En se fendant d’un communiqué dont nous avons reçu copie, des individus malintentionnés croient pouvoir ainsi museler la presse, qu’elle soit nationale ou étrangère. Ils oublient, malheureusement, que de telles menaces ne font davantage que galvaniser une presse qui, dans l’exercice noble de sa fonction, est plus que jamais décidée à ne laisser aucune place à l’intimidation.
Le curieux chiffon qu’ils appellent pompeusement communiqué circule sur la toile depuis ce 29 août 2015. Signé de ceux qui se disent «gardiens du Jihad» alors même qu’ils sont beaucoup plus proches du diable, le texte s’adresse aux médias étrangers qui exercent sur le sol malien, principalement la presse française. En effet, les gardiens de l’enfer, ou les «gardiens du Jihad», menacent d’égorger tous les journalistes étrangers au Mali ainsi que les journalistes maliens qui travaillent pour la presse étrangère qu’ils accusent de mensonges sur l’Islam ou le Jihad qui n’en est même pas un. Tout en réaffirmant leur détermination à appliquer la charia, ces foutus de Satan font croire que leurs «Feddayin» sont à Bamako, à Ségou, à Gao, à Tombouctou etc., et somment nos confrères d’arrêter de parler de leur terre musulmane à eux.
Qui sont donc derrière ce texte ? Quelles sont leurs motivations réelles ? Voilà autant d’interrogations que suscite le chiffon de communiqué. En attendant d’y trouver des réponses, nous sommes en mesure d’affirmer que le texte n’est probablement pas attribuable à un groupe islamiste terroriste quelconque du Nord-Mali. En tout cas, ces derniers ne sont pas du genre à plonger dans l’anonymat le plus total quand il s’agit de publier les textes de ce genre. Le communiqué en question ne porte en effet aucune référence qui puisse en déterminer l’origine ou l’auteur. Tout porte ainsi à croire qu’il s’agit des petites gens qui sont à l’œuvre et ont choisi de s’en prendre à toute une famille en voulant régler ses comptes à une «catégorie» de presse.
Mais si elles croient ainsi dévier la presse de sa trajectoire, celle d’informer en toute responsabilité, nous osons dire que c’est d’emblée raté. Car ce n’est pas un piètre communiqué de la sorte qui peut nous museler, quand des cas récents de violation de la liberté de presse nous ont davantage galvanisés. Toujours est-il que la presse malienne est déterminée à jouer son rôle, rien que son rôle mais tout son rôle, pour contribuer à la restauration d’un climat apaisé au Mali. Ce but, elle l’a poursuivi hier et elle le poursuit davantage aujourd’hui au moment où notre pays a plus que jamais besoin de l’engagement de la presse pour se sortir définitivement de la grave crise qui l’a ébranlé à partir de 2012. Honte donc à ceux qui pensent pouvoir ainsi intimider les médias, alors que leur acte produira plutôt l’effet contraire car, la presse se refuse de se faire instrumentaliser par une personne ou un groupe d’individus quelconque, mais elle ira au bout de sa logique d’informer sainement le peuple malien et au delà.
Aussi anodin qu’il puisse paraître, ce communiqué «terroriste» mérite d’être pris au sérieux, surtout qu’il tombe dans un contexte où le Mali est plus que jamais engagé dans la guerre contre les extrémistes musulmans qui se font appeler jihadistes. C’est ainsi que nous en appelons à l’esprit de responsabilité des autorités maliennes afin que ces auteurs soient démasqués et qu’ils répondent de leurs propos devant la justice malienne. En tout cas, la presse malienne ne peut plus continuer avec les menaces de n’importe quel individu qui trouve à reprocher au traitement de l’information. Hier, c’était un certain Nancoma Keïta qui menaçait de leur créer la misère, aujourd’hui, les journalistes font face à la menace des racailles qui se font appelés «gardiens du jihad». Trop, c’est trop !
La rédaction
En tant que lecteur, je vous apporte mon soutien. Votre article nous montre que la presse malienne garde la tête haute et que ce n’est certainement pas ce « chiffon de communiqué » qui la mettra à genoux. Vous etes non seulement les gardiens mais aussi les moteurs dont nous avons besoin. Vous défendez la liberté d’informer et grâce à vous, nous pouvons réfléchir et agir. Surtout ne vous arrêtez pas, il est de votre devoir de nous mobiliser contre cette « racaille » qui a pour seul objectif de s’enrichir sur nos cadavres
Ne nous laissons pas intimider par ces faibles et ces lâches qui se cachent derrière le masque de ce communiqué. Lisons toujours, et vous, chers messieurs et mesdames de la rédaction, continuez à nous donner les moyens de défendre nos opinions et de nous mobiliser contre les malfaisants.
C’est ces pseudos « gardiens » qui devraient lire le journal, mais ils ne savent pas. Si leur masque tombe on verra que leur vrai visage, c’est celui du manque d’instruction, de leur incapacité à réfléchir. Ils sont dominés par des plus ignorants qu’eux.
Dire que ce sont des « malfaisants », ce n’est pas suffisant monsieur Khalou. C’est pire que ça, ils pourrissent le Mali, ils veulent le détruire pour en faire un état islamique.
Oui, la rédaction a raison, ce communiqué doit être pris au sérieux. Moi, je ne veux pas avoir à dire un jour « Je suis maliweb ».
alors, il faut bouger nos frères et sœurs, c’est des extrémistes, il faut les chasser parce quaprès ce sera TROP TARD !!!
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