Samedi, au cours de la 44e édition du Club de la presse de Radio Klédu, des représentants des médias de l’intérieur et du district et les responsables des structures chargées de l’organisation des élections de 2007 (MATCL, Céni et DGE) ainsi que les représentants des deux principaux regroupements politiques (ADP et FDR) ont échangé et débattu des enjeux des élections, des défis à relever dans l’organisation d’élections libres et transparentes et de la responsabilité de la presse en période électorale.rn
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La 44e édition du Club de la presse de Radio Klédu, samedi dernier autour du thème « Médias et élections », a débattu du rôle et responsabilité des médias en période électorale, des relations entre les partis politiques et la presse du point de vue des acteurs, de l’état des préparatifs des élections de 2007, entre autres.
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Cet espace d’échange, qui a regroupé journalistes et présidents des structures chargées de l’organisation matérielle des élections, aura permis aux participants d’identifier les défis à relever par toutes les structures chargées de l’organisation matérielle du scrutin et d’évoquer les responsabilités des médias en période électorale.
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A travers ses missions de la diffusion de l’information politique, de l’organisation de débats sur des sujets sociaux et économiques, d’explication des programmes de société des différents candidats aux populations, de couverture de campagnes des candidats, de sensibilisation des électeurs sur l’importance du vote et surtout du vote à bulletin unique, une innovation de la loi électorale, la presse a un rôle important à jouer dans les élections générales de 2007.
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La responsabilité des médias en période électorale est grande en ce sens que de leur comportement dépend en partie la réussite du processus, la détermination du choix des électeurs, entre autres. Cependant, beaucoup d’obstacles se dressent sur le chemin des médias dans l’accomplissement de ses missions en période électorale. Il s’agit, entre autres, du manque de formation des journalistes, de la méconnaissance de la loi électorale, de la précarité des organes de presse. Les échanges ont porté sur l’expérience vécue par Birama Fall, journaliste au « Républicain ».
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M. Fall, outre les élections de 2000 au Mali, a été l’envoyé de sa rédaction pour couvrir l’élection présidentielle au Togo, qui a vu la victoire de Faure Eyadema.
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Déjà des entorses
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Aux termes des échanges, les présidents de la Céni et de la Délégation générale des élections, Fodié Touré et colonel Siaka Sangaré, croient fermement que leurs structures s’acquittent convenablement des tâches qui leur sont assignées pour la réussite d’élections libres et transparentes. En tous les cas, à leur niveau, il ne semble pas y avoir de difficultés particulières pour remettre en cause le processus électoral ou contester les futurs résultats qui sortiront des urnes.
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Fodié Touré a, comme dans ses sorties précédentes face aux médias, rassuré de la présence physique des délégués de la Céni dans les 19 000 bureaux de vote, de la centralisation et du décompte des voix à l’interne, de la supervision et du suivi des opérations de transmission par le ministère des résultats provisoires et des documents afférents à la Cour constitutionnelle.
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Pour sa part, Siaka Sangaré, président de la DGE, sans préciser de date, a laissé entendre que le fichier électoral sera verrouillé dans peu de temps. La difficulté majeure à laquelle son service aura été confronté est la « sectorisation des électeurs nomades », c’est-à-dire, l’affectation aux nomades électeurs de bureaux de vote fixes.
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Selon M. Sangaré, cette difficulté a été créée par la suppression des bureaux de vote itinérants. Pour lui, la DGE, qui a pour devise légalité, transparence et neutralité, s’efforce de respecter scrupuleusement ce credo. Ce même son de neutralité, de transparence a été donné par le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Mamadou Seydou Traoré. Selon lui, les élections générales coûteront 15 milliards de F CFA au budget national, toutes rubriques et structures confondues.
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Mais cet optimisme n’est pas partagé par le représentant du FDR. Me Mamadou Gakou a déploré une campagne prématurée du futur candidat de l’ADP relayée sans cesse par l’ORTM. S’il a reconnu le courage de la Céni d’avoir dénoncé cette attitude des médias publics, Me Gakou a fustigé l’absence du FDR à la Céni nationale.
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Denis Koné
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DERIVES DANS LA PRESSE : Commanditaires et animateurs de ce qui n’est pas malien
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La presse est un acteur incontournable dans le processus des élections en ce sens qu”à travers les ondes et les journaux, les électeurs prennent connaissance des programmes des différents candidats, leur ambition pour le pays et le projet de société qu”ils comptent mettre en œuvre une fois élu.
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Tout ce travail doit se faire dans le respect des règles déontologiques du métier, de la dignité de la personne humaine. Dans l’atmosphère de pré campagne électorale qui prévaut chez nous, c”est le défi le plus urgent qui semble se présenter à la presse malienne. La remarque a été faite lors du Club de presse de Radio Klédu.
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Une remarque pertinente lorsque l”on observe maintenant une "dérivé" dans le traitement de l”information par certains organes, les insultes et autres insinuations qui, sous d”autres cieux, auraient conduit leurs auteurs derrière les barreaux. Mais le hic est que les organes de régulation de la presse qui sont les mieux placés pour rappeler à l”ordre semblent s”accommoder de la situation qui va de mal en pis.
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Le Comité légal d”accès aux médias d’Etat qui a été invité, selon les organisateurs du club n”a pas fait le déplacement, tout comme le Conseil supérieur de la communication. Pourtant ce sont à de tels forums de débats et de discussions que ces structures peuvent attirer l’attention des uns et des autres sur le rôle de la presse pour des élections apaisées et transparentes.
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Tout semble indiquer que ce souhait n’est pas la chose la mieux partagée par l’ensemble de la presse malienne, dont une partie a pris fait et cause pour le pouvoir en place. En plus de l’ORTM, qui s’est laissé vilipender par la faute de son DG, il nous est revenu que des animateurs de radios libres, entretenus par un des leurs à coup de millions dont la traçabilité est connue de tous, ont décidé d’ignorer certains journaux critiques à l’égard du pouvoir en place dans leur revue de la presse quotidienne. En revanche, ils se délectent (c’est vérifiable) d’articles incendiaires et insultants sur les tenants de l’opposition. Plus que le contenu des articles, c’est leur grain de sel qui cause la nausée à leurs auditeurs…
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Parce que l’injure, les insinuations perfides et les atteintes à la dignité… ne font pas partie de la culture malienne, ils sont porteurs des germes de la violence. Il appartient à leurs mentors de siffler la fin de cette récréation malsaine afin de ne pas en répondre un jour au moins devant le tribunal de leur conscience.
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