Africable mérite- t- elle véritablement son patronyme de chaîne panafricaine ? Sans aucun doute et en voici la preuve par deux. La première, c’est qu’elle arrose, comme le Djoliba, plusieurs contrées du continent et même au-delà. La seconde raison, et c’est peut-être là où se trouve la clef de ce succès, Africable réunit des compétences de différentes nationalités africaines, tant et si bien que dans une parfaite atmosphère de collaboration, des Maliens côtoient des Sénégalais, des Tchadiens, des Nigériens, des Ivoiriens, des Congolais etc. On dénombre même dans le staff administratif d’Africable de plus en plus d’Européens.
Mais, et ce… rang ?
Comme le dirait Adama Dahico au sujet des strings, vous le ‘’voyez sans doute souvent sans toutefois y prêter attention’’ : lors des soirées de danse traditionnelle qu’elles organisent (‘’balani’’, ‘’bara’’, tam-tam…) les Maliennes se mettent toujours à queue leu-leu pour former une file interminable à l’intérieur de la scène. Il en est ainsi depuis des années, voire des décennies.
Lorsque nous lui avons posé la question de savoir la raison de cette singulière procession, Mémé nous a répondu qu’elle ne sait pas et qu’elle a toujours vu les choses ainsi dans la chorégraphie traditionnelle. Et vous qui me lisez, vous avez une explication à ça ?
Contrastes
Vraiment il y a une situation qui se déroule sous nos yeux de jour comme de nuit et nous laisse perplexe. Cette situation, la voici : à travers moult signes ostentatoires, les Maliens prouvent qu’ils ont un goût prononcé pour les choses de luxe: beaux habits, beaux bijoux, grosses et belles cylindrées… Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’état déplorable du décor dans lequel ils évoluent ne les dérange nullement et pour vous en convaincre, regardez autour de vous. Juste pour constater à tel point nos rues sont encombrées, sales et sentent mauvais. Ici, c’est un tas d’ordures qui la coupe littéralement en deux. Là, des écoulements saumâtres et nauséabonds émanant de fausses septiques, d’aisance, latrines et W.C. forment de véritables cours d’eau qui vous obligent à faire de larges détours
Ainsi, pas étonnant qu’y règnent en maîtres des bestioles de toutes sortes : moustiques, cafards, geckos, salamandres, de nouvelles espèces de rats, ‘’tous ces monstres grouillant, rampant, sifflant…
Mariam Kéïta