Oumar Tienfing Mariko de Radio Voix des Jeunes : Un monstre du crachoir sur la bande FM

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Oumar Tienfing Mariko
Oumar Tienfing Mariko

Oumar Tienfing Mariko fait partie des animateurs vedettes en bande FM du District qui ont émerveillé, à un moment donné, les mélomanes de la capitale. Il est venu à la radio sans vraiment le vouloir. Il est de la promotion 1993 de l’Ecica, car, après son DEF en 1989, il a décidé d’aller étudier l’électromécanique. Mais il faisait déjà des animations lors des cérémonies de baptêmes, de mariages et d’autres moments de distraction dans son quartier de Magnambougou. Quand il en a finit avec l’Ecica, sa belle-sœur lui offrit un appareil de sonorisation. Cela fait 2 ans qu’il vient de quitter Radio Guintan pour la Voix des Jeunes, et c’est le samedi 28 mars 2014 qu’il a célébré les 19 ans de sa carrière d’animateur radio. C’était au cours d’une grande soirée musicale à l’espace culturel Café des Arts du Palais de la culture Amadou Hampâté Bah. 

 

 

C’est en 1995, à l’occasion des travaux d’installation de Radio Guintan, qu’il a commencé à travailler dans cette station. «Je suis venu pendant qu’ils faisaient les installations. Ils m’ont dit de les aider. Jusqu’à présent, je continue à aider la radio dans ce domaine. J’ai été le deuxième animateur à travailler à Radio Guintan, après Dramane Djibo, qui est venu de Radio Kayira». C’est ainsi que commença l’aventure radio de ce monstre qui, par sa voix, a su s’imposer au fil du temps à travers ses émissions. Il en animait trois. La première était une séquence de zouk, de 12 heures à 14 heures ; la deuxième est l’émission phare de Mariko, intitulée «Multi complexe loisirs», et la troisième émission était une séquence sentimentale qui n’a pas duré, car il y a eu beaucoup de problèmes autour d’elle. «J’ai fini par abandonner car une émission c’est avant tout ses auditeurs». Par contre, l’émission qui a donné du crédit à Mariko, au  «médiateur» comme l’appellent ses collègues, car c’est lui qui défend les autres travailleurs quand il y a des problèmes entre employés et administration, est l’émission Multi complexe… «Parce qu’au début les gens disaient que ça n’allait pas marcher, car je jouais de la musique congolo-zaïroise. Mais, par la suite, tous les animateurs faisaient tous comme moi. Ils avaient découvert que même nos grandes cantatrices, les Ami Koïta et autres faisaient ce genre de musique avec des artistes zaïrois».

 

Barou a pu se maintenir et, grâce à son émission, de nombreux artistes zaïrois sont venus au Mali pour des concerts. «Ce sont des relations qui je maintiens avec ces artistes. Le monde du show biz national et international m’a donné confiance et cela me pousse à mieux faire. C’est grâce à la radio que j’ai eu ces contacts, donc je ne peux plus décevoir». Grâce à son courage et à sa régularité, il a beaucoup d’auditeurs et cela fait plus de onze ans qu’Oumar Mariko anime ses émissions. «J’ai gardé tous mes auditeurs. Ils me sont restés fidèles. Certains sont même devenus des parents. Ils viennent partager mes moments de bonheur, et quand il y a des malheurs, ils sont là aussi pour me soutenir». Pour Mariko Oumar, la musique congolo-zaïroise n’a pas perdu de sa vivacité mais traverse un moment de mutation parce que le show est dominé  actuellement le coupé décalé qui, selon lui, n’est autre que de la musique zaïroise. «Je le dis parce que les maîtres du coupé décalé se sont inspirés de la musique zaïroise. Des jeunes zaïrois sont en train de préparer le rebond de leur musique. Je sais qu’ils vont frapper fort».

 

Selon le médiateur de Radio Guintan, les gens veulent qu’il y ait un  programme de la musique malienne. «Je joue de la musique malienne, je fais la promotion des artistes maliens». En dehors de la radio, Mariko forme de jeunes animateurs. Il contribuait aussi, à l’hôtel Sofitel, aux côtés de Saxe, à l’animation de la boîte «Taïga» qui se trouve au sous-sol de l’établissement. «Il y avait une soirée sénégalaise tous les lundis. Nous avons aussi mis en place un collectif de DJ et animateurs de Bamako où tous les grands de la place se retrouvent pour échanger, se donner des idées. Le collectif mène diverses activités et nous nous retrouvons chaque mardi chez l’un d’entre nous». Les DJ et animateurs sont donc en train de s’organiser pour donner de l’essor au show biz malien.

 

Barou, comme l’appellent ses frères et sœurs, est marié et père de trois   garçons. Son artiste malien préféré est Nafi Diabaté dite Marimar, et l’artiste africain qu’il adore est JBM Piana, du groupe Wengue musica. Mariko n’a pas de références en matière de radio parce que, quand il commençait, il ne s’est pas inspiré d’un animateur. Sa force, c’est la maîtrise du monde des radios de la capitale. «Je pourrais même écrire un livre sur les promoteurs de radio parce que je les connais. J’ai fait plusieurs médiations entre des animateurs et des promoteurs de radios. C’est grâce à nous que les radios vivent. Personnellement, dans mon émission, j’ai fait passer le prix des communiqués de 1000 à 2000 Fcfa. Nous existons grâce à nos auditeurs et les radios vivent grâce à leurs grands animateurs ». Les projets de Mariko sont, entre autres, une formation en montage de spots télé qu’il a commencée avec Bakara Diallo, un ancien de Guintan ; la formation des jeunes, et, avec le collectif des animateurs et DJ, la mise en place d’un groupe incontournable.

 

Déjà, pour les animations des manifestations, il dispose de dix appareils impeccables. «Nous pouvons animer dix manifestations le même jour, à la même heure, avec des matériels de sonorisation ultra performants».  De 1995, date de son arrivée à Radio Guintan, à aujourd’hui, la grande satisfaction de Mariko Oumar est la confiance de ses auditeurs qui lui sont toujours restés fidèles. «C’est à cause de cela que je resterai animateur de Radio après 19 ans de carrière. Tout le monde est venu à la fête, je remercie tout le monde. Je reste et vais continuer avec Radio Voix des Jeunes  afin de leur faire plaisir».

Kassim TRAORE

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2 COMMENTAIRES

  1. PLEINS D’AUTRES SUCCES ATTENDENT CE MONSIEUR. IL A LA TETE SUR LES EPAULES ET IL CONNAIT SON METIER.
    BIG UP LE BOSS.

  2. c'est bien car l'homme que tu es, tu es une référence au monde de la Radio à Bamako et hors du district continue sur cette lancé et de surcroît former la jeune génération. Bon vent

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