Combien de temps faudra-t-il à la Sécurité d’Etat (SE), pour laisser les journalistes en paix au Mali ? Deux, trois, six mois ? Et peut-être jusqu’à la fin de la Transition, surtout que les responsables de la SE sont des copains du célèbre Capitaine Sanogo. Et nous sommes sûrs que le cas de Boukary Daou n’est pas le dernier. Quelque chose semble se cacher derrière ces arrestations de la SE depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012.
Des journalistes sont interpellés et bastonnés depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier. Il faut avouer que c’est une borne qui a été franchie dans la liberté d’expression au Mali. Voilà qui apporte de l’eau au moulin de la communauté internationale qui pense aujourd’hui que le pays est toujours sous la dominance des putschistes de Kati et que le Président intérimaire n’a vraiment pas l’autorité qui lui revient de droit. La démocratie est bafouée au Mali. Mais en dépit des arrestations et des intimidations, la détermination des journalistes se poursuivra pour que le pays sorte de cette phase transitoire qui l’honore pas, surtout avec de tels agissements venant de porteurs d’uniformes.
Le Capitaine Sanogo et sa bande doivent méditer sur cette citation d’Henri Frédéric Amie : «On devient charlatan sans le savoir et comédien sans le vouloir». Malgré la réticence de la radio «Liberté» et du journal «Le Malien» qui n’ont pas suivi le mot d’ordre et qui ont tenté de saboter le mouvement, les responsables des organisations de presse se sont félicités du respect quasi unanime du mot d’ordre par les organes de presse. La lutte continue donc, et armons-nous de courage.
Le Fouineur
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