La division des affaires électorales de la Minusma a organisé du 1er au 2 juin dernier à l’hôtel Onomo de Bamako un atelier de réflexion sur la stratégie de prévention et de mitigation des conflits et violences liés aux élections.
Il s’agissait de mettre à la disposition de notre pays une stratégie nationale de prévention et de mitigation des conflits violences liés aux élections.
La rencontre s’est déroulée en présence de M. Marc Amadou, représentant de la Minusma, M. Modibo Diaby, représentant des hommes de médias, les facilitateurs M. Issaga Kampo, M. Issa Tiéma Diarra et plusieurs autres personnes.
En effet, dans quelque mois, et conformément au calendrier électoral publié par le gouvernement, le Mali entend organiser au moins six scrutins majeurs d’ici fin 2018. De part leur nature et le contexte qui les entoure, ces élections ont plusieurs enjeux politiques et socio-économiques tant pour le pays que pour les acteurs politiques impliqués. Donc, au vu du contexte particulier de tension qui caractérise très souvent les processus électoraux en général dans de nombreux pays africains, il s’avère nécessaire qu’un planning adéquat soit établi en vue de prévenir et pallier à toute éventualité de violence ou conflits électoraux et de mettre en place un mécanisme de prévention et de gestion de toute crise pouvant advenir.
C’est dans cette logique que la division des affaires électorales de la Minusma a initié l’organisation de plusieurs ateliers regroupant toutes les catégories d’acteurs, notamment la société civile, les politiques et les organes de gestion des élections et institutions impliquées dans le processus.
C’est pourquoi, il est envisagé l’organisation de plusieurs ateliers regroupant toutes ces catégories d’acteurs, pour permettre de manière participative à tous les acteurs du processus électoral de dresser une cartographie descriptive et analytique de la situation au Mali et d’évaluer les capacités de la société civile et des acteurs nationaux dans la prévention et la gestion des conflits.
Il s’agissait aussi de réfléchir sur une stratégie de prévention et de mitigation des conflits et violences liés aux élections dans un premier temps et sur la validation d’une stratégie nationale de mise en place des comités locaux d’alerte précoce et de réponse rapide chargés de désamorcer les tensions sociales non seulement en période électorale, mais, aussi pendant toute la durée du processus de paix et de réconciliation au Mali.
Par ailleurs, au cours de ces deux jours de travail, les journalistes ont été amenés à faire la cartographie et la typologie des conflits et violences liés aux élections au Mali. Ils ont aussi recensé différents mécanismes de prévention et gestion des crises au Mali.
Les participants ont aussi travaillé sur le nombre et le profil de médiateurs à former pour chaque site, ainsi que les mécanismes possibles de leur recrutement.
Djibril Kayentao