La presse considérée comme étant le quatrième pouvoir occupe une place très importante dans le maintien de la cohésion sociale et l’unité du pays. Le Mali notre mère patrie vit les moments les plus difficiles qu’une nation peut connaître, par l’envahissement de plus de la moitié de son territoire par des terroristes jihadistes venus de divers horizons, d’où son intégrité agressée. La France vient de déclencher une dynamique en mettant un coup d’arrêt à l’avancée progressive de ces extrémistes. La presse malienne sentinelle de la démocratie ne pouvait pas rester en marge de ce combat. C’est dans cette optique que la Maison de la presse du Mali en parfaite symbiose avec l’ambassade de France a initiée la mise en place d’un centre de presse mobile. Le lancement de l’opération s’est déroulé à la Maison de la presse de Bamako sous la coprésidence de son excellence Christian Rouyer, ambassadeur de la France au Mali et de M Makan Koné président de la Maison de la presse de Bamako.
En effet, ce projet d’appui à la presse consistera à mettre en place un centre de presse pour tous les journalistes du Mali dont la Rédaction siègera très prochainement à Sevaré selon l’ambassadeur de la France au Mali. Cet appui exceptionnel aux acteurs des medias fédérés par la Maison de la presse contient deux volets à savoir le soutien à la formation pour certains exerçant dans les régions du nord qui sont repliés à Bamako, sur la couverture médiatique des périodes de crise et la sensibilisation à l’importance de leur rôle de médiation avec les populations. L’acquisition de matériels légers permettant à une cellule mobile de journalistes reporters de se déplacer vers les zones de conflits depuis Bamako.
M. Christian Rouyer, l’ambassadeur de la France au Mali, dans son adresse, soulignera l’importance de la mise en place d’un centre de presse mobile susceptible de se déplacer pour couvrir des événements hors de Bamako, alors même que le réseau des radios communautaires du pays était touché de plein fouet par la présence de groupes islamiques dans leurs villes d’implantation, en contribuant à la formation de journalistes pour la couverture des périodes de crise par des sessions de formation qui seront progressivement mises en place dès ce début de l’année 2013. La question des nouveaux medias et le rôle des réseaux sociaux, déjà abordée lors des formations de 2012, demeure plus que jamais à l’ordre du jour tant que les défis des nouveaux modes de communication sont importants et propres à véhiculer au niveau national et international des messages en faveur de la paix, de la démocratie et du respect des droits de l’homme. Avant de conclure, M. Christian Rouyer a félicité l’exemplarité de la coopération entre le Mali et la France dans le secteur des médias, à des moments où certains organes de presse ont mis en cause la France dans le conflit du Nord Mali sans que cela ne parvienne à entacher la qualité de nos relations et de notre partenariat de coopération
Mah Traoré