Médias de paix et de non violence : Les journalistes de la paix se recyclent

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Le module qui a servi de support à la formation tournait autour des médias de paix et de non violence. Quatre sessions (axées chacune sur un thème)  ont permis à la vingtaine de journalistes de se perfectionner de débattre, de travailler en commission, avec à la clé des recommandations pertinentes.

Le gouvernement du Mali, pour montrer son intérêt au sujet et l’événement, a délégué Rokia Cissé pour le représenter à l’ouverture de l’atelier, le jeudi 9 juin dernier, au siège de l’Assep à l’immeuble Ujao. Genovico, le partenaire avait envoyé Boniface Cissé pour le représenter et il a suivi les débats, en y participant même parfois. Le président de l’Association des Journalistes pour la Paix et la non Violence (Ajpv), Alhassane Maïga, a remercié ses hôtes dans son intervention avant de constater que la presse est plus libre depuis la démocratisation, mais qu’elle est les journalistes sont quotidiennement exposés à la manipulation et à la corruption. C’est pourquoi le travail du journaliste devient très compliqué sous nos tropiques. M.Maïga fera alors le résume du chemin parcouru avec le partenaire Genevico  depuis 2007, et qui ”envisage de capitaliser l’essentiel des expériences de culture de la paix à travers l’organisation, une fois de plus, de cet atelier sur le thème ô combien important des medias de paix et de non violence ”.

Selon Boniface Cissé, chef de projet Genovico, les trois jours de brainstorming visent à provoquer certains changements qui sont dans le sens de l’enracinement de valeurs comme respect de la déontologie entre autres. Il a lui aussi brossé un tableau (satisfaisant cela soit dit au passage) du partenariat établi depuis près de cinq ans entre l’Ajpv et  Genovico. Et c’est cette ”familiarité” qui lui fait parler de ”recyclage” et non de ”formation” à propos de l’atelier. En effet, le niveau atteint par les cibles -les journalistes-, dans les domaines de la culture de la paix lui a fait voir la salle comme un groupe qui se perfectionne et non qui s’initie.

La culture de la paix comme attitude…
Quant au représentant du ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement,  Rokia Cissé, a justifié sa présence par la volonté de soutenir une association de presse et une initiative qui vise  à former les femmes et les hommes de médias sur un thème d’une grande importance. Pour le représentant du département, ” la culture de la paix et la non violence doivent nous animer tous les jours, tous les instants. Elle doit être un comportement, une attitude”. Constatant par ailleurs que le peuple écoute et lit les journalistes et qu’ils contribuent à le façonner, elle invite sa corporation " à observer une grande vigilance pour éviter les dérapages " lors des élections à venir.  La vigilance peut être enfantée par l’observation de l’éthique et de la déontologie. L’une des quarte sessions de formation était basée sur le thème : ”éthique  et déontologie”, justement. Elle a été animée par le fraîchement promu chargé de mission auprès du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, notre confrère Amadou Beydi Haïdara, directeur de publication du bihebdomadaire le " Challenger ". Les trois autres sessions étaient prises en charges par le principal intervenant, Sadou Yattara. Elles étaient respectivement intitulées : ”rôle des medias dans les résolutions des conflits, la promotion de la démocratie et la paix”, ”protection des journalistes et des medias en temps de conflits” et enfin ”des medias de paix”. L’atelier s’est déroulé dans une ambiance studieuse, débats animés et de climat cordial.

Les sessionnaires ont émis d’importantes recommandations conformes aux idées et préoccupations qui ont émergé au cours des différentes confrontations des points de vue. Elles vont dans le sens du renforcement et la consolidation des actions en faveur de l’enracinement de la culture de la paix et de non violence.
Amadou Tall

Pistes pour faire un média de la paix
" Œuvrer  pour faciliter et rendre possible le vivre ensemble ;
" Accepter les différences et les transcender ;
" Ne pas céder au sensationnel et favoriser ainsi la haine,
" Développer le sens de la communication chez les citoyens afin qu’ils puissent critiquer,
" Etre démocratique en étant d’accès libre et accessible à tous ;
" Eviter d’être surpassé  par les réactions émotives nées de la force des fracas des armes et des nuages en situation de couverture  des conflits, la maître des états d’âme et des émotions ;
" En temps de conflits, être vigilant pour garder son indépendance contre le risque de céder au nationalisme et le chauvinisme ;
A noter que l’importance des médias de paix était tellement capitale que l’on en a crées tout simplement (Okapi, Onuci Fm, etc.)

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