Medias et politique : De la Voix de l’Amérique au Département d’Etat

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La journée d’aujourd’hui (mardi 29 octobre 2013) des participants au Programme de leadership des visiteurs internationaux, aussi dénommé «Programme Edward R. Murrow pour journaliste » a été marquée par deux visites importantes, notamment à la Voix de l’Amérique et au Département d’Etat américain.

visite du groupe francophone
visite du groupe francophone

Dans la matinée, les journalistes francophones et anglophones ont donc visité la Radio dite La Voix de l’Amérique (VOA). Sous la conduite de M. George Mackenzie (journaliste et rédacteur au bureau des Affaires publiques), ils ont fait connaissance avec l’histoire de ce média légendaire lancé en 1942, visité des studios et échangé avec des responsables, notamment avec M. Timothée Donangmaye du service francophone.

Contrairement à ce qu’on pense dans de nombreux pays africains, la VOA ce n’est pas seulement la radio comme support de diffusion, mais aussi la télévision, le mobile et internet. Elle a beaucoup investit dans les TIC pour la diffusion de ses programmes dans le monde, notamment en Afrique.

Echanges avec Timothee Donangmaye, responsable du service Afrique francophone de la VOA

Avec un budget annuel évalué à plus de 206 millions de dollars, la VOA est une agence fédérale, mais garde toute son indépendance dans le traitement de l’information. Autre particularité, c’est que la VOA diffuse seulement en dehors des Etats-Unis, même si avec Internet et d’autres applications TIC certains programmes peuvent êtres suivis à l’intérieur de cet immense pays.

Elle emploie 1151 agents, dont des Américains et de nombreuses autres nationalités comme notre compatriote Modibo Dembélé qui est au service francophone. Avec 134 millions d’auditeurs et de téléspectateurs par semaine, la VOA émet en 45 langues, dont le bambara et le sonrhaï au Mali.

Dans l’après-midi, les journalistes ont eu une intéressante rencontre avec Mme Linda Thomas-Greenfield, sous-secrétaire d’Etat chargée des Affaires africaines. Les échanges ont porté sur la politique américaine en Afrique, les progrès politiques et économiques dans des régions africaines, le terrorisme et l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne, plus d’égard et de considération pour les femmes comme actrices incontournables du développement du continent…

Pour Mme Linda Thomas-Greenfield, «L’Afrique change de mieux en mieux» et commence à jouer un rôle prépondérant dans les relations internationales. Répondant à une question sur une «concurrence» voire «rivalité» entre les Etats-Unis et la Chine sur le continent africain, cette diplomate chevronnée qui a sillonné l’Afrique dira que le plus important à ses yeux, c’est que «l’Afrique détermine son propre modèle de développement» et non pas suivre celui d’un quelconque pays émergeant, développé ou d’une ancienne puissance coloniale.

Après une longue série de questions-réponses, la Sous-Secrétaire d’Etat chargée des Affaires africaines a exhorté ses interlocuteurs à continuer à se battre pour l’avènement d’une presse indépendante et responsable en Afrique, médias toujours en quête de vérité pour mieux informer les citoyens et mieux servir la démocratie.
Moussa Bolly
Depuis Washington (USA)

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