Mariko Oumar fait partie des animateurs en bande FM du District qui ont émerveillé, à un moment donné, les mélomanes de la capitale. Il est venu à la radio sans vraiment le vouloir. Il est de la promotion 1993 de l”ECICA , car, après son DEF en 1989, il a décidé d”aller étudier l”électromécanique. Mais il faisait déjà des animations lors des cérémonies de baptêmes, de mariages et d”autres moments de distraction dans son quartier de Magnambougou. Quand il en a fini avec l”ECICA, sa belle-sœur lui a offert un appareil de sonorisation.
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C”est en 1995, à l”occasion des travaux d”installation de la radio Guintan, qu”il a commencé a travaillé dans cette station. "Je suis venu pendant qu”ils faisaient les installations. Ils m”ont dit de les aider. Jusqu”à présent, je continue à aider la radio dans ce domaine. J”ai été le deuxième animateur à travailler à la radio Guintan, après Dramane Djibo qui est venu de la radio Kayira ". C”est ainsi que commença l”aventure radio de ce monstre qui, par sa voix, a su s”imposer au fil des temps à travers ses émissions. Il en animait trois. La première était une séquence de zouk, de 12 heures à 14 heures, la deuxième est l”émission phare de Mariko, intitulée "Multi complexe loisirs " et la troisième émission était une séquence sentimentale qui n”a pas duré, car il y a eu beaucoup de problèmes autour d”elle. "J”ai fini par abandonner car une émission c”est avant tous les auditeurs ".
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Par contre, l”émission qui a donné du crédit à Mariko, au «médiateur " comme l”appellent ses collègues, car c”est lui qui défend les autres travailleurs quand il y a des problèmes entre employés et administration, est l”émission Multi complexe… "Parce qu”au début les gens disaient que ça n”allait pas marcher, car jouais de la musique congolo-zaïroise. Mais, par la suite, tous les animateurs faisaient tous comme moi. Ils avaient découvert que même nos grandes cantatrices, les Ami Koita et autres faisaient cette musique avec des artistes zaïrois ". Barou a pu se maintenir et, grâce à son émission, de nombreux artistes zaïrois sont venus au Mali pour des concerts. "Ce sont des relations qui je maintiens avec ces artistes.
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Le monde du show biz national et international m”a donné confiance et cela me pousse à mieux faire. C”est grâce à la radio que j”ai eu ces contacts, donc je ne peux plus décevoir". Grâce à son courage et à sa régularité, il a beaucoup d”auditeurs et cela fait plus de onze ans qu”Oumar Mariko anime ses émissions. "J”ai gardé tous mes auditeurs. Ils me sont restés fidèles. Certains sont même devenus des parents. Ils viennent partager mes moments de bonheur, et quand il y a des malheurs, ils sont là aussi pour me soutenir ". Pour Mariko Oumar, la musique congolo-zaïroise n”a pas perdu de sa vivacité mais traverse un moment de mutation parce que le show est dominé actuellement le coupé décalé, qui, selon lui, n”est autre que de la musique zaïroise. "Je le dis parce que les maîtres du coupé décalé se sont inspirés de la musique zaïroise. Des jeunes zaïrois sont en train de préparer le rebond de leur musique. Je sais qu”ils vont frapper fort ".
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Selon le médiateur de la radio Guintan, les gens veulent qu”il programme de la musique malienne. "Je joue de la musique malienne, je fais la promotion des artistes maliens, mais le problème de la musique malienne c”est M”Baye Boubacar Diarra. Il veut imposer son concept, alors que cela n”est pas normal. Mais les artistes ne peuvent rien contre et personne ne dénonce cette situation, car, sinon, on risque de ne plus te voir dans l”émission Top étoiles. Nous devons changer cela, ça ne peut pas continuer". En dehors de la radio, Mariko fait de la formation de jeunes animateurs. Il contribue aussi, à l”hôtel Sofitel, aux côtés de Saxe, à l”animation de la boite " Taïga " qui se trouve au sous-sol de l”établissement. " Il y a une soirée sénégalaise tous les lundis. Nous avons aussi mis en place un collectif de DJ et animateurs de Bamako où tous les grands de la place se retrouvent pour échanger, se donner des idées. Le collectif mène diverses activités et nous nous retrouvons chaque mardi chez l”un d”entre nous ".
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Les DJ et animateurs sont donc en train de s”organiser pour donner de l”essor au show biz malien. Barou, comme l”appellent ses frères et sœurs, est marié et père de deux garçons. Son artiste malien préféré est Nafi Diabaté dite Marimar, et l”artiste africain qu”il adore est JBM Piana, du groupe Wengue musica. Mariko n”a pas de références en matière de radio parce que, quand il commençait, il ne s”est pas inspiré d”un animateur. Sa force c”est la maîtrise du monde des radios de la capitale. "Je pourrais même écrire un livre sur les promoteurs de radio parce que je les connais. J”ai fait plusieurs médiations entre des animateurs et des promoteurs de radios. C”est grâce à nous que les radios vivent. Personnellement, dans mon émission, j”ai fait passer le prix des communiqués de Guintan de 1000 à 2000 fcfa. Nous existons grâce à nos auditeurs et les radios vivent grâce à leurs grands animateurs ".
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Les projets de Mariko sont une formation en montage de spots télé qu”il a commencé avec Bakara Diallo, un ancien de Guintan, la formation des jeunes, et, avec le collectif des animateurs et DJ, la mise en place d”un groupe incontournable. Déjà, pour les animations des manifestations ils disposent de dix appareils impeccables. "Nous pouvons animer dix manifestations le même jour, à la même heure, avec des matériels de sonorisation ultra performants ".
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De 1995, date de son arrivée à la radio Guintan, à aujourd”hui, la grande satisfaction de Mariko Oumar est la confiance de ses auditeurs, qui lui sont toujours restés fidèles."C”est à cause de cela que je resterai à la radio Guintan, afin de leur faire plaisir".
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Kassim TRAORE
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