(ŒIL du combattant): En attendant le paiement de leurs factures au niveau des ministères, les organes de presse privés broient du noir

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Des Maliens regardent des Une de journaux à Bamako © AFP

Depuis le fameux coup de force du Capitaine Sanogo, l’impossibilité de l’Etat malien de payer les factures des organes de presse privés et de plusieurs grandes entreprises n’a pas du tout facilité leur tâche. Aussi avons-nous rencontré quelques responsables de ces organes de presse privés qui broient du noir et qui espèrent que le paiement de leurs factures se fera le plus rapidement possible pour leur éviter « l’agonie ».

Les factures sont stockées dans les Directions des affaires financières des ministères concernés. Ce qui est un coup dur pour ces organes de presse, surtout pour faire face à leurs  charges. Des « ardoises » qui traînent encore et qui obligent aujourd’hui les promoteurs d’organes privés à faire la politique de leurs moyens. Faites un tour dans les différentes Directions des finances et du matériel (DFM) des ministères. On vous accueillera avec la même chanson : « Il n’y a pas de sous dans nos caisses ».

Pourtant, les missions et le train de vie des ministres et de leurs proches collaborateurs ne cessent de s’améliorer. Pour des petites sommes d’argent de 2, voire 3 millions de FCFA, on vous fait balader, alors que chaque fois que vous faites un tour à la Cité administrative, vous constaterez que chaque jour que Dieu fait, les ministères se renforcent en mobiliers de bureau et informatiques. Les missions à l’étranger sont toujours programmées pour les chefs de département et leurs cabinets. Mais pour les petits sous des organes de presse privés, on ne peut trouver de solutions pour leur permettre aussi de jouir des bénéfices de leur travail. Quelle injustice !

Aujourd’hui, aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon pour les promoteurs d’organes de presse privés. Les DFM vous diront qu’ils ont expédié plusieurs correspondances à qui de droit, mais toutes sont restées lettre morte. Alors que chaque jour qui passe, ces derniers sont les premiers à demander le respect du contrat qui lie leur département aux organes de presse. Les directeurs de publication se cassent la tête pour donner des nouvelles du pays, surtout en ces temps de guerre. De grâce, ayez pitié de ces organes de presse privés en leur permettant aussi de faire fonctionner leurs entreprises !

Le Fouineur

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