Échanges entre formateurs et informateurs au service du monde scolaire.
L’un des objectifs du Groupement Patronal de la Presse Écrite au Mali est de solidifier et de diversifier les capacités communicationnelles des journalistes au Mali. Ce Groupement ( GPPEM) a été fondé en 2009, par de prolifiques journalistes maliens. Le GPPEM entretien une précieuse collaboration avec la Direction du Développement et de la Coopération Suisse ( DDC) pour promouvoir des échanges fructueux entre formateurs et informateurs dans plusieurs domaines.
C’est dans ce contexte que le formateur, monsieur Oumar Maiga, Secrétaire Général du Ministère de la Promotion des Langues Nationales et de l’Instruction Civique et une vingtaine de journalistes se sont penchés sur le corps éducatif malien souffrant. Ce séminaire d’échange dont le thème : « Le Système éducatif malien de 1960 à nos jours » s’est tenu au siège du Groupement à Bamako du 02 au 17 novembre au rythme de deux jours par semaine.
Dans son introduction, le formateur, mr. Maiga, nous a rappelé le profond enracinement au Mali du système éducatif français de 1882 à 1960 l’année de l’indépendance du Mali. C’est à partir de cette accession à la souveraineté nationale que les nouveaux dirigeants ont constaté un très faible taux de scolarisation de 10% sur une population de 4 millions. Certains élèves parcouraient à pieds près de 50 km pour se rendre à l’école. Difficile condition de l’école qui nécessita la première plus grande reforme de ce système éducatif en 1962 dont le principal objectif était : Éducation de masse et de qualité.
Une trentaine d’années plus tard, en 1991, le pays a pu atteindre un taux de scolarisation de 27%. La première université malienne n’a été créée qu’en 1996.
Quand l’école malienne procédait à sa deuxième grande reforme de 1998 sous le nom de PRODEC, elle avait un taux de scolarisation de 60% qu’elle prévoyait augmenter à 80% en 2008. Cet Objectif a certes, été atteint, mais le niveau d’instruction des élèves a remarquablement baissé.
Le nombre de diplômés continu à grandir au détriment du terrain de l’emploi qui ne cesse de se rétrécir. Ce constat amer prouve que le système éducatif malien n’oriente pas la formation des jeunes vers des secteurs qui offrent plus de possibilités d’emplois.
On n’en retient que cet écart inquiétant entre l’offre et la demande est dû en grande partie à la grande influence de nos partenaires financiers dans la mise en œuvre des programmes. Il faut aussi noter malheureusement que les écoles de formations techniques et professionnelles financées par l’État sont à 80% des privées dont la plus part des formations sont axées sur la bureautique et très rarement orientée vers l’agriculture.
D’autre part, la formation de base des écoles n’est pas actuellement bien diversifiée pour faciliter la reconversion professionnelle de nos élèves et étudiants diplômés. Par exemple, le cas de capacité de reconversion de notre formateur, formé dans les années 70, est très rare : Mr. Maiga qui a commencé comme ingénieur de génies civiles, s’est reformé dans l’institutionnel, le domaine de l’Éducation nationale.
Aujourd’hui la qualité baisse au profit de la quantité. Car, dans le domaine de la création des petites, moyennes ou grandes entreprises, au lieu de chercher à améliorer ce qui ne fonctionne pas bien, on préfère du nouveau dont on n’est pas sûr de la réussite.
Au Mali, l’enseignant est le plus mal payé qui a longtemps résisté dans sa peine.
Il est à déplorer qu’il n’y a au Mali aucune personne formée dans le domaine de la Communication de l’Éducation.
Une autre épine dans les pieds du système éducatif malien est la prolifération des syndicats, une quinzaine, dans son milieu. Alors qu’un regroupement de ces syndicats en petit nombre, au sein du système éducatif malien, contribuera sûrement à l’amélioration du faible taux d’alphabétisation 21%
Lacine Diawara, Option.
La question merite reflexion, il est temps qu on etudie de très près la question éducative dans pays pour etre concurant
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