Les responsables du collectif « sauvons la presse » ont animé une conférence de presse le jeudi dernier à la maison de la presse. L’occasion pour eux de dénoncer les violations des libertés de presse au Mali et réclamer justice pour certains de nos confrères dont Salif Diarrah de Maliactu.
Les journalistes maliens ont décidé de ne plus croiser les bras face aux multiples violations des libertés de presse. C’est ce qui a motivé le collectif « sauvons la presse » à réclamer la levée des mesures judiciaires contre le journaliste du site Maliactu , Salif Diarrah ; réaffirmer sa détermination à retrouver Birama Touré, journaliste au journal ’’le sphinx’’ et se prononcer sur la situation de notre confrère refoulé du Niger.
Le président de la maison de la presse, Dramane Alou Koné a, dans son intervention, salué les efforts de tous pour la liberté de la presse. Pour lui, il est temps de mettre fin aux injustices auxquelles les journalistes maliens sont victimes.
Séga Diarrah, Makan Koné,Halima Ben Touré… tous ont fustigé l’injustice contre le confrère Salif Diarrah.
Dans la déclaration, le porte-parole du collectif, Malick Konaté a rappelé que depuis le 21 février 2018, la rédaction du site MaliActu est victime d’un harcèlement de la part des autorités politiques et judicaires. « Les travailleurs de ce journal qui est au bord de la faillite sont accusés sans preuve de complicité ou de connivence avec des forces occultes pour attenter à la souveraineté de l’Etat Malien », a-t-il déploré. A l’en croire, les fossoyeurs n’ont cherché qu’à nuire à SALIF DIARRA qui n’a fait que son travail en toute responsabilité et avec un grand professionnalisme. « Et malgré toute la campagne de persécution et de haine orchestrée contre lui et MALIACTU, il reste le journaliste exemplaire à nos yeux », déclare Malick Konaté. Aussi, les journalistes dénoncent avec la dernière rigueur les mesures judiciaires contre Salif Diarrah au tribunal de la commune III. « C’est pourquoi, aucune preuve tangible n’ayant pu être produite par ses persécuteurs, il est contraint de se présenter au tribunal une fois par semaine pour montrer patte blanche. Il lui est aussi interdit d’écrire, et cela constitue une privation insupportable pour un homme qui vit précisément de ses écrits », se plaignent les membres du collectif ‘’ sauvons la presse ». Ils n’en décolèrent pas. « Non, ces femmes et ces hommes ne sont que des JOURNALISTES, ils n’ont ni arme, ni bombe, ni aucune autre intention que celle d’informer en toute indépendance », précise M. Konaté. Les journalistes restent très fermes sur la question, la libération de Salif Diarrah ou rien. « Il faut abandonner les charges contre SALIF DIARRA et MALIACTU. Il faut libérer le génie créateur de ces hommes de presse et leur permettre de sauver leur outil de travail, la diversité des opinions et favoriser la liberté d’expression », réclame le porte-parole du collectif « sauvons la presse ».
La conférence de presse était suivie de la signature d’une pétition pour la libération de toutes les charges judiciaires contre Salif Diarrah et d’un géant sit-in devant la maison de la presse.
Boureima Guindo