Le ministre Arouna Modibo Touré à la célébration de la 7e journée mondiale de la radio : “L’union Radio/Sport est un mariage de cœur et de raison”

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Le 13 février de chaque année est consacré à la célébration de la Journée mondiale de la radio. Et le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a fêté le mardi 13 février 2018 à la Maison de la presse la 7e édition de cette journée avec comme thème ” Radio et sport “. La cérémonie était placée sous la présence des ministres de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, et son homologue des Sports, Me Jean Claude Sidibé, en présence d’une foule nombreuse de journalistes sportifs et des organisations professionnelles de la presse.

Organisée par l’Union des radios libres du Mali (Urtel) en collaboration avec la Fondation Hirondelle, la Maison de la presse, l’Association des journalistes sportifs du Mali (Ajsm), le Studio Tamani et l’Union nationale des associations des supporteurs des Aigles du Mali (Unasam), la célébration du 13 février consacré “Journée mondiale de la radio” a été une occasion de débats autour du thème “Radio et sport” et de reconnaissance de mérite envers des supporteurs chevronnés des Aigles du Mali et des journalistes sportifs des radios. Ces femmes et hommes (vivants ou disparus) ont été gratifiés avec des trophées et des diplômes de reconnaissance remis par les ministres Jean Claude Sidibé du département des Sports et Arouna Modibo Touré de l’Economie numérique et de la Communication.

Ces récipiendaires ont pour nom : Moctar Niambélé “Chani Abacha” (supporteur du COB et des Aigles), Feu Baba Koumaré “Colonel” (supporteur du Réal et des Aigles), Feu Kalilou Traoré “Yaba” (supporteur du Stade malien de Bamako et des Aigles), Feu Pierre Diakité, Feu Karim Doumbia, Feu Demba Coulibaly (journalistes sportifs à l’Ortm), Mme Assa Soumaré (la première femme reporter sportive du Mali à l’Ortm) Sy Souleymane Sy, Abdoul Razack Minta (le duo commentateurs sportifs en Bamanankan à la radio Bamakan), Djibril Traoré (Ortm) et Mamadou Kaloga (Ortm et correspondant de Rfi au Mali).

Glorification et interpellation du ministre de la Communication

Auparavant, l’occasion était bonne pour Bandiougou Danté, le président de l’Union des radios libres du Mali (Urtel) d’exalter le 13 février, la Journée mondiale de la radio qui, à ses dires, est un grand jour pour le monde la radio que sont les administrateurs, les régisseurs, les journalistes, les animateurs, les techniciens, les collaborateurs extérieurs et les auditeurs. Avec l’accompagnement de ses partenaires, l’Urtel a donné à cette Journée mondiale un éclat particulier. Il a profité de la tribune pour saluer, au nom de l’ensemble des radios, l’efficacité et le pragmatisme du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré. Mais il a attiré l’attention du ministre Touré sur deux défis majeurs des radios du Mali. Ces défis ont pour noms la clarification fiscale des radios et la réduction du montant de la redevance jugée élevé.

Clin d’œil du ministre Touré aux supporteurs des Aigles

En ouvrant la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la radio, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré a manifesté son plaisir de retrouver les supporteurs des Aigles du Mali, notamment les présidents Souleymane Diabaté et Cheickna Demba. Il soulignera que la présence de deux ministres du gouvernement à la cérémonie dénote de l’importance que porte cette journée. “Je suis ravi de retrouver les supporteurs des Aigles”, a-t-il mentionné. Ce qui a galvanisé les supporteurs.

“L’union Radio/Sport est un mariage de cœur et de raison”, dixit le ministre de la Communication.

Après le clin d’œil aux supporteurs, le ministre Touré dira que le thème de la journée 2018 “Radio et sport” est un thème d’actualité puisqu’aujourd’hui l’importance des programmes sportifs dans la grille des radios au Mali est une réalité qui ne se discute pas. Pour preuve, il a avancé l’engouement et les échanges passionnés dans les maisons, grins et quartiers lors des compétitions sportives au Mali. “L’importance de la radio dans un pays de culture orale comme le nôtre n’est plus à démontrer de nos jours. En effet, en 1960, la Radio Mali remplaçait Radio Soudan qui avait été créée en 1957 avec toujours la même ambition de fédérer les jeunes Etats qui venaient de se libérer du joug colonial” a rappelé le Ministre.

