Paiement des droits à la HAC: pour l’URTEL, c’est « non » !

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Bandjougou Danté, le président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL) dénonce la décision de la HAC. Pour lui, en leur imposant des taxes supplémentaires, la Haute Autorité de la Communication veut les faire fermer boutique. Indirectement.

«C’est asphyxier la démocratie». Pour Bandjougou Danté, président de l’URTEL, la fermeture des radios privées pour irrégularité est une volonté de manifeste de l’Etat de vouloir asphyxier la démocratie au Mali. Dans une émission synchronisée, en juin dernier, sur plus de 300 radios à travers le Mali, le puissant directeur de radio appelle à ses collègues à ne payer aucun des impôts exigés par la HAC.

La HAC est censée réguler les médias, indique Danté, mais elle fait cavalier seul, sans nous consulter. Elle nous impose le paiement d’un «droit d’accès» et d’une «caution», souligne-t-il. «Si vous voulez nous faire payer des choses, il faut que nous soyons au courant. Que nous sachions réellement de quoi il est question. On doit tenir compte de nos capacités et non trouver des prétextes pour nous infliger des embargos économiques», s’indigne-t-il.

A la HAC, on fait mine d’ignorer le problème. Contactés, des membres de la Haute Autorité de la Communication n’ont pas souhaité commenter la décision de l’URTEL. Le ‘’spécialiste en gestion des radios’’ de la maison affirme «ne pas être au courant de la décision de suspension de paiements des redevances». Pis, Alou Djim dit ne même pas être au courant de la sortie médiatique de Bandjougou Danté. Le journaliste Gaoussou Drabo lui fait un bref commentaire. A ses dires, la Hac ne fait qu’appliquer les textes.

Au total 47 radios privées doivent être fermées. Pour, dit-on, assainir et régulariser tous les secteurs de l’espace médiatiques au Mali. Les mesures de la HAC concernent aussi les télévisions privées. Sur la vingtaine de chaines privées que compte notre pays, seules Africable et Liberté TV ont un acte administratif d’autorisation.

Un mois après la sortie médiatique de l’Urtel, Bandjougou Danté assure que le dossier est en train d’être traité «avec sagesse» par le gouvernement. «C’est la raison pour laquelle nous avons sursis à toute autre action». «Je puis vous indiquer qu’aucune radio ne payera un kopeck à la HAC tant que la situation n’est pas réglée», conclut-il.

Mamadou TOGOLA

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