Les nouveaux médias plus précisément les réseaux sociaux sont de plus en plus usités comme des canaux d’information incontournables et qui impactent très fort les médias classiques (presse radio, écrite, en ligne et télé). Mais cela ne se passe pas sans inconvénients (intox incessants et fake news).
La plupart des gens aujourd’hui, s’informent à travers les réseaux sociaux tels que Facebook, tweeter, instagram et autres. Très accessibles et très moins chers, avec un forfait de 100 F CFA, les gens se connectent et s’informent. Selon Abdoulaye Guindo journaliste-blogueur, plus de 14 millions de personnes au Mali se sont une fois connectées sur le net. A cette envergure, dit-il, l’internet devient un canal incontournable dans le domaine de la diffusion de l’information.
Ce grand flux vers la recherche de l’information sur les réseaux sociaux, qui a coûté très cher à certaines presses écrites bi-hebdos, hebdos et mensuelles. Par l’instantanéité de l’information sur les réseaux sociaux aujourd’hui, l’heure n’est plus au compte-rendu de conférence ou de rencontre. Il faut aller au-delà pour pouvoir garder ses lecteurs. Il faut obligatoirement passer à des enquêtes, à des dossiers et à des analyses pour créer une différence, ont conseillé plusieurs anciens journalistes.
Malgré ce fossé qui sépare les deux médias par une rivalité sans limite, le journaliste-blogueur non moins, président de la communauté des blogueurs du Mali (Doniblog), Abdoulaye Guindo estime que les médias classiques doivent s’adapter aux réalités de l’évolution technologique. Les patrons de presse doivent réfléchir à cela, a-t-il conseillé en ajoutant que dans 5 ans, personne ne lira de journal papier au Mali. A ses dires, l’Afrique est le seul continent où le journal papier résiste encore. Tous les grands médias aujourd’hui ont un volet en ligne et les abonnements sont plus en plus à plus de 90 % par exemple chez le journal ‘’Courier international’’. Seul 10 % reçoivent leurs journaux en papier dont la plupart sont des retraités. Tout le monde se connecte pour s’informer.
Les nouveaux médias s’imposent avec leur inconvénient. C’est le cas des intox et des fake news. Selon le doyen Sadou Abdoulaye Yattara, les informations sur les réseaux sociaux ne sont ni traitées, ni angulées, ni vérifiée. Elles viennent d’une seule personne. Par contre, les presses conventionnelles vérifient et traitent l’information avec plus de professionnalisme. Il a ajouté que les médias classiques ont leur coté éthique et déontologie que les médias nouveaux n’ont pas. Le Mali doit voir une loi sur les réseaux sociaux au Mali. Il urge de le faire. Car il faut bien censurer certaines pratiques, a conclu M. Yattara.
Koureichy Cissé