Le séminaire qui s’est déroulé essentiellement au 21 st Century Hotel (40, Liangmaqiao Lu, District Chaoyang, Beijing) comprenait des présentations sur la Chine, l’histoire et la Culture de la Chine, le rôle des médias dans le développement socioéconomique de la Chine, la rédaction des informations pour l’étranger de l’Agence de Presse Xinhua. Le développement des droits de l’homme en Chine, le développement économique et la politique de réforme et d’ouverture sur l’extérieur de la Chine entre autres.
La partie visites de terrain a concerné les medias comme le Quotidien Guangming Ribao (le quotidien de la Clarté), la télévision CCTV, mais aussi des visites sur les sites olympiques, notamment le stade ‘’Nid d’oiseau’’ de Beijing et la piscine olympique. Et des excursions au palais impérial ou Cité interdite, à la Grande Muraille de Chine et au ‘’Temple du ciel’’.
Il y a eu des rencontres, notamment, avec le Vice président du Bureau de la Communication internationale du Comité central du Conseil des Affaires d’Etat du Parti communiste chinois (PCC), Wang Guoquin, qui, entouré de ses proches collaborateurs, a eu un long entretien direct avec les professionnels de la presse africaine, dans la salle de conférence du Bureau. Des entreprises ne sont pas restées en marge de cette visite : Maliandao Tea City à Beijing, et la société de générateurs à Heilongjiang.
La célèbre Université de Tsinghua a été visitée, un échanges a eu lieu avec des étudiants, ainsi qu’un déjeuner dans l’espace universitaire, avec les étudiants. Dans une salle de conférence de l’Université, des présentations ont eu lieu sur « la vision et le fonctionnement de l’information en Chine », ainsi que sur la politique étrangère de la Chine et les relations sino-africaines, par des professeurs de l’Université Tsinghua.
Le séminaire s’est poursuivi par une visite d’étude à Harbin, chef lieu de la province du Heilongjiang, située au nord est de la Chine à environ 1h 30 mn de vol de Beijing. La visite dans cette ville a concerné la cathédrale Sainte-Sophie, de l’Avenue centrale de Harbin, un site bondé de monde, pareil à la Cité interdite ou du Temple du ciel à Beijing. Puis la télévision du Heilongjiang. La partie rurale et non moins importante a conduit les séminaristes à visiter le développement d’une nouvelle ruralité au village Hongxing du bourg Wanggang. La visite du quartier Baojian du district Nangang a permis de voir la face humaine de la politique de logement menée par le Parti communiste chinois.
Au cours du dinner qu’il a offert aux séminaristes, Li Yinkui, Directeur adjoint permanent du département de la Communication du Comité du parti communiste chinois pour la province du Heilongjiang fit la confidence que cette province a la réputation d’être appelé par les occidentaux, « petit Paris de l’Orient ». Une villégiature sur l’Ile du Soleil, un espace de rêve pour les touristes intérieurs a mis fin à l’étape harbinienne de ce séjour chinois.
A Harbin, cette ville peu fréquentée par les noirs, les Africains font l’objet de curiosité, et laissent les Chinois partagés entre l’admiration et l’étonnement de voir des hommes à la peau noire. Des jeunes adolescents qui n’avaient jamais vu des noirs se donnent l’information et viennent pour être témoins de visu. Et mieux, ils vérifient bien en touchant les muscles de l’avant bras, du bras, et puis retroussant la colle de la chemise pour bien voir au niveau du cou, s’il ne s’agissait pas de masques noirs portés par ces hommes. L’évidence était qu’il ne s’agissait pas de blague orchestrée en portant des masques, par des Russes, des Japonais ou autres asiatiques qui ne sont pas rares à Harbin pendant leurs vacances. Mais c’était bien des hommes naturels ainsi, et qui ne sont pas comme ça par amusement. La surprise et l’étonnement face à la découverte se transforme soudainement en admiration, et la furie de se faire photographier avec ces êtres nouveaux. Nous à notre tour étions étonnés du fait que la télévision locale – chaque province, chaque ville a la sienne- ne montre pas les multiples facettes du monde. N’ayant vu à la télé que des Chinois, et dans une certaine mesure des asiatiques uniquement, ces enfants de Harbin ont cru qu’il n’y a que des blancs sur terre. Ils savent désormais qu’il y a aussi des noirs, comme il y avait de blancs, de jaunes, de rouges. Nous reviendrons sur les temps forts de ce séminaire de découverte et d’intégration.
Boukary Daou