Juillet 2013. Voici des jeunes à peine aguerris des réalités du journalisme- presse écrite- décident de casser le mystère en lançant un journal du nom de ‘’Le Pays’’. Rien n’est impossible, nous venons de le prouver. Seule la détermination compte.
Nous sommes conscients de la lourdeur de la tâche, surtout que nous nous sommes lancés sur un désert sans boussole : Pas d’argent, pas de relations. Mais nous nous confions à nos plumes tout en exerçant dans un contexte d’impartialité ou parfois d’objectivité dans le traitement de l’information, sous la conduite et le respect de l’éthique et la déontologie de notre métier. Nous ne publions que ce que nous avons vu, entendu. Nous partons à la recherche de l’information crédible, nous recoupons et enfin produisons toujours de l’inédit.
Cela devait qu’à même suffire pour avoir le soutien et l’appréciation de certains de nos ainés auprès desquels nous avons fait nos premiers pas et auxquels nous avons toujours de l’estime.
Huit mois plus tard, nous voilà face aux regards dévorateurs de certains parmi eux qui ont fait de leur tâche quotidienne l’esprit de nous anéantir. A chacun sa manière incrédule de nous traiter.
Notre ligne éditoriale fait mal et très mal telle la morsure d’une vipère. Certains pensent que nous sommes contre leur camp politique et en position de force nous refusent tout : abonnements, partenariats etc. Ils refusent de nous en donner. Partout où ils passent nos noms sont à l’épicentre de tout débat. ‘’Ils ne sont que des apatrides’’, tel est le qualificatif à notre égard.
D’autres n’ont qu’une seule tâche dans leur vie : Suivre quotidiennement nos parutions, se saisir de certains de nos articles pour se faire une quelconque considération auprès des personnes concernées dans nos colonnes. Des menaces nous sont projetées avec comme support des qualificatifs qui ne puisent leur consistances que de la haine.
Oui de la haine ! Car toute rédaction est libre de sa ligne éditoriale, mais ils condamnent avec rigueur la notre.
Oui de la haine ! Car aucun journaliste n’a le droit de s’immiscer dans les affaires personnelles d’une rédaction, c’est le cas dans ce contexte, avec l’unique volonté de nous jeter entre les gueules du caïman.
Oui de la haine ! Car aucun confrère ne doit nullement se servir de sa posture (fonction dans des services) ni de sa coloration politique (qu’est d’ailleurs anormale) pour combattre frontalement des cadets que nous sommes.
Cela ne nous fera pas trembler. Nous sommes conscients de ce que nous faisons. Nous sommes prêts à assumer nos responsabilités quant à toutes conséquences qui résulteront de nos publications dont les articles de fonds sont sans reproches.
Cette équipe jeune qualifiée même (des enfants) dans le monde de la presse malienne est décidée. Si elle a eu l’initiative de lancer un journal, rien ne pourra l’arrêter jusqu’à l’atteinte de ses objectifs. Rien ne nous fera trembler.
Nous n’avons rien. Nous insistons bien sur ça, nous n’avons : Pas de relations, pas d’argent. Mais nous allons maintenir le cap. La locomotive est en marche rien ne pourra l’arrêter. Et c’est à l’avenir de nous juger, pas un être humain au même statut que nous.
A bon entendeur salut.
Boubacar Yalkoué
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