Entreprenante, disponible, très ouverte, Mme Cissé Oumou Ahmar Traoré qui s’apprête à quitter ses fonctions de conseillère à la communication du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille n’en demeure pas moins une amazone dont le courage et l’engagement pour l’épanouissement de la gent féminine ne souffrent d’aucune ambiguïté.
otre consœur, non moins conseillère à la communication au ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Cissé Oumou Ahmar Traoré s’apprête à quitter ses fonctions pour des raisons d’ordre familial. ”Grande sœur” comme je l’appelle affectueusement (malgré la différence d’âge qui nous sépare) a su maintenir la flamme allumée par une autre amazone de la presse malienne, Mme Doucouré Aïssata Cheick Sylla qui sert aujourd’hui au département en charge de l’Elevage et de la Pêche.
J’imagine que vous êtes partagée entre deux sentiments : la fierté du devoir accompli et le regret de devoir ”abandonner” vos collaborateurs à la tâche. La cause des femmes et des enfants. Comme dans votre roman ”Mamou, épouse et mère d’émigrés ”. L’enfant de Kébane (ce merveilleux village, situé non loin de Nara, aux confins du sahel que j’ai eu le privilège de visiter tout récemment) a servi de cordon ombilical entre les cadres du département et la presse. Avec très peu de moyens, Oumou a réussi à donner une grande lisibilité aux activités de ce département. Et pourtant Dieu seul sait combien de ”coups” vous avez pris.
Dans le travail quotidien, vous avez épaulé, avec discrétion et efficacité, les ministres Mme Diallo M’Bodge Sène et Mme Maïga Sina Damba. ”Oumou ne s’est jamais montrée supérieure aux autres.”, nous a confié un cadre du département en charge de la promotion féminine. Cette conseillère lucide, se distingue à la fois par son courage frisant parfois l’audace, son inépuisable énergie au travail, son esprit de suite et de prévision.
De Kayes à Kidal, vous avez bravé des milliers de kilomètres pour ne pas dire avalé des tonnes de poussières (dans des conditions souvent épouvantables) pour aller à la rencontre des femmes. Sensible aux problèmes des autres, elle ne manque jamais de mots de réconfort. Et souvent avec un certain humour dont elle est seule à détenir le secret.
La journaliste chevronnée doublée d’écrivaine est aussi une talentueuse maîtresse de cérémonie. Disponible, Oumou Ahmar était joignable à tout moment. Humble, voire modeste, généreuse, vous a été pour beaucoup d’entre nous un appui, une conseillère pour guider nos pas de jeunes journalistes. Pour ma part, vos nombreux conseils m’ont permis d’aimer encore plus ce métier.
Grande sœur, à plusieurs fois, vous m’avez rappelé qu’un journaliste ne vient pas dans la presse pour s’enrichir financièrement, mais pour s’enrichir des relations humaines. Connaissant bien votre engagement, je sais que partout où vous vous retrouveriez vous resterez avocate de la cause féminine.
Aujourd’hui, dans ce pays, on reconnaît rarement le mérite. Je sais que vous n’êtes pas Chevalier de l’Ordre National de Mérite, encore moins Officier de l’Ordre National du Mali.
Et pourtant…. De mon humble avis, j’estime que la grande récompense pour un homme ou une femme demeure la satisfaction morale. Aujourd’hui, autant vos collaborateurs devraient être fiers de vous, autant vous devriez être fière de vous-même. Comme on dit: merci pour vous-même. Excellence, je vous souhaite bon vent et bon séjour partout où le destin vous accueillera !
Chiaka Doumbia