La communication dit-on, est l’oxygène pour la vie. Dans un régime si elle ne fonctionne pas, c’est un échec tout court. S’il est un secteur dont la fonctionnalité est à revoir, c’est sans doute le volet communication qui fait défaut à Ibrahim Boubacar Kéita. Lorsqu’ il y a changement d’hommes ou de régime c’est tout le staff qui change. Celui qui était le meilleur communicateur pour Alpha Oumar Konaré ne peut pas être le meilleur pour Amadou Toumani Touré. Celui qui était le meilleur journaliste d’Amadou Toumani Touré ne saurait être le meilleur pour Ibrahim Boubacar Kéita.
Les organes de presse ayant pris fait et cause pour les régimes ADEMA et ATT ne peuvent toujours continuer à soutenir le régime RPM d’Ibrahim Boubacar Kéita qui avait promis le grand changement, le grand nettoyage dans tous les secteurs. La nomination de Mahamadou Camara au ministère de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication bloque toute initiative salvatrice d’une presse corrompue dans la gestion des fonds alloués par l’Etat.
Comme on le dit dans notre jargon pour contraindre une volonté il suffit de la confier à des personnes intellectuellement désarmées. C’est cette pratique qui fut fait par IBK. Le ministre Camara ignore tout de la presse privée écrite malienne (49 parutions régulières) encore moins des radios libres (environs 300). Ce qui se passe dans la presse n’augure rien de bon pour le régime en place. Bientôt la Haute Autorité de la Communication (HAC) sera mise en place. Elle compte 09 membres dont trois nommés par le Président de la République, trois par le Président de l’Assemblée nationale du Mali et les trois autres par les associations de la presse privée.
Le hic est que l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP) a été traduite en justice par un camp exclu du bureau légitimement mis en place sous l’égide des doyens. Le ministre Camara a été suffisamment informé, malgré tout, il continue de poser des actes avec le bureau illégitime mis en place par Dramane Aliou Koné président sortant.
La semaine dernière, l’ASSEP à son siège, organisé une journée d’information sur la Haute Autorité de la Communication. Le conférencier était Assane Diawara, conseiller juridique du ministre. Et le lendemain l’ordonnance portant création de la HAC défendue par le ministre Camara à l’hémicycle a été rejetée par les honorables.
Quelle honte ? Si cette loi passait comme lettre à la poste ce serait la prise de la HAC par des journalistes alimentaires des régimes Alpha et ATT.
A quelques encablures du renouvellement du bureau de la Maison de la Presse, compte tenu des enjeux, le ministre Camara devait, pour le changement s’il est encore possible, nommer un administrateur délégué et reporter les élections à une date ultérieure en prenant soin de passer à l’audit de la Maison de la presse (1994).
Pour aider IBK a bien géré la communication Mahamadou Camara aurait bien agi en demandant auprès de certaines structures de contrôle de procéder à l’audit de l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP) (aide à la presse, 200 millions de FCFA par an, centrale d’achat) et de la Maison de la Presse (budget alloué par l’Etat de près 30 millions de FCFA par an).
Malgré ce grand chantier qu’il détient rien n’a jusqu’ici bougé. Les mêmes qui étaient hier à l’ASSEP et à la Maison de la Presse continuent à prendre en otage le ministre. Autant le ministre de la Communication a été affaibli, autant les réseaux de journalistes sont devenus puissants qu’ils constituent aujourd’hui une menace pour les gouvernants.
Fatou CISSE
Je pense qu’il serait mieux pour le Ministre Mahamadou Camara d’organiser de nouvelles journées de la communication pour doter la presse d’une seule et véritable structure de régulation dotée des prérogatives du CSC, de l’ODEP et du CNEAME. L’Etat doit aussi trouver une nouvelle formule pour la Maison de la Presse, en lui assignant principalement une mission de formation. La loi régissant la presse mérite d’être révisée.
Camara better shut up this time ,il risque
D’enfoncer le chef , il lui est certainement
Interdit de nous insulter encore; nous
Les “aigris”, les sans voix.
A ta plume Camino, on t’attend alors !
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