Les nouveaux médias ont-ils bouleversé les habitudes de consommation des citoyens ? Ont-ils permis plus d’ouverture aux médias, et partant, ouvert plus d’espaces de citoyenneté ? Voilà à quoi on pouvait résumer cette thématique introduite par radio Klédu et Internews.
Aliou Diallo membre de la plateforme des bloggeurs pense que les deux plus grands réseaux sociaux utilisés au Mali sont WhatsApp et Facebook. Ce sont deux moyens d’informations plus influençables dans notre pays. “En 2012, Facebook était plus utilisé par les personnes instruites, mais en 2015 de nombreuses personnes se sont inscrites sur WhatsApp car celui-ci présente une aisance pour chaque utilisateur qu’il soit instruit ou non”, dit-il.
Awa Séméga, directrice, promotrice de la webTV, kounafoni.com et membre de l’Association des professionnels de la presse en ligne au Mali (Appel-Mali), seconde panéliste, parlant du rôle des nouveaux médias dans la paix et la cohésion sociale dira : “Au Mali nous avons tendance à confondre les médias en ligne et les réseaux sociaux. Les médias en ligne constituent les télés, radios et presse écrites sur internet. Appel-Mali a justement été porté sur les fonts baptismaux pour fédérer les organes de presse qui ne sont accessibles que sur la toile”. Elle a reconnu que de nombreuses fausses nouvelles sont véhiculées sur les réseaux sociaux, sans pouvoir faire le lien avec une personne, un responsable. Elle invite les gens à vérifier les informations en multipliant les sources d’informations. La situation malienne est très dégradante à cause des différentes tensions, Awa Séméga demande à la population et aussi aux journalistes de faire énormément attention aux publications et informations qu’ils diffusent sur internet.
Au Mali, il existe, de l’avis de Baba Dakono, le dernier panéliste, plus de 5 millions d’utilisateurs des réseaux sociaux. “Les chercheurs ont démontré qu’aujourd’hui, le Mali fait partis des trois pays dans lesquels l’internet est beaucoup utilisé. L’usage de l’internet est important aux moments des élections car les gens ont accès facilement à l’information. Mais il y a deux types d’informations, la vraie information et les informations tendancieuses. La censure est un moyen de diminuer la diffusion des informations suscitant la violence dans le pays”, dit-il.
Internews en collaboration avec la radio Klédu a commencé un projet de débat cette année. Ce débat sur “les rôles des nouveaux médias dans la citoyenneté” était la première édition.
Fatoumata Kané