Ousmane Sow auteur du livre Un para à Koulouba": "On est dans une gouvernance informelle""

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Afin d’expliquer l’esprit de son livre "Un para à Koulouba, chronique d’une nation à repenser", Ousmane Sow a rencontré la presse le vendredi 13 avril 2007.

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Pour l’auteur, il importe de clarifier les choses : ce n’est pas la personne du Général Amadou Toumani Touré qui est visée mais plutôt l’Institution qu’il représente. Ce détail a semblé très important pour Ousmane Sow, car il a fait le constat qu’au Mali, il est devenu difficile de faire un débat démocratique. "Il faut instaurer une culture de débat dans notre pays. Si dans certains pays qui nous avoisinent, comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, il y a des débats constructifs, il n’y a pas de raison pour que chez nous il ne puisse en avoir", a expliqué l’auteur.

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Ainsi, le problème auquel s’attaque "Un para à Koulouba" est essentiellement l’absence d’opinion contradictoire à celle de Koulouba. "Il y a des partisans farouches d’ATT dans ma famille qui le défendent. Moi aussi je le supportais mais vers le milieu de 2004, j’ai commencé à m’inquiéter, à voir que quelque chose ne va pas dans ce pays : nous sommes dans une sorte de gouvernance informelle", a commenté Ousmane Sow.

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Un des événements caractéristiques de ce que l’auteur appelle "gouvernance informelle" serait l’affaire du "Séminaire de Samaya", a priori banale mais dont la gestion, qui a impliqué la présidence d’une façon ou d’une autre, démontre la faiblesse de l’Etat. D’où cette interrogation de l’auteur : "je me suis demandé comment dans un Etat de droit une seule personne peut se permettre de telles choses contre tout une communauté sans crainte. Et au même moment on dit que tout va bien. Est-ce que le président sait vers où ce pays est en train d’aller ?".

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Il n’y a pas que l’affaire du séminaire de Samaya, qui sent un peu de "Far West" qui gêne. Pour Ousmane Sow, le laisser-aller a sûrement contribué à la dérive spéculative issue de l’exonération accordée à certains importateurs de céréales. "Quand j’envoie 50 000 F Cfa par mois à ma mère pour qu’elle achète du riz et qu’on me dit que ça ne suffit pas car les prix auraient grimpé à cause des exonérations, cela n’est pas acceptable", dénonce Ousmane Sow.

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Ce qui étonne l’auteur, c’est que le gouvernement donne toujours l’impression d’être surpris par les faits. Ainsi, on comprend qu’il ait trouvé que l’Etat semble ignorer ce qui pourrait se cacher derrière l’attaque des garnisons de Kidal et Ménaka en 2006. "Le discours officiel glorifie un Mali en paix et en sécurité. Les responsables de la sécurité du peuple n’ont aucune idée de l’enfer qui nous pend au nez si les plans diaboliques d’Ossama Ben Laden, chef de la multinationale terroriste Al Qaïda, entraient en opération. En effet, Robert Bauer, ancien officier de la CIA (Central Intelligence Agency, le service d’espionnage américain) et spécialiste émérite du conglomérat de la terreur a récemment révélé sur la chaîne CNN ce que le milliardaire saoudien prépare. Ben Laden a réuni les principaux leaders des groupes islamistes radicaux d’Indonésie, du Pakistan, de Somalie et d’Algérie sous la direction de son bras droit égyptien, le Dr Ayman El Zahawiri. Il veut qu’ils travaillent ensemble à faire du Sahara, plus précisément les près de deux millions de kilomètres carrés de désert aux confins du Mali, de l’Algérie et du Niger, un sanctuaire imprenable, une base permanente d’opération dans le monde".

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L’émir du GIA d’Algérie, rapporte le livre, a reçu pour ordre de prendre langue avec toutes les tribus locales sympathiques à la cause terroriste et opposées aux gouvernements locaux. Les récents événements qui se sont produits au Maghreb pourraient-ils donner raison à M. Sow ? En tout cas, les Américains qui en sont convaincus se préparent à l’ouverture d’un commandement militaire permanent dans le Sahara.

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Et Ousmane Sow de dire au cours de son point de presse qu’au Mali les autorités ne sont pas tout simplement capables de préparer un plan de riposte.

rnSoumaïla T. Diarra

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