L’Ong Radios rurales internationales (RRI) a initié le vendredi 28 avril dernier une table ronde avec des hommes de médias dénommée ‘’ matinée de thé de presse’’. C’était à son siège à Niamakoro, Cité Unicef. C’était en présence de Modibo Guanèkè Coulibaly, directeur de l’Ong et non moins président du bureau régional Afrique de l’ouest, ainsi que du responsable des programmes et projets, Lamine Togola.
Créé en 1979 par le Canadien Georges Atkins, un homme engagé dans le domaine de la communication agricole à travers la radio, ‘’Radio Rurale Internationale’’ est une organisation non gouvernementale basée au Canada. Elle a des représentations au Ghana, en Ouganda, en Tanzanie, au Malawi et au Mali. Son mandat et sa mission globale consistent à appuyer des radiodiffuseurs des pays en développement au profit de l’agriculture à petite échelle et des communautés rurales. Sa stratégie porte sur la rédaction et le partage de contenus appropriés pour les radiodiffuseurs ruraux du sud, connus sous le nom de ‘’une pochette de textes radiophonique sur un thème spécifique.’’
C’est dans sa politique de collaborer avec d’autres radios et organisations partenaires pour une meilleure efficacité de la radio rurale au service des exploitants agricoles à petite échelle que le Bureau régional Afrique de l’Ouest a organisé cette matinée de thé de presse. Un espace qui se veut d’échanges et de connaissance des services offerts par cette ONG avec les journalistes et animateurs de Bamako, afin de présenter les produits de RRI et les objectifs visés par le bureau régional Afrique de l’ouest.
Aussi, cette journée visait-elle à accroître la connaissance des autres acteurs en communication agricole sur les stratégies et contributions de Radio Rurale internationale à améliorer les revenus des exploitants agricoles. Au cours des échanges, le directeur a demandé le soutien des journalistes afin de relever le défi de la communication agricole au Mali.
Mai 2010 – Mai 2011 : il y a un an le Plan de sortie de crise était adopté à Dakar
Transrail et … le supplice de Tantale !
A l’issue de la réunion de mai 2010, à DAKAR sur la validation de l’Etude Institutionnelle pour déterminer le meilleur cadre contractuel de partenariat Public/ Privé permettant aux Etats de financer ou de participer au financement des infrastructures ferroviaires pour assurer la viabilité de l’axe ferroviaire Dakar- Bamako, des chantiers ont été déclinés parmi lesquels la restructuration de l’entreprise qui constitue un volet du «PLAN HORIZON 2020 ». Ainsi ce « plan de restructuration» ou encore « Plan Horizon 2020 » prend en compte tous les volets: Infrastructures, Finances, Social, Exploitation… pour résoudre les difficultés de TRANSRAIL.
Un plan n’est jamais à prendre ou à laisser; mais si les solutions aux problèmes peuvent être diverses, il serait illusoire de ne pas vouloir traiter tous les éléments du diagnostic. Il est important que les Etats reconnaissent que le premier mérite du Plan 2020 est de mettre les problèmes et défis de TRANSRAIL sur la table en toute transparence et objectivité. C’est pourquoi, il s’inscrit dans une perspective d’avenir et appelle à un plan d’entreprise cohérente au développement qu’elle aspire. Ce plan est un document de travail qui interpelle l’adhésion et l’acceptation de l’ensemble des acteurs de TRANSRAIL (Etats, Directions, Partenaires sociaux et l’ensemble du Personnel).
Pour cela, un séminaire d’explication du plan a été organisé par la direction au MALI et au Sénégal et animé par le secrétaire général, Djibril Naman Kéïta, du 19 au 20 octobre 2010 pour la restitution avec les cadres avant d’envisager la même séance avec les partenaires sociaux en vue d’un partage d’informations, d’échanges et d’une intégration de tous les acteurs. Ce séminaire a vu la présence de tous les cadres de l’entreprise, Directeurs et Chefs service. La séance a été présidée par le Directeur Général Adjoint, Badara Talla.
