Opprimer la Presse, c’est exposer sa détresse

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Presse

Quelque soit sa puissance politique ou financière, une personne intelligente préférera combattre une centaine de gens armés de couteaux que de se battre contre une femme ou un homme de presse munie de micro ou de plume. Parce que…

 

Ce sont seulement ces hommes et femmes ballonnés de stresses, de maladresses et de détresses dans la boiteuse gestion de leurs charges publiques et tortueuse évaluation de leurs ambitions, qui utilisent leur Pouvoir et Avoir pour tenter de bâillonner la Presse écrite ou parler. Ces personnes narcissiques, toujours assoiffés d’éloges trompeurs, peuvent momentanément dominer la presse engagée qui finira toujours par les miner définitivement.

 

Il n’y a plus de petite presse mais des petits stressés

Dans un passé lointain, les journalistes, les animateurs, bref les communicateurs ne disposaient que de leurs plumes, crayons, stylos, de machine-dactylos, de tam-tams, de haut-parleurs à pile, de radios à faibles modulations de fréquences comme outils de travail. Ces chercheurs et diffuseurs d’informations parvenaient péniblement à imprimer et exprimer largement leurs messages. A cette période, il était facile de faire une classification de petite, moyenne et grande presse selon les différentes capacités de production et de diffusion des organes. Ainsi les détenteurs du pouvoir et de l’avoir camouflaient aisément leurs abus et opprimaient les communicateurs à l’insu d’une grande majorité des populations.

Depuis l’avènement de l’ère de la propagation des outils informatiques, les Nouvelles Techniques de l’Information et de la Communication ne cessent de construire et d’agrandir les autoroutes de la divulgation des abus. Ainsi, qu’un journal soit à faible ou grand tirage, qu’une radio ou une télévision soit locale ou régionale, leurs productions peuvent, grâce à l’internet, être lues et écoutées à travers le monde entier par des millions de personnes en un seul jour. Ce qui fait que la grandeur ou la petitesse d’un organe de presse ne se mesure plus seulement par sa quantité (nombre d’exemplaires) ou sa périodicité (quotidien, hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle…). Aussi comptent la diversité, l’originalité et l’impartialité dans la recherche et le traitement des informations et analyses mais surtout la qualité rédactionnelle de l’homme et de la femme de presse.

 

Les petits stressés et pressés sont des gens qui croient éperdument que par la force de leur pouvoir et de leur fortune ils peuvent forcer la presse à dire ce qu’ils veulent lire et entendre. Ces petits stressés pressés font ainsi preuve de la petitesse de leur esprit critique et de la bassesse de leur idéologie autocratique. Trop ambitieux et moins respectueux, ces stressés et pressés tentent de pousser dans l’isolement toute personne de la presse considérée hostile à leurs intérêts.

 

Dans le monde de la communication on peut trouver la presse gagée et la presse engagée. La première est une proie facile pour les petits stressés et pressés qui trouvent la seconde comme une cible inflexible et insaisissable. Au Mali, la très grande majorité de la presse est engagée donc ni malléable ni corvéable à souhait.

 

Tout comme on dit qu’il n’y a pas de saut métier mais de sautes gens sachez aussi qu’il n’y a plus de petite presse mais de la presse qui se rapetisse sous l’influence du pouvoir et de l’argent

La presse convoitée et dénigrée

Par ses principaux rôles d’informatrice, de commentatrice et d’analyste, la presse devient de plus en plus incontournable pour la promotion médiatique des actrices et acteurs dans le monde politique, économique, culturel et social. Aussi longtemps que les activités vont bien, on minimise ou ironise l’apport déterminant de la presse. Dans le cas d’un ralentissement ou d’une stagnation des affaires de ces mêmes gens, seule la presse sera accusée comme le premier obstacle à cette mauvaise évolution de la situation.

 

Il ne faut jamais oublier que le renversement ou le renforcement d’un dirigeant politique, administratif, économique… ne sera réalisé efficacement sans le positionnement courageux d’une presse engagée. Donc, la presse mérite d’être respectée au lieu de la dénigrer. Parmi de très nombreux exemples d’offensives violentes et douces contre la presse, on se limite, faute de temps et d’espace, à ces deux cas : Boubacar Hamadoun Touré et Karim Keita

Un détenteur du pouvoir exécutif qui portait le titre de ministre de la Culture, Boubacar Hamadoun Kébé a, en novembre 2012, dans sa diatribe, tenté de dénigrer et d’intimider le monde médiatique malien : « Je ne me fatigue pas à lire les journaux. Tous les journalistes maliens peuvent aller en prison en un seul jour » Propos d’un homme paniqué qui, pour voiler sa détresse, s’attaque à la liberté de la presse.

