L’atelier qui a servi d’espace à cet exercice du donner et du recevoir entre confrères a pris fin hier au Grand Hôtel.
Les 5 et 6 juillet derniers, la Direction de l’information et de la communication et le Département de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) ont organisé un atelier de restitution sur la couverture médiatique des élections au Mali. il s’agissait pour l’organisation régionale d’ouvrir un espace d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques entre confrères afin de leur permettre d’établir un bilan de la couverture du premier tour de l’élection présidentielle, en tirer les enseignements et préparer le second tour. Ce, d’autant plus que l’UA place les médias au cœur du processus électoral malien et les considère comme des acteurs faisant entièrement partie du processus global.
Ainsi, pendant deux jours, les hommes de médias publics et privés ont exprimé leurs points de vue sur des thématiques relatives au contexte des élections maliennes ; la préparation de la couverture médiatique d’une élection ; la connaissance du vocabulaire, des concepts et du calendrier électoral ; les droits et devoirs du journaliste en période électorale ainsi que les dispositions particulières relatives aux élections au Mali ; entre autres. Thèmes qui avaient été développés par de fins connaisseurs de la matière, tels que Ntolé Kazadi, Expert électoral, Tidiane Dioh, Expert média, Me Mamadou Ismaël Konaté, Avocat à la Cour et Mathias Tankoano, Expert électoral.
A l’ouverture des travaux, mardi, le Haut représentant de la présidente de l’Union africaine au Mali et au Sahel, Pierre Buyoya, a tenu à saluer le traitement équilibré de la campagne et du scrutin du 28 juillet de la part des médias ainsi que le souci permanent de maintenir un climat apaisé jusqu’à la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle. Ce, d’autant que sous d’autres cieux, dit-il, l’on sait comment un traitement médiatique biaisé a dû contribuer à la détérioration de situations qui étaient déjà difficiles à supporter pour les pays concernés et leurs populations.
Aux yeux du ministre en charge de la Communication, le thème du présent atelier parait pragmatique au regard de l’importance du rôle que les médias jouent dans le processus démocratique et dans l’organisation d’une élection, surtout dans un pays en sortie de crise. C’est pourquoi, Manga Dembélé a exhorté les hommes et femmes de presse du continent à poursuivre le combat de la démocratie fondée sur les aspirations des peuples à la paix et au développement. «C’est un combat de longue haleine, mais les médias sauront toujours trouver une place et un rôle que les pouvoirs publics ne sauraient ignorer, ni minimiser», a-t-il espéré.
Bakary SOGODOGO
