Le Restaurant « l’Escale Gourmande » sise à l’ACI 2000 a abrité le vendredi 31 mars 2017, l’atelier de formation des journalistes sur le partenariat public-privé (PPP). L’objectif de cet atelier de formation organisé par le ministère de la promotion de l’investissement et du secteur privé était de permettre aux hommes et femmes de medias de se familiariser avec le texte législatif et réglementaire adopté le 30 décembre 2016 relatif au partenariat public-privé au Mali. C’était en présence du représentant du département de l’investissement et du secteur privé, Isaac Maïga, des experts de d’autres personnalités. Au cours de la présentation des experts, il ressort qu’il existe une entrave réelle à la croissance économique au monde, car 700 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable.
Cet atelier de formation a été marqué par deux présentations. La première présentation a été faite par l’expert, Skander Ben Abdallah sur la « Présentation générale du PPP: Structuration et acteurs». Il définit le partenariat public-privé comme étant un accord contractuel entre une autorité publique qui peut être nationale ou locale et un opérateur privé (ou semi-public ou semi-privé) qui consiste en un accord global dans lequel l’opérateur s’engage à investir et à gérer un service public. Avant de mettre l’accent sur les besoins en infrastructure dans le monde. Selon lui, près de 700 millions de personnes n’ont toujours pas accès à de l’eau potable, 1.2 milliard de personnes sont encore privés d’électricité. A l’en croire, au moins un tiers de la population mondiale rurale n’est pas desservie par une route praticable en toute saison et 60 % de la population mondiale n’a pas accès à Internet. « Ce déficit est une entrave à la croissance économique et un défi pour les pouvoirs publics notamment dans les pays en voie de développement », a-t-il déploré. La deuxième présentation sur la « stratégie PPP du gouvernement du Mali » fut réalisée par le Sénégalais, Me Issakha N’Diaye, avocat au barreau de Paris, docteur en droit public. Après avoir mis l’accent sur la loi adoptée par le Mali le 30 décembre 2016 sur le PPP, il a souligné que les pouvoirs publics maliens ont décidé de soumettre le champ d’application de la loi PPP à toutes les catégories de PPP. Toutefois, des exclusions ont été envisagées dont les PPP de défense ou de sécurité, aux fins de protection des intérêts essentiels de sécurité de l’Etat, a-t-il dit. Au cours des débats, il a invité ses homologues maliens à se former dans le domaine des PPP. Quant au chargé de la communication du ministère de la promotion de l’investissement et du secteur privé, Isaac Maïga, il a fait savoir que le rôle des médias est de faire la mobilisation communautaire. « Il y a des projets PPP qui ont réussi au Mali comme le jardin géologique par contre d’autres n’ont pas réussi comme le Transrail », a-t-il dit. Les participants ont invité les gouvernants à bannir la corruption et d’accentuer une gouvernance rigide.
Aguibou Sogodogo