Après l’élection du nouveau bureau de la Maison de la presse, présidé par Bandiougou Danté, l’absence de professionnels de médias en ligne a suscité des interrogations. Dans cette interview, le président de l’Association professionnelle de la presse en ligne (appel-Mali), Modibo Fofana, explique que cela est dû aux textes. Selon M. Fofana, pour participer aux activités de la Maison de la presse, son association doit d’abord être membre de cette organisation.
Mali Tribune : Incontournable, la presse en ligne n’a pas participé à l’élection de la nouvelle équipe de la Maison de la presse et aucun acteur de la presse en ligne ne figure dans le nouveau bureau. Que s’est-il passé ?
Modibo Fofana : L’Appel-Mali est absente parce que c’est une question de texte. Pour être membre du comité de pilotage, il faut d’abord être de la Maison de la Presse. C’est une exigence du texte de la faitière. Ce texte a été élaboré avant l’existence de l’Appel-Mali. Raison pour laquelle nous sommes absents. Mais le président élu, Bandiougou Danté a promis que durant son mandat, il y aura la 4e journée de la presse. Parce que pour modifier le texte, il faut organiser la journée de la Presse. Lors de cette journée, ils procéderont à la modification du texte pour qu’Appel-Mali puisse être membre de la Maison de la Presse. Le Mali est juste un peu en retard par rapport à cela. La presse en ligne est incontournable aujourd’hui. D’ailleurs, c’est le président de la Presse en ligne qui est président de la Maison de la presse au Sénégal.
Mali Tribune : Que pensez-vous de cette nouvelle équipe dirigée par Bandiougou Danté ?
- F. : Ce que je peux apprécier, ce sont des hommes et femmes de qualité qui ont été élus. La question du genre a été très bien respectée. Je connais Bandiougou Danté. C’est l’ancien président de l’Union des radios et télévisions libres (Urtel) qui est désormais le président de la Maison de la Presse. C’est un homme très engagé avec une détermination sans limite pour la liberté d’expression. Il a un esprit de consensus. En sourdine, avec lui, nous avons éteint beaucoup de feu. Nous avons eu quelqu’un qui est à la hauteur de souhait et également un homme d’expérience et de dialogue. Le discours qu’il a tenu, est un discours rassembleur. Il a avancé 11 points qui aideront beaucoup la presse malienne très riche en quantité mais dont la qualité reste à désirer. Danté est un idéaliste. C’est à nous de l’aider à relever les défis.
Mali Tribune : On vous soupçonne de rejeter certaines demandes d’adhésion à Appel-Mali. Est-ce vrai ?
- F. : (Sourire…) ! Une très bonne question. Egalement nous avons rejeté beaucoup de demandes d’adhésion par ce que ces demandes ne répondaient pas à nos critères au niveau d’Appel-Mali. Savez-vous qu’aujourd’hui avec la Presse en ligne, cela ne demande pas un frais important pour créer un site d’information. On peut aussi créer des pages Facebook et animer cette page sans pourtant être journaliste, mais lanceurs d’alerte, activistes ou autres. Ces pages Facebook sont des médias sociaux, mais pas une presse en ligne. Si on parle de la presse, il faut une conformité aux textes, avoir un récépissé, un numéro d’identification fiscale, un siège de rédaction et le style d’écriture-Web.
A Appel-Mali, nous sommes très exigeants par rapport à ces critères et aussi le contenu et la production du journal. Un organe sérieux ne doit pas exister que virtuellement sans adresse physique. Les journaux qui ne répondent pas à ces critères, ne sont pas acceptés à Appel-Mali.
Propos recueillis par
Koureichy Cissé