Pour expliquer le «Plan de restructuration», M. Djibril Naman Kéïta a commencé par un rappel des différentes réunions qui ont précédé celle du mois de mai 2010 à DAKAR. Dans un premier temps, il y a eu la rencontre de PARIS en Décembre 2007 pour étudier la situation du chemin de fer Dakar/Bamako, en vue de la satisfaction de la demande de transport des deux Etats. A la suite de cette réunion, les deux Etats se sont engagés entre autres à achever le cadre juridique de la concession, à rembourser la dette due à TRANS¬RAIL, estimée à l’époque à six milliards de francs CFA, et établir un Avenant à la convention fiscale et douanière étant donné que l’entreprise évolue entre deux Etats et est exposée à une double imposition…
Tous ces engagements n’étant pas respectés, les partenaires ont réitéré les rencontres, en Juin 2008 et Juillet 2009, pour le même but, c’est à dire qu’ils ont rappelé les engagements qui ont été toujours pris et jamais respectés par les Etats et c’est ainsi que la BOAD a décidé de geler les financements jusqu’à ce que les Etats jouent leur partition.
C’est pourquoi explique M. Kéïta, la dissolution de TRANSRAIL qui devait suivre l’absorption de l’intégralité de son capital, par les pertes cumulées, en décembre 2006, ne l’a pas été, les actionnaires ayant décidé de poursuivre les activités de la société (AGE Août 2007). Conformément aux dispositions de l’Acte Uniforme OHADA, le capital de TRANSRAIL devrait être reconstitué à concurrence de la moitié du capital initial, au plus tard le 31 décembre 2009.
Le plan de sauvetage présenté en mars 2009, par la Direction de TRANSRAIL et validé par son conseil d’administration, n’ayant pas obtenu l’adhésion des partenaires sociaux suivis en cela par les Etats, la situation devenait de plus en plus critique. Et cela n’a pas manqué de créer un désarroi dans le camp de la direction, ce qui nous a conduit en Règlement préventif*.
A quelques encablures de cette échéance, et face à l’inertie de l’Autorité concédante, la Direction de TRANSRAIL a estimé judicieuse de mettre sous règlement préventif, la société, en août 2009. Au regard de la complexité de la question de la viabilité et de la pérennité de l’axe ferroviaire Dakar /Bamako, les Etats commanditèrent une étude institutionnelle, le constat étant que rien n’a jamais été fait et que la Direction a trop longtemps tiré sur la sonnette d’alarme. Nonobstant cet état de fait, une batterie d’efforts pour une réduction des charges a été mise en place, et permettrait d’économiser tout au plus un milliard cinq cent millions de francs CFA par an, alors que la société est confrontée depuis son démarrage à un déficit structurel de près de trois milliards. Voilà pourquoi il est nécessaire de mettre sur pied ce «Plan de restructuration» pour équilibrer l’entreprise et cela implique forcément un certain nombre de mesures d’accompagnements toujours selon les explications de M. KEITA
Cet examen rétrospectif de la situation a permis à M. KEITA d’entrer dans le sujet et de poser la réflexion sur le « Plan horizon 2020 ». Il a par ailleurs insisté sur le fait que « cette restructuration, condition sine qua non de notre survie s’impose à l’entreprise ». Il a défini les axes prioritaires de ce Plan comme suit:
– La réduction des charges d’exploitation,
– La recapitalisation de la société,
– La mise en place de fonds de roulement,
– La reprise des décaissements de la BOAD.
– La mobilisation d’une capacité d’investissements d’extrême urgence.
Par ailleurs, il a souligné que la restructuration implique le volet social et il faudrait qu’il y ait nécessairement une adhésion de tout le personnel pour pouvoir le présenter aux partenaires financiers et institutionnels.
* Le règlement préventif est une procédure destinée à éviter la cessation des paiements ou la cessation d’activité de l’entreprise. En permettant l’apurement de son passif au moyen d’un concordat préventif. Cette procédure permet au dirigeant de l’entreprise de solliciter du Président de la juridiction compétente la désignation d’un tiers expert, dont la mission principale sera de rechercher la conclusion d’un accord avec les créanciers, accord appelé concordat préventif.
Ndeye Kê SENE Transrail actualités n°01 Novembre-Décembre 2010.