 

Quant à ce porteur du pouvoir législatif, considéré comme un novice en politique, le député Karim Keita, fils du président IBK, a su gardé son calme dans sa réplique à la presse, en mai 2014, avec un brin d’humour : « Je réclame 5% aux radios et journaux, ils font trop de profit sur mon nom et mon image… » Malgré sa jeunesse, ce député a fait preuve de sagesse.

 

 

Le patriotisme remarquable de la presse malienne

Peu importe le camp(majorité ou opposition) dans lequel on place, à tord ou à raison, les responsables de la presse écrite ou parlée. On peut dire et écrire sans se tromper qu’une très grande majorité de femmes et d’hommes de la presse malienne possède et propage une solide fibre patriotique qui ne souffre d’aucune ambigüité. Les exemples sont très nombreux. Il serait mieux de se limiter, par soucis de concision, à deux seuls exemples parmi tant d’autres pour mettre en exergue l’indéfectible attachement de la presse malienne aux intérêts supérieurs de la nation.

 

Dans la rubrique : Ligne de force titré « Quand la France et l’ONU font perdre Kidal au Mali », le conséquent Directeur de publication du quotidien, L’Indépendant, Saouti Labass Haidara, a analysé sans détour, le 26 mai dernier, la situation conflictuelle au nord du Mali ainsi :

« … L’excès de complaisance à l’égard du MNLA voire le système de protection créé à son profit ont fait perdre Kidal au Mali. Cette perte a été ressentie par tous ceux qui se sentent une âme malienne comme une blessure profonde, en même temps qu’une trahison dans la mesure où elle a été l’œuvre de partenaires qui ont pour mission de préserver l’intégrité territoriale de notre pays. D’où la colère compréhensible des milliers de nos compatriotes qui étaient dans la rue…La France et l’ONU doivent en tirer les justes leçons pour éviter un dérapage plus douloureux »

 

 

Quelques jours avant Koro Saouti, Le patron du quotidien, L’Indicateur du Renouveau, Dramane Alou Koné(DAK), avait abordé dans sa rubrique : En un mot : « Faso ko » l’équation Kidal avec pertinence :

 

« …C’est dire que nous sommes face à une coalition internationale qui ne nous laissera point le choix si une coalition nationale n’est pas érigée en rempart contre son dessein inavoué de partager le pays. Un statut particulier pour Kidal ne serait ni plus ni moins que l’acceptation de deux Mali… la remobilisation du peuple malien est une tâche qui incombe à nous tous. Plus que jamais, il faut, pour tous, penser le Mali d’Abord ! Faso ko do. Autrement dit, c’est une question de survie de la nation. »

 

Votre hebdomadaire, Option, avait dénoncé et déploré, six mois auparavant, dans sa publication du 10 décembre 2013, les mensonges officiels du président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré et du président de la France, François Hollande sur la situation de Kidal. Dans notre édito intitulé : Le Mali divisé et séquestré, nous avons révélé comment Dioncounda Traoré et François Hollande ont osé tromper le peuple malien en affirmant que Kidal est sous le contrôle total des autorités maliennes.

 

Ces genres d’informations et d’analyses lumineuses et courageuses que la presse malienne ose donner à son lectorat et son auditoire font d’elle une brebis galeuse des tenants du pouvoir politique, administratif et financier. Ces gens sont prêts à user de tous les moyens pour garder et décupler leurs positions et acquisitions. Pour réaliser leurs ambitions parfois démesurées, ils continueront à menacer, dénigrer et bâillonner la presse.

A fin de servir sincèrement et courageusement, la presse engagée résistera à toutes les formes d’intimidations et manœuvres dilatoires pour accomplir son devoir d’informer avec impartialité l’opinion nationale et internationale.

 

Lacine Diawara, journal Option.

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4 COMMENTAIRES

  1. non chalant aoapprch 2wards dis menace?all dese leaders shuld hide dia head in shame…av we eva once seen any northern leader or odawise wo has come out 2 outrightly codemn d criminal activities of dese sects?NO!d reason is nt far fetched oda dan dey r all collaborators of boko haram n dis,our very own GEJ knws instead he pardons great thieves all abt wile d nation falls 2 its ruin…I wish amnesty wuld do d job but am sori 2 say dat,dese devils aint ready 2 meet d govt on its terms of amnesty…bloodlust is dia name,creating desolation evrywhere…Lord av mercy!

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