Post coup d’état du 22 mars: On veut museler la presse aussi !

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Après les hommes politiques, ce sont les journalistes qui font aujourd’hui l’objet de toutes les convoitises de la junte. Il s’agit de nous faire taire par tous les moyens pour pouvoir parvenir à nous imposer une dictature qui ne dit pas son nom. Ainsi, depuis les premières heures du coup d’état avec la complicité implicite des sociétés de téléphonie, nous sommes tous sur écoute. La preuve nous vient d’être donnée par l’interpellation de notre confrère Birama Fall, Directeur de publication du journal «Le Prétoire» ce samedi 12 mai 2012 par les services de renseignement de notre pays (SE).

Après avoir déposé le Président ATT, les jeunes militaires qui venaient de réaliser l’incroyable ont été adulés par plus d’un tout en leur demandant de retourner dans les casernes avec promesses qu’ils obtiendront tout ce qu’ils veulent pour libérer le septentrion. N’arrivant pas à maîtriser la situation, ce sont les journalistes qui seront les cibles. Alors, après les menaces, voici mise en exécution une première interpellation contraire à la loi malienne. Car, le samedi est un jour non ouvrable et puis le journaliste doit plutôt être interpellé par le procureur de la République et non la Sécurité d’Etat. Et comment et pourquoi ? La cause exprimée par notre confrère, c’est l’écoute téléphonique : il a été écouté. Pourtant, bien qu’il ait reçu l’information, il n’a pas traité cette information, pour la simple raison qu’il n’avait pas pu la vérifier. Alors, pourquoi ils nous en veulent autant ? Ils sont parvenus même à classer les journaux et les radios. Mais, ils ne disent pas qu’il y a des confrères également qui leur ont fait officiellement allégeance.

Qu’à cela ne tienne, toutes les associations de presse se sont retrouvées le même samedi pour fustiger ce nouveau comportement qui veut s’installer dans notre pays pour mettre dans l’eau la liberté de la presse. Et dans les heures à venir, des communiqués seront diffusés à travers le monde. Alors que chacun s’occupe de son job, nous sommes tous des patriotes.

La Rédaction

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1 commentaire

  1. SANOGO EST UNE PLAIE POUR LE MALI.

    En nous privant de la démocratie, un si honorable acte républicain, Sanogo nous a privé de tout. Que Sanogo sache qu’il n’a aucun mérite, que ses actes n’ont rien de glorifiant.
    Que Sanogo sache qu’à cause de lui, le Mali a reculé de 20 ans. Nos partenaires financiers fuient, personne ne voudra collaborer avec un tel pays et ils ont parfaitement raison. Notre pauvrété va s’accroitre et ce sont les Maliens eux-mêmes qui vont souffrir.

    Sanogo est tout simplement un égoïste qui croit que le Mali lui doit quelque chose. Mais qu’il sache que son coup d’état n’a rien apporter aux maliens, rien que de la médiocrité. Sanogo n’est pas un patriote, il s’est enrichi dès les premières heures du son merdique coup d’état. voici son vrai plan: diriger la transition ou laisser le Mali sombrer dans une crise sans fin. Certains militaires maliens partiront reconquérir le nord qu’à la seule condition de laisser Sanogo diriger la transition. Voici l’état d’esprit de quelques militaires maliens: QUEL MANQUE DE PATRIOTISME.
    Sanogo n’est ni un patriote ni un homme de parole.

    Si on laisse Sanogo diriger la transition, c’est que il n’y a plus d’homme valable au Mali, plus de respect, plus de patriotisme, plus rien du tout. Cela va montrer au monde entier que le Mali n’est plus un État digne, que n’importe qui peut venir faire un coup d’état en toute impunité.
    De quel droit Sanogo se permet d’imposer sa loi aux maliens?
    Qu’a t-il réellement, concrètement fait pour le Mali et pour le bien-être de la population malienne? Que de la désolation et de la honte.

    Par les armes il s’impose, mais est-il vraiment le choix des maliens? Est-il vraiment la solution à notre crise? Avec les armes à la main n’importe qui peut devenir brave mais les armes ne feront pas de lui un homme vrai, noble et honorable.
    Les grands leaders africains comme Kwame NKRUMAH , NELSON MANDELA,Patrice LUMUMBA se sont-ils imposés par les armes, en méprisant les droits les plus fondamentaux de leur population? Non.

    Alors Mr. Sanogo, si vous voulez que l’ensemble des maliens vous respecte, respectez vos engagements militaires.
    Alors Mr. Sanogo, si vous voulez le pouvoir, imposez-vous par la voie honorifique qui est la démocratie et la liberté d’opinion.

    ATT a mal dirigé le Mali mais Sanogo et ses soldats drogués nous ont mis dans un chaos sans précédent dans notre histoire.

    Parlons franchement, quel problème Sanogo a-t-il résolu jusque là?

    Les droits les plus fondamentaux sont réprimés. Notre constitution et nos institutions sont piétinées.

    Les journalistes sont arrêtés et persécutés. Nous n’avons plus de liberté de parole et plus d’opposition.
    Les journalistes n’ont plus le droit de diffuser à la télé les merveilleux messages d’humilité de notre président Dioncounda Traoré.

    En ce temps difficile, les maliens ont-ils vraiment besoin d’une telle injustice, d’une telle violence, d’une telle haine?
    En prenant exemple sur les autres militaires d’autres pays, Sanogo peut-il vraiment se réclamer militaire?

    Que Sanogo sache que le pouvoir n’a rien de glorifiant et que le plus important est ce qu’on en fait. Tout ce que les maliens veulent que Sanogo nous laisse tranquille avec ses conneries.

    Dommage pour le Mali, un si grand bruit pour si peu de choses: le pouvoir et les intérêts personnels.

    Malien et fier de l’être.
    Vive le Mali.
    Vive la démocratie
    Vive nos institutions démocratiques

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