Période électorale : Les médias sur terrain des droits de l’homme

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Le président du RMDH, Boukary Daou

Un atelier sur le thème « Renforcement des Capacités des professionnels des médias en matière de droits de l’homme durant la période électorale », se tient  du  mardi 10  au jeudi 12 juillet 2018 à Bamako. Cet atelier initié par le Réseau media et droit de l’Homme (RMDH), en collaboration avec la Division des Droits de l’Homme et de la Protection (DDHP) de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali) a pour objectif de créer un cadre favorable à la protection des libertés de la presse.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’économie numérique et de la communication, Arouna Modibo Touré, en présence du ministre des droits de l’Homme, Me Kadidia Sangaré Coulibaly, de la représentante de la DDHP, Nadine MBalla, du président du Réseau media et droit de l’Homme (RMDH), Boukary Daou, directeur de publication du journal Le Républicain, et de nombreuses personnalités.

Selon, le président du RMDH, Boukary Daou,  son organisation vise à regrouper les Hommes de médias, et à consolider leur connaissance en matière de Droits de l’Homme ; à former et outiller les journalistes sur des questions de Droits de l’Homme et de justice ; à contribuer à la pacification du Mali, à la réconciliation nationale, au renforcement de l’unité et la cohésion nationales, à l’émergence d’une société sensible et respectueuse des droits de l’homme., il vise aussi  un meilleur traitement par les médias, des questions de Droits de l’homme. Le président  précise  que  son organisation s’est tenu sur les remparts, chaque fois qu’il a été question d’atteintes à la liberté d’expression et de la presse, d’atteintes aux grandes libertés démocratiques ou d’atteintes à l’intégrité physique de la personne humaine. Pour preuve, dit-il, les membres du RMDH étaient récemment sur le front de la lutte contre les atteintes faites aux personnes atteints d’albinisme, lorsqu’un crime rituel a été commis à Fana, au mois de mai dernier. « Les activités menées par notre association sont le résultat du seul investissement de la volonté, sans aucune ressource financière allouée. Mais comment aurions- nous pu parvenir à cette bonne organisation, dans une parfaite compréhension de nos membres d’ici et de l’intérieur, sans le soutien et l’accompagnement moral de la DDHP ? Grâce à ce partenaire stratégique, nous avons aujourd’hui un capital de connaissance sur le Droit international des droits de l’homme. Plusieurs membres du RMDH ont suivi avec intérêt et assiduité des sessions d’enseignement de l’Institut international des Droits de l’Homme à Bamako et à Strasbourg, et dont les inscriptions ont été prises en charge par la DDHP », a souligné M. Daou.

Pour sa part, la représentante de la DDHP, Nadine MBalla a  déclaré qu’une  presse libre est essentielle pour garantir la paix et la stabilité, l’Etat de droit ainsi que la protection des droits de l’homme. A cet effet, elle dira que la rigueur et le professionnalisme doivent être de mise afin d’éviter tout dérapage ou manquement à l’éthique et à la déontologie des professionnels des médias. C’est cet impératif, dit-elle, qui a amené la Division des Droits de l’Homme et de la Protection de la MINUSMA à s’associer au Réseau Mediaş et Droits de l’Homme dans l’optique de sensibiliser les professionnels des médias sur les principes internationaux, régionaux et nationaux de protection des droits de l’homme.

Quant au ministre des droits de l’Homme, Me Kadidia Sangaré Coulibaly, cette formation qui réunit des professionnels des medias s’inscrit dans le cadre de la mission d’accompagnement des acteurs étatiques et non étatiques pour la tenue d’élections libres et apaisées. « Nous sommes à une période décisive du processus électoral. En tant qu’hommes et femmes des médias vous êtes appelés à jouer un rôle déterminant pour le renforcement de l’Etat de droit dans notre pays », a-t-elle dit. Selon le ministre de l’économie numérique et de la communication, Arouna Modibo Touré, le Mali est dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle et pour la réussite de ce scrutin, les médias ont un rôle central à jouer surtout dans le domaine spécifique de promotion des droits de l’homme, de la démocratie et du développement. Spécialement en période électorale, dit-il, les médias ont une grande responsabilité en matière d’information et de sensibilisation du public de manière objective  et équilibrée aux niveaux national et international. Pour le ministre, la finalité recherchée est de contribuer à une meilleure implication des professionnels de médias dans la promotion des droits de l’homme durant le processus électoral. « Vous serez ainsi pendant trois jours dans les mains d’experts qui vous transmettront les astuces et outils nécessaires pour produire des articles et des reportages de qualité en vue d’élections apaisées et acceptées par tous », a déclaré le ministre.

Mémé Sanogo

 

 

 

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