Le ministre de la Communication, chargé des relations avec les institutions, porte-parole, Yaya SANGARE, a échangé avec les médias sur la couverture des élections législative à venir. Le ministre avait à ses côtés, Abdoulaye SIDIBE et Gaoussou DRABO, respectivement président du comité national de l’Égal accès aux médias d’État (CNEAME) et représentant de la Haute autorité de la communication (HAC).
Cette rencontre d’échange visait à responsabiliser les Hommes de médias sur leur rôle dans la réussite des élections législatives, leur rappeler les règles d’éthique et de déontologie du journaliste pour une couverture professionnelle de ces consultations électorales
Les exposés ont porté entre autres sur : le code d’éthique et de la déontologie des journalistes, l’importance du respect de la déontologie et les dangers de son non-respect en période électorale ; le rôle et la responsabilité des réseaux sociaux en période électorale.
Le ministre de la Communication à invite la presse à aider le gouvernement à mieux motiver les Maliennes et les Maliens à s’intéresser aux élections à venir, en raison des enjeux du scrutin, à savoir la stabilisation de notre pays et la légitimation des réformes institutionnelles à venir. « Donnons dès maintenant les bonnes informations pour un retrait massif des cartes d’électeur, en vue de rehausser le taux de participation», a déclaré le ministre Sangaré, avant d’exhorter les médias publics et privés à travailler pour des élections apaisées, transparentes, crédibles et acceptées par tous. Selon lui, le journaliste n’est pas un citoyen comme les autres, en ce sens que sa parole est attendue et entendue. «Le journaliste doit toujours avoir conscience des conséquences, positives ou négatives des informations qu’il diffuse. Cela implique qu’il utilise, en toutes circonstances et quelle que soit l’actualité qu’il couvre, les formes de langage les plus neutres et les plus sobres possibles», dira le ministre.
Le représentant de la HAC, Gaoussou Drabo a insisté sur le rôle de la presse et les attentes de l’autorité de régulation. «Pendant la période électorale, la HAC se soucie surtout que les journalistes, dans leur travail de couverture des élections, dans leur travail de valorisation de la compétition, observent les règles qui régissent la profession et les règles qui leur sont imposées par les lois et les règlements du pays»,. L’ancien ministre de la Communication évoquera, ensuite, le code de bonne conduite des médias en période électorale qui a été élaboré avec les associations professionnelles des médias et la HAC qui couvre toute l’étendue des obligations éthiques et déontologiques de la presse. Le deuxième document auquel les journalistes doivent se conformer, selon Gaoussou Drabo, ce sont les lois et règlements qui régissent le secteur de la communication.
Il a informé la presse qu’il existe désormais un centre de monitoring des médias au niveau de la HAC qui permet d’enregistrer tout ce qu’il y a comme émissions radio et télé au niveau du District de Bamako et ses environs. Ce centre, a-t-il précisé, permet d’enregistrer, d’archiver et de sanctionner en cas de dérapage. Gaoussou Drabo a, par ailleurs, souligné que lorsque les médias font de manière professionnelle et déontologique leur métier pendant une période électorale, cela permet d’amoindrir le flot des rumeurs et des affabulations, mais aussi les manœuvres d’intoxication et de manipulation.
Le président du Comité de l’égal accès aux médias d’État a, pour sa part, fait un exposé sur les attributions et les missions de sa structure. Il s’est étendu sur la méthode de travail du comité afin d’assurer un accès équitable aux médias (ORTM et AMAP) à tous les candidats aux élections. Abdoulaye Sidibé a insisté sur la nécessité de gérer avec rigueur les temps et les espaces d’intervention des candidats pour éviter des accusations de favoritisme.
Mémé Sanogo