Le 27 juin dernier au siège de l’Association des Editeurs de la Presse Ecrite Privée du Mali(ASSEP), triste était le constat pour de nombreux Directeurs de Publication. C’est, qu’en réalité, nous n’avons plus de leader qui soit animé du moindre esprit de sacrifice et qui serve la cause de sa corporation avant de se servir. Tel est le cas de ceux qui ont aujourd’hui, la lourde et l’exaltante mission de conduire les destinées des journalistes. A la veille du mois béni de Ramadan, ils se sont partagés, au pas de course, les sacs de sucre offerts par le Ministre du commerce M. Abdel Karim Konaté dit EMPE. C’était au moment où les Directeurs de Publication étaient en réunion de crise à cause du bicéphalisme qui frappe de plein fouet l’ASSEP.Le comble !
Le nouveau Bureau dit de consensus de l’Association des Editeurs de la Presse Ecrite Privée du Mali(ASSEP) que dirige notre confrère du ‘’Le Prétoire’’, Birama Fall, a fait sa gestation dans la grande douleur. Et pour cause ? La prétention de certains confrères à occuper à tout prix des postes dont ils n’ont ni le profil ni la capacité encore moins l’expérience.
Leur dessein de prédateur est bien connu depuis cet après-midi du 27 juin au siège de l’ASSEP avec l’affaire de la tonne de sucre du Ministre Empé que les pseudos dirigeants se sont partagés illico presto alors qu’ils sont incapables d’emboucher la même trompette ou de vivre en bonne intelligence afin de conduire les destinées de la presse écrite privée au Mali. On peut deviner sans nul doute que c’est la gourmandise qui est à la base de ce bicéphalisme qui traverse l’ASSEP.
En effet, la presse, ce métier noble qui doit être à l’avant-garde des valeurs de démocratie, de bonne gouvernance et surtout d’esprit de sacrifice, est aujourd’hui, malheureusement perçue par plusieurs citoyens comme une sale besogne à cause du comportement tant dégradant qu’humiliant de certains hommes et femmes de média.
De nos jours, le leadership dans le monde de la presse est synonyme d’affairisme, de népotisme et surtout de trafic d’influence. C’est pourquoi, certains confrères dépensent plus d’énergie à vouloir occuper des postes de responsabilités dans les instances dirigeantes du monde de la presse qu’à tenir leur Rédaction.
Ils sont nombreux également, ces confrères de nos jours qui n’éprouvent aucune gêne à s’en prendre à des citoyens ou à des responsables honnêtes et patriotes simplement parce que ces derniers leur ont refusé un rendez-vous ou n’ont pas cédé à leur chantage. Beaucoup de nos compatriotes ont vu leur honneur et leur intégrité morale jetés en pâture. Ils ont été très souvent victimes de la diffamation par des hommes de média sans la moindre preuve. Malheureusement, ces journaleux qui agissent au mépris de toutes règles de déontologie et d’éthique, sont les plus grands bénéficiaires des avantages de la profession.
Ces hommes de médias prompts à dénoncer avec véhémence les autres, spécialistes de tout et de rien et qui se posent en donneurs de leçons de probité morale doivent s’assurer de l’état de leurs pantalons avant de grimper sur l’arbre de la transparence.
Le leadership singulièrement dans le monde de la presse ne sied pas avec cupidité mais plutôt avec altruisme et redevabilité. Alors, balayons devant notre propre porte avant de balayer devant celles des autres.
Les membres de ce Bureau mort-né doivent comprendre que leur légitimité sera jugée à l’aune des services rendus à la profession. Ils doivent travailler à défendre les intérêts de toute la profession, arrêter de se sucrer, mettre fin au le bicéphalisme et au travail fractionnel.
Idrissa I. MAIGA