Il continue ainsi : “De cette période à nos jours, la radio n’a cessé de rassembler, de rapprocher, d’informer, de sensibiliser, d’éduquer et de divertir. Ce sont ces mêmes valeurs que l’on retrouve dans le sport et c’est la raison pour laquelle on peut dire sans se tromper que l’union Radio/Sport est un mariage de cœur et de raison. Parce que la radio et les sports ont le pouvoir de rassembler et d’unir les communautés, d’encourager le respect et l’inclusion et de promouvoir les valeurs universelles de non-violence, de solidarité, de tolérance et de partage. Ils sont de véritables stimulants de la cohésion sociale “, a rappelé le ministre Touré. Il a remercié la Fondation Hirondelle et l’Urtel initiatrice de la célébration de la Journée mondiale de la radio dont l’objectif est de renforcer la diversité, la solidarité et le partage entre Hommes de radios et grand public.

Le ministre Touré félicité le ministre Jean Claude Sidibé

Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication a tenu à féliciter le ministre des Sports, Me Jean Claude Sidibé, pour ses efforts soutenus en vue de la promotion et du développement des sports en général et du football en particulier au Mali. Il a n’a pas oublié les récipiendaires des récompenses qui, à ses dires, se sont distingués par leur courage et leur dévouement pour la cause du sport. Il a invité à maintenir ensemble, unie, la famille du sport malien en général et du football en particulier.

Le thème ” Radio et sport ” débattu

Après le cérémonial, Mamadou Diarra “Mad Diarra” de l’Essor et Bakary Cissé “Bakci” ont échangé avec l’assistance sur “le rôle du journaliste sportif en période de crise” et ” la place du sport dans les programmes des radios”.

Mad Diarra : “Et la folie du micro, les paroles en l’air peuvent faire beaucoup de mal qu’une bombe”

Développant son thème, Mad Diarra trouve que les journalistes sportifs d’aujourd’hui sont gâtés avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication qui ont facilité leur travail. Pour Mad Diarra, en période de crise, la déontologie recommande aux journalistes sportifs de faire un traitement équitable, équilibré de ses informations en laissant les lecteurs et les auditeurs se faire une religion de ces informations. “Les journalistes sportifs n’ont pas le droit de se mêler des crises des associations sportives qui sont des entités privées. En temps de crise, le journaliste sportif doit apaiser la tension, il doit respecter le Code de déontologie parce que le sport est une matière inflammable. Et la folie du micro, les paroles en l’air peuvent faire beaucoup de mal qu’une bombe. Le journaliste sportif, en parlant à la radio, doit retourner deux fois sa langue dans sa bouche avant de sortir un mot”, a conseillé Mad Diarra

Bakary Cissé : “Le sport reste un élément d’information  important pour les radios”

Sur le thème “La place du sport dans les programmes des radios” Bakary Cissé, journaliste sportif à la Radio Klédu, a souligné qu’en étudiant les programmes sportifs diffusés par un certain nombre de radios à travers le Mali, il ressort que peu de radios au Mali consacrent un volume important de leur grille au sport car le sport ne constitue pas l’essentiel de certains programmes, mais plutôt un élément majeur de l’information. “Au Mali, nos radios sont essentiellement musicales et thématiques. Le sport dans les programmes des radios au Mali n’est pas négligeable d’une manière générale. La place qu’occupe le sport dans différentes grilles varie selon les zones d’implantation des radios. Il a cité quelques radios qui font du sport comme la radio nationale, radio Bamakan, radio Klédu, radio Renouveau FM, radio Jèkafo et des radios de l’intérieur du pays. A ses dires, la presse sportive remplit aujourd’hui les mêmes fonctions, les mêmes exigences techniques et éthique, les mêmes droits, les mêmes devoirs que la presse de grande information. Pourtant, a-t-il ajouté, la presse sportive reste très spécialisée et même un peu spéciale. Et ce, d’abord parce qu’elle est liée de près à la matière qu’elle traite. “La presse sportive doit satisfaire dans des conditions particulières de rapidité et de précision une clientèle très exigeante, le plus souvent compétente et parfois pratiquante en matière sportive, toujours pressée et passionnée, parfois trop passionnée jusqu’aux limites du chauvinisme ou d’un nationalisme exacerbé. Sa clientèle est très fidèle, mais turbulente et elle demande à être toujours comblée”, a soutenu Bakary Cissé ” Bakci “.

Des photos de souvenir ont mis fin à la cérémonie.                 

                            Siaka DOUMBIA

 

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