parce que notre section locale, le Rwanda Editors’ Forum nous l’a demandé en nous proposant un partage d’expérience en partenariat avec le National media dialogue.

Nous sommes venu au Rwanda parce que en tant que femmes et hommes de média, en tant qu’africains nous sommes conscient de l’importante de l’histoire de ce pays. Nous sommes conscients des efforts progressifs et progressistes des dirigeants de ce pays pour en faire un modèle pour notre continent.

Pour preuve, le Rwanda est en passer de réaliser trois des objectifs essentiels des objectifs du millénaire pour le Développement. A savoir, l’enseignement primaire universel, la promotion de l’égalité hommes-femmes et la réduction de la mortalité infantile.         Mieux tous, nous avons été frappés par un fait éloquent de cette farouche détermination de changement. L’absence de sachets plastiques et la propreté des rues de kigali. Oui ce sont ces exemples que nous souhaitons, que nous voulons pour l’Afrique et c’est ce qui à motivé la tenue de notre Assemblée bi-annuelle dans votre pays.    Monsieur le Ministre, distingués invités, chères consoeurs, chers confrères,

En 2003 à Midrand (Afrique du Sud) lors du lancement de notre Forum nous avons eu pour thème: “Les médias, l’Union africaine, le NEPAD et la démocratie”. En 2005 à Kempton Park en Afrique du Sud nous avons eu pour thème: “Le Reportage en Afrique pour les Africains et le monde”. Cela à été suvie en 2007 à Nairobi (Kenyan) par: “Le leadership des médias, les élections et la démocratie en Afrique”. Puis plus récemment en 2010 à Bamako au Mali nous avons eu pour thème: “Les médias et le défi de la paix en Afrique”.            Comme vous pouvez le constater, tous nos thème sont relatifs aux domaines de préoccupation de notre continent. C’est pourquoi nous avons choisi pour cette 5ème édition de l’Assemblée générale du Forum des éditeurs Africains le thème : *” L’indépendance des médias pour l’Afrique*!* “.*

Nous avons choisi ce thème parce que les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilté sont actuellement au cœur du développement et de l’émergence de l’Afrique. Ces questions sont brûlantes pour les gouvernants comme pour les médias et nous espérons que nos deux jours de réflexions, de discussion, de partage engendreront une plus value pour notre continent.

Monsieur le Ministre,

Vous m’en voudriez certainement si je terminais mon propos ici sans rappeler à votre mémoire le rôle combien complémentaire sinon obligatoire qu’est la contribution potentielle d’un acteur non étatique tel que la presse au processus de développement.            Aussi, la question de la dépénalisation des délits de presse nous et du droit d’accès à l’information vous interpelle. En effet, la dépénalisation des délits de presse est conçue et promue pour donner un contenu plus objectif à la liberté de presse, et qu’elle ne consacre ni l’irresponsabilité, ni la déresponsabilisation, encore moins l’impunité. Elle confère aux femmes et aux hommes de médias une responsabilité accrue. En ce qui concerne le droit d’accès à l’information nous pouvons dire que “Dans un système représentatif, la raison de toute chose doit apparaître publiquement. Chaque individu est copropriétaire du gouvernement et considère qu’il est normal et nécessaire de chercher à le comprendre. C’est normal et nécessaire parce que cela concerne son patrimoine* “. Ceca veux dire que la culture du secret est incompatible avec la démocratie. Je suis sûr que c’est une requête à laquelle, excellence votre gouvernement ne maquera d’y donner une suite.

Je m’appelle Cheriff SY, Je suis le Président du Forum des Editeurs Africains et j’assume avec passion son leadersphip et son indépendance.

Je vous remercie.       

Cheriff Moumina SY

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