Le 16 août dernier, la Maison de la Presse a abrité une conférence-débat organisée par l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC) Mali. Présidée par le Ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara, c’était la toute première activité du nouveau bureau de l’APAC-Mali, dirigé par Mariétou Konaté, mis en place le 5 avril dernier et qui compte 20 membres élus pour 5 ans.
La conférence-débat avait pour thème «Rôle des communicatrices dans la culture de la paix et la réconciliation nationale». Thème qui sera développé par Mahamane Hamèye Cissé, qui a traité de l’implication de la femme journaliste dans le processus de résolution des conflits au Mali, les défis et les opportunités.
Si, sur le plan national, les communicatrices occupent une place considérable au sein des radios de proximité, presse écrite, presse en ligne et à la télévision, malgré le chemin parcouru depuis une vingtaine d’années, force est de reconnaitre que les contraintes socioculturelles font que leurs efforts restent méconnus, leur promotion aléatoire, sauf dans de trop rares cas et les situations de discrimination nombreuses.
Mais les femmes de l’APAC doivent aussi avoir le courage de prendre leur destin en main, en prenant confiance en elles, en étant conscientes de leurs atouts et de leurs faiblesses et en n’utilisant pas le jeu de la séduction pour obtenir quelque avantage que ce soit.
Si elles entendent influer de façon positive sur les comportements et les mentalités des hommes et des femmes pour une société d’’équité et de justice, elles doivent lutter avec leurs confrères masculins, contre tous les stéréotypes, en évitant en premier lieu d’être les premières à les reproduire et à les véhiculer.
Toutes choses qui ont amené à des débats riches et quelquefois «chauds» sur la place et le rôle des femmes «des et dans» les médias, les problèmes de formation initiale et continue, la sécurité de l’emploi et autres conditions de travail, une meilleure reconnaissance de certaines catégories professionnelles de femmes dans la communication, l’importance des langues nationales, etc.
Pour la Présidente de l’APAC-Mali, Mme Camara Mariétou Konaté, cette rencontre était une manière de motiver davantage les femmes journalistes et communicatrices, afin qu’elles jouent pleinement leur rôle dans le processus de paix et de réconciliation nationale, avec volonté et engagement.
Au vu de la richesse des interventions, gageons qu’une prochaine conférence-débat sera organisée très bientôt par l’APAC Mali. Pourquoi pas sur le thème des fondamentaux et de l’éthique et de la déontologie de notre profession, pour rafraîchir la mémoire de tous et de chacune et partager quelques bonnes pratiques?
Ramata Diaouré
