L’Association des Editeurs de la Presse Privée (ASSEP) a organisé, le samedi 3 novembre 2018, la 1ere édition de « Une vie, une expérience ». Une initiative dont l’objectif est de donner la parole aux doyens de la presse, afin qu’ils partagent leur expérience avec les plus jeunes. L’invitée de cette première édition était Ramata Dia, promotrice de la Radio Guintan. La rencontre s’est tenue au siège de l’ASSEP.
«S’inspirer de la vieille école pour bâtir une génération de jeunes professionnels des médias compétents et maintenir le pont entre l’ancienne et la nouvelle génération de journalistes ». Voilà tout le sens de la première édition de « Une vie, une expérience ».
Pour le président de l’Assep, Bassidiki Touré, ces rencontres constituent une plateforme d’échanges, de dialogue et de partage d’expériences et d’apprentissage. Il estime qu’il est important pour les jeunes de se mettre au contact des aînés pour apprendre et améliorer leur pratique quotidienne dans la profession. Bassidiki Touré soutient que ce tandem qui doit désormais exister entre l’ancienne et la nouvelle génération. « … la théorie qui est enseignée ne permet pas à la pratique d’appliquer réellement ce qu’il faut pour une presse libre, crédible et totalement indépendante au service de la Nation. Je pense que c’est une occasion pour nous de pouvoir écouter la pratique des anciens et de pouvoir améliorer ce que nous faisons », a déclaré le président de l’ASSEP, avant de formuler le vœu que les différentes éditions puissent effectivement impacter au mieux la génération actuelle et future.
Pour planter le décor de la causerie débat, la Directrice de la radio Guintan a fait d’abord un retour sur ses débuts dans la profession et son parcours professionnel. « Je suis allé à la presse parce qu’il y avait chez moi une passion sans que je ne connaisse auparavant vraiment le métier », a indiqué Ramata Dia. Elle souligne qu’il y a tellement d’expériences, de savoirs et de connaissances en matière de presse que personne ne peut oser affirmer détenir la connaissance absolue du métier. « Nous sommes avant tout, en dehors de toutes les querelles, des membres d’une seule profession : le journalisme. Nous sommes astreints aux mêmes devoirs et aux mêmes contraintes. Ce n’est pas parce qu’on est doyen qu’on peut se libérer de toutes rigueurs dans la conduite de sa mission et ce n’est pas parce qu’on est jeune journaliste, champion toutes catégories en manipulation de ces choses qui relèvent de la modernité qu’on peut dire que ces choses peuvent être bien vues des anciens », affirme-t-elle. Comparant la profession à un terrain où la bonne graine côtoie l’ivraie, Ramata Dia s’estime tout de même heureuse que beaucoup de personnes s’intéressent au métier. Pour soigner l’image de la profession dans l’opinion, elle recommande trois choses aux journalistes, qu’on soit doyen ou jeune confrère : connaître le métier, la pratique du métier et d’être soi-même.
Invité à se prononcer sur les contraintes, Ramata Dia est partie des contraintes qui ont jalonné l’exercice du métier en période de régime unique pour amener la jeune génération de journalistes à toujours respecter les exigences éthiques et déontologiques de la profession. Pour information, les Rencontres « Une vie, une expérience » sont prévues pour se tenir une fois par mois.
Mémé Sanogo