Ousmane Dao, nouveau président de l’ASSEP : “Cette nouvelle équipe s’attèlera à la relecture des textes afin de rendre sa gouvernance plus transparente, crédible…”

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L’Association des Éditeurs de presse privée (Assep)  a désormais un nouveau président, en la personne de Ousmane Dao. Il a été élu, samedi 11 juin, à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire élective à la Maison de la presse, en présence de plus de 200 organes.  Le nouveau président de l’Assep  nourrit beaucoup d’ambitions pour mieux professionnaliser la presse écrite. L’un des défis majeurs, c’est la relecture des textes de l’Association. Il s’agit aussi de doter l’Assep d’une imprimerie de solidarité. Voici le discours d’investiture que le nouveau président de l’Assep a livré (les titres sont de la Rédaction).

Gloire à Dieu !

Mesdames et messieurs, Chers collègues Directeurs de publication

C’est avec un immense bonheur que je m’adresse à vous en ma qualité de nouveau président élu de l’Association des éditeurs de presse privée (Assep) pour vous remercier de la confiance que vous venez de placer en moi et en l’équipe qui m’accompagne pour conduire les destinées de notre organisation commune.

Je comprends parfaitement ce signe. Je vous donne l’assurance que nous ferons de notre mieux afin que notre passage soit une contribution à la prise en charge des préoccupations à nous tous.

Chers collègues Directeurs de publication,

Le temps est opportun pour se réorganiser ou mieux s’organiser. Notre association est un label qu’il faut préserver. C’est l’occasion de rendre une reconnaissance méritée aux ainés qui ont eu l’heureuse initiative de la créer.

Aujourd’hui, il s’agit d’extirper notre association des petits enjeux et l’orienter vers des projets plus ambitieux et grandement utiles ses membres pour une simple raison : la presse est un baromètre de la démocratie.

Nous ne pouvons pas continuer à nous plaindre ou à critiquer d’autres acteurs pendant que nous-mêmes ne faisons pas assez pour corriger des insuffisances qui relèvent de notre volonté, persévérance et capacités à convaincre pour mieux prendre notre part dans la marche globale de notre pays.

Conformément à ce grand souci d’organisation, cette nouvelle équipe que j’ai l’insigne honneur de diriger s’attèlera à la relecture des textes de notre association afin de rendre sa gouvernance plus transparente, crédible et vertueuse. C’est la base.

Un des défis les importants de nos jours pour la presse écrite est l’impression des journaux. Nous engagerons une réflexion stratégique afin de doter notre association d’une imprimerie de solidarité qui sera organisée de manière à rendre le coût le plus bas possible. Je demeure convaincu que face aux difficultés communes, il faut des solutions par et pour le groupe.

Nous devons associer nos efforts pour arriver à aux solutions à ces problèmes qui frappent la majorité des Directeurs de publication. Des partenaires pourront nous aider. Mais, il faut que nous nous aidions en premier. Comme dit une sagesse : la meilleure aide est celle qui vient de soi-même.

La protection sociale est faiblement prise en compte dans la presse d’une manière générale. Aujourd’hui, nous sommes en bonne santé et demain nous tombons malade. Aujourd’hui, nous avons le sentiment de disposer de beaucoup de forces et demain, nous sommes assiégés par diverses vulnérabilités.

Faut-il laisser la situation en l’état ? Je suis convaincu que non. Alors, nous agirons de manière à promouvoir la protection sociale au sein de nos rangs en l’occurrence pour la presse écrite. Des initiatives prospèrent relativement dans ce sens déjà. Nous nous impliquerons davantage afin qu’elles apportent les meilleures réponses que nous recherchons aujourd’hui en cette matière.

Les défis du professionnalisme sont réels dans nos rangs. Il faut mettre en place un mécanisme de veille et de prévention des dérives à l’éthique et à la déontologie dans les organes de presse écrite. La promotion du genre est aussi notre priorité. Nous venons d’en donner la preuve à travers la désignation de Mariétou Konaté comme vice-présidente. Les entreprises de presse sont pour beaucoup d’entre elles précaires. Il est indispensable de renforcer des capacités professionnelles et entrepreneuriales afin de promouvoir progressivement des entreprises modernes.

Il est vrai que tout cela passe aussi par le fait de relever le défi économique dans ces entreprises. Il est important de rappeler que la presse d’une manière générale contribue énormément à l’économie nationale par l’absorption d’une part non des moindres du chômage notamment des jeunes, à travers les impôts, etc. c’est pourquoi, il faut l’adoption des nouveaux textes qui prévoient des solutions pour l’indexation de l’aide publique à la presse.

C’est l’occasion de remercier la maison de la presse pour le travail remarquable qui a été fait dans ce sens. En rapport intelligent avec l’ensemble des autres organisations faitières, nous nous impliquerons de manière très affirmée afin que ces textes soient adoptés pour une presse plus libre et de qualité au service de la construction nationale.

Chers Collègues Directeurs de publication,

Je puis vous donner la garantie que mon équipe et moi ne ménageront aucun effort à travers toute initiative pouvant permettre d’améliorer notre sort commun.

Je finis en remerciant le bureau sortant et plus particulièrement le Président par intérim M. Boubacar Kanté qui a su faire un travail remarquable en un laps de temps.

Je suis heureux de constater l’atmosphère démocratique qui a prévalu tout au long du processus électoral et le sens du fairplay de tous. Je demeure convaincu que les seuls gages de la réussite sont l’union et la cohésion autour de l’essentiel. Je travaillerai sans relâche à un meilleur rassemblement et à instaurer des cadres réguliers de débats et d’échanges autour de nos défis pour que la lumière jaillisse au profit de toutes et tous. Je sais compter sur tous et chacun dans la même dynamique.

Encore une fois la meilleure aide est celle qui vient de soi !”

 

Boubacar Kanté, président par intérim de l’ASSEP à l’ouverture de L’A.G.E

“J’ai accepté de mener le processus d’organisation avec détermination, transparence et impartialité

Encore une fois de plus, mention spéciale à Boubacar Kanté pour la bonne organisation de l’Assemblée générale extraordinaire élective de l’Association des éditeurs de presse privée (Assep), le 11 juin dernier, à la Maison de la presse. En sa qualité de président intérimaire, il a pu tenir cette Assemblée en un temps record pour mettre en place un nouveau bureau au sein de l’Assep dirigé aujourd’hui par Ousmane Dao qui succède désormais à Bassidiki Touré. Notons que cette Assemblée générale extraordinaire s’est tenue devant les présidents d’honneur de l’Assep dont Sadou Abdoulaye Yattara ainsi que des doyens de la presse écrite à l’image de Belco Tamboura, Ali Diarra… Et sans oublier le représentant de la Maison de la presse, Mahamadou Talata Maïga. Voici le discours de Boubacar que Kanté a prononcé à l’ouverture des travaux (les titres sont de la Rédaction). 

Boubacar Kante

A l’entame de mes propos, à l’occasion de la  cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale extraordinaire élective de ce matin, je voudrais vous féliciter, très chaleureusement, Chers Doyens, au nom de l’ensemble des patrons de presse, regroupés au Sein de notre Organisation commune. Votre présence à nos côtés ce matin, augure de très bonnes perspectives pour l’entente et la cohésion au sein la presse écrite malienne.  A cet effet, je puis déjà vous assurer de ma ferme volonté, ma totale et indéfectible détermination à œuvrer pour l’unité et la cohésion au sein de la presse malienne. Ce qui justifie la tenue de la présente Assemblée Générale Extraordinaire Elective. Malgré la précipitation avec laquelle le bureau a décidé de la tenue de cette Assemblé extraordinaire élective et la tension qui règne autour de la mise en place d’un nouveau bureau, j’ai accepté, en ma qualité de président intérimaire, de mener le processus d’organisation avec détermination, transparence et impartialité. Oui ! Nous ne nous sommes jamais laisser emporter par le découragement, même si au cours du processus d’organisation, certains ont voulu nous prêter des intentions, autre que le souci constant d’œuvrer  à l’unité et à la cohésion au sein de notre organisation commune. Certes, même si l’attentisme ne nourrit pas son homme, il est tout aussi évident que la précipitation voue souvent à l’échec. C’est pourquoi, par devoir de responsabilité, j’ai pris le soin de démarcher et d’inviter des sages à assister à notre assemblée en qualité d’observateurs, conformément  aux textes statutaires de notre organisation. Merci Chers Doyens pour l’estime et la considération !!! Preuve que l’Assep peut tanguer, mais ne chavirera Jamais. En tout cas, il est de notre devoir, de votre de notre devoir à œuvrer à la préservation de l’unité et  de la cohésion au sein de notre corporation.

Malgré la crise multidimensionnelle que vit notre pays depuis des années, et le bicéphalisme rampant auquel notre bureau fait toujours face, nous avons pu mener un certain nombre d’activités après la tenue de l’assemblée Générale unitaire en mars 2019, assemblée qui a donné au bureau un mandat de quatre (ans) devant arriver à terme en mars 2023.

Il s’agit de: – l’activité avec le ministère de la Sécurité  les 18 et 19 février 2020 à Bamako, sur sécurité et medias et l’activité avec le Fafpa, les 28 et 29 octobre 2020 à Siy sur Ethique et Déontologie en journalisme. Ces deux activités ont permis la formation de plus de 200 Directeurs de Publication.Le bureau de l’Assep a signé une Convention de Partenariat en 2022 avec l’Agefau pour l’équipement et la gestion de la Salle Informatique. Aujourd’hui équipée d’une vingtaine d’ordinateurs et accessoires, la salle informatique de l’Assep ouvrira bientôt ses portes, pour le bonheur de la presse et autres usagers.Je voudrais, en toute franchise, que le nouveau bureau qui sortira de cette assemblée générale, incarne le Mali nouveau. Ce Mali Kura où l’ensemble des filles et des fils de la nation, qu’ils soient du nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest ou du Centre, dans un élan de paix, de pardon et de réconciliation nationale, se donneront la main pour refonder notre Etat et inscrire notre pays dans la course pour l’émergence. C’est pourquoi je demeure convaincu que ce Mali Kura, notre Mali nouveau, où les cœurs et les esprits de tous les citoyens devront se retrouver autour de ce qui nous unit, passera nécessairement par une presse unie,  plus éclairée, plus professionnelle et davantage responsable. Je voudrais donc demander la clémence des 235 délégués devant élire dans quelques minutes, un nouveau bureau qui j’espère, sera reconnu et soutenu sans ambages”.

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