Média et traitement de l’information : Quand la subversion prend le dessus

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Autant les dictateurs Africains ont utilisé à leur guise les médias pour leurs propagandes, autant les medias occidentaux passent par le même chemin  pour servir les causes  de la subversion. Au sud comme au nord, on est soumis à un matraquage médiatique qui ne nous laisse aucune  possibilité de réflexion  sereine ni d’analyse à tête froide.

 

De TV5 à France 24, en passant par Vox AFRICA, qui ne fait que copier-coller les sujet occidentaux, RFI et Jeune Afrique l’Intelligent, font tous semblant d’être nos précieux amis.

Dans ces différentes rédactions, les angles d’attaque des articles et points de vue sur l’information du jour, en traitement ; le choix des invités et même les micros trottoirs réaliser à chaud dans la rue, n’ont qu’un seul objectif : détruire l’image  de celui qu’on veut abattre.

Le plus souvent, on oublie pertinemment les réalisations en termes d’infrastructures, que ce régime a apportées à ses populations (cas de KHADDAFI) ; on oublie même les magazines et reportages effectués en faveur  de ces  régimes et par ces mêmes organes,  pour flatter  le régime – en contre partie de quoi ?

 

Pour exemple, le grand reportage de France 2 sur la Tunisie, et, un mois après, ce fut le soulèvement. Pourtant dans ledit reportage, le journaliste avait eu à dire des choses qui sont tout le contraire des réalités observées sur le terrain.

 

Ou encore prenons le N° 2372 de Jeune Afrique l’Intelligent, en date du 13 au 26 août 2006 («Kaddafi allié inconditionnel des Etats-Unis»). Dans le reportage, il est clairement expliqué qu’un Libyen vit deux fois mieux qu’un Français et un belge ;  le taux d’alphabétisation y est passé de 20%, avant la révolution, à 80% en 2006 ; l’espérance vie moyenne est passée quant à elle, de 44 ans à 70 ans ; 80000 km de route ont été bitumées et l’électricité y est partout gratuite en Libye. Où en sommes-nous avec ces statistiques ? 

 

Quant aux medias du sud qui n’ont pas les moyens de se rendre sur les différents théâtre d’opérations des territoires en conflits ou les terrains de crise entretenue, ils ne s’en tiennent qu’à copier-coller ce que leur livrent les medias occidentaux ; même si cela ne reflète pas forcément la ligne éditoriale de la rédaction.

 

Deux points positifs ont surgi aux cours des deux dernières crises (en Côte d’Ivoire et en Libye) :

 

1. les autorités maliennes ont eu une position neutre, bien propre à elles et l’ont assumée jusqu’au bout.

2. la population, consommatrice d’images de news sur les points focaux de l’information, a su, quant elle, que «tout ce qui brille n’est pas de l’or».

Ce n’est pas ce que dit RFI ou France 24 qui reste forcément la vérité.

 

En fait, on a tous compris qu’en livraison d’information, il faut faire la part des choses et comprendre ce que les journalistes disent au conditionnel, car cela est supposition non encore attestée ou avérée «vérité des vérités».

 

C’est RFI même qui aime à le dire : «une information à prendre au conditionnel».

Issa SIDIBE

 

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