Médias et processus électoraux : Les organes de régulation appelés à une plus grande implication

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La salle de conférence du Grand Hôtel de Bamako a abrité,  jeudi 14 novembre une cérémonie de présentation du rapport final sur le monitoring des médias dans le cadre de l’élection présidentielle passée. Cette rencontre a été organisée par l’ONG One World avec ses partenaires impliqués dans la mise en œuvre du ” Projet d’Education Citoyenne et de Monitoring des Elections Mali 2013 “.

 

Le rapport fait une analyse quantitative et qualitative de la couverture médiatique du processus électoral. Il formule aussi des recommandations en vue d’améliorer la couverture médiatique des processus électoraux en particulier des législatives que le Mali s’apprête à tenir le 24 novembre prochain.

 

 

C’est donc un sentiment de satisfaction qui a été exprimé par les initiateurs du projet. Ceux-ci ont reconnu que d’une manière générale les médias maliens ont fait un travail louable durant les deux tours de la présidentielle passée.

 

 

Ils ont cependant noté une disparité notamment dans les médias privés quant à la couverture de la campagne électorale. Ils ont ainsi déploré l’absence de certains candidats dans certains journaux et radios privées de la place. Ce rapport a fait ressortir que lors de la dernière présidentielle, 3 candidats ont ravi la vedette avec une couverture quasi-régulière de leurs activités  au détriment d’autres. Il s’agit en l’occurrence de Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Keïta et Dramane Dembélé.

 

 

C’est ainsi qu’ils ont souhaité une plus grande implication des organes de régulation dans  l’activité des médias tels que le Comité national de l’Egal Accès aux Médias d’Etat (CNEAM) et le Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Ils ont aussi plaidé pour l’activation de l’organe d’autorégulation en l’occurrence l’Observatoire pour la Déontologie et l’Ethique de la Presse (ODEP), créé en 2011 par les journalistes maliens. Cependant, des participants ont reconnu la complexité de la couverture des activités des candidats de façon égale dans les médias publics et privés.

 

 

Car les sources de financement ne sont pas les mêmes dans la mesure où les médias publics sont fortement subventionnés par l’Etat pour assurer un service public. Alors que les obligations des médias privés durant cette période peuvent être moins sévères en ce sens qu’ils sont financés par des particuliers. Du coup, même si certains peuvent se conformer aux règles régissant la profession d’autres se permettent d’en déroger ou même de les bafouer. C’est dans ce cadre qu’il a été recommandé de créer les conditions d’une régularité effective de la presse privée.

 

 

Il faut noter que l’équipe qui a élaboré ce rapport a travaillé durant la dernière semaine de la campagne électorale pour le premier tour  et à la veille du second tour du scrutin présidentiel.  Le travail des moniteurs consistait à observer les programmes des médias qui ont été choisis et d’envoyer les données recueillies aux chefs d’équipe qui se chargent des les transmettre au coordinateur du projet de monitoring.

 

 

Dans un mot prononcé pour la circonstance, le Chef de Cabinet  du Ministre de la communication et des nouvelles technologies a salué les initiateurs du projet avant de demander  que le présent rapport soit largement diffusé et vulgarisé pour améliorer la couverture des processus électoraux.

 

 

D’où une recommandation relative au renforcement de la formation des journalistes pour distinguer la diffusion de l’information de l’expression d’opinions. Il ressort dans ce rapport de faire du monitoring des médias un mécanisme de veille démocratique. D’une manière générale, le travail réalisé par l’équipe monitoring du projet a été largement salué par l’assistance.

 

 

Maciré DIOP

 

